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RÉSULTATS

Beaucoup de choses ont choses depuis le premier duel Iga Swiatek-Karolina Muchova

Iga Swiatek Iga Swiatek - PC
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Ne manquez pas la finale féminine des Internationaux de France, samedi dès 9 h, sur les ondes de RDS et RDS.ca.

PARIS – Il y a un peu plus de quatre ans, au premier tour d'un minuscule tournoi sur terre battue en République tchèque, Iga Swiatek, 95e au classement, s'est inclinée en trois sets face à Karolina Muchova, classée 106e.

C'est la seule fois qu'elles se sont affrontées, bien qu'elles soient souvent partenaires d'entraînement.

Samedi, ces deux mêmes joueuses fouleront le court du stade Philippe-Chatrier pour un deuxième duel, sur une scène bien plus grande et avec des enjeux bien plus importants : le championnat du simple féminin des Internationaux de tennis de France.

Swiatek est maintenant classée numéro 1, un rang qu'elle occupe depuis plus d'un an, et tente de remporter son troisième titre à Roland-Garros et son quatrième dans un tournoi majeur.

La carrière de Muchova a été perturbée par diverses blessures, de sorte qu'elle n'est classée que 43e et n'est pas tête de série à Paris.

Toutefois, elle a été à son meilleur au cours des deux dernières semaines, en particulier lorsqu'elle est venue de l'arrière après avoir fait face à une balle de match pour éliminer Aryna Sabalenka, deuxième joueuse mondiale, en demi-finale, jeudi.

Et Muchova l'a fait avec le même mélange de tennis de la vieille école et de la nouvelle école que Swiatek se souvient avoir vu de près lors de cette première rencontre à Prague en avril 2019.

« J'aime beaucoup son jeu, honnêtement. Je la respecte vraiment et j'ai l'impression que c'est une joueuse qui peut tout faire. Elle a un très bon toucher. Elle peut aussi accélérer le jeu », a analysé Swiatek.

« Elle joue avec ce genre de, je ne sais trop, liberté dans ses mouvements. Et elle a une excellente technique. J'ai regardé ses matches et j'ai l'impression de bien connaître son jeu. »

Muchova fait un peu de tout.

Elle est à l'aise au filet. Elle varie ses vitesses et ses angles depuis la ligne de fond. Elle sait quand elle doit rester en retrait et quand elle doit attaquer. En demi-finale, elle a même réussi plus d'as que Sabalenka, réputée pour la puissance de ses frappes.

Muchova s'est fait demander si elle avait déjà pensé à modifier son approche et à jouer plus comme les autres joueuses.

« Non, je n'ai jamais eu ce moment. Je pense que c'est comme ça pour tout dans la vie: je ne veux pas vraiment être comme les autres », a déclaré la Tchèque de 26 ans.

« C'est le style de jeu que j'aime et auquel je crois. »

Ce style de jeu a suffisamment bien fonctionné pour qu'elle affiche un dossier de 5-0 contre des rivales classées dans le top-3.

Elle n'était pas au courant de cette statistique jusqu'à ce qu'un journaliste la mentionne et lui demande si cela pourrait faire d'elle la favorite contre Swiatek.

C'est une hypothèse que Muchova a balayée d'un revers de main.

« Cela me montre simplement que je peux jouer contre elles. Je peux rivaliser », a-t-elle répondu

Cela ne fait aucun doute.

Swiatek, cependant, présente ses propres défis.

Comme Muchova, elle sait jouer avec nuance. Comme Muchova, elle sait comment construire un point, comment défendre quand c'est nécessaire, comment attaquer quand c'est nécessaire. Son coup droit lourd et brossé est aussi dangereux sur terre battue que n'importe quel coup de n'importe quelle autre joueuse de tennis à l'heure actuelle.

C'est pourquoi Swiatek n'a pas perdu un seul set depuis le début du tournoi. Et pourquoi elle vise un deuxième titre consécutif et un troisième en quatre ans à Paris.

Muchova n'a remporté qu'un seul titre en WTA. Swiatek n'avait gagné aucun tournoi lorsqu'elle a participé à sa première grande finale à Roland-Garros en 2020, à l'âge de 19 ans.

Comment Swiatek a-t-elle évolué depuis?

« C'est sûr, j'ai l'impression d'être une meilleure joueuse. J'ai l'impression que l'amélioration est partout, donc je ne peux pas vraiment dire (un aspect). Partout, au niveau du tennis, mentalement, tactiquement, physiquement, parce que j'ai acquis de l'expérience, tout », a-t-elle déclaré. « Donc, oui, toute ma vie, en fait. »