PARIS, France - La récente finaliste des Internationaux des États-Unis Victoria Azarenka (14e) a été stoppée net dès le deuxième tour de Roland-Garros par la Slovaque Anna-Karolina Schmiedlova (161e) en deux sets 6-2, 6-2 mercredi.

La Bélarusse a peut-être payé le prix des efforts fournis au cours de son dernier mois particulièrement faste : titre à Cincinnati (délocalisé à New York), finale aux Internationaux des États-Unis et quarts de finale à Rome. Des performances qui lui ont permis de se réinstaller dans le top-15.

Sur le court Simonne-Mathieu mercredi, Azarenka a été pénalisée par ses trop nombreuses fautes directes, 38 précisément.

L'ex-no 1 mondiale et double lauréate en Grand Chelem, âgée de 31 ans, a signé son retour au premier plan cet été. Elle avait mis sa carrière entre parenthèses pour accoucher fin 2016, puis un combat pour la garde de son fils l'avait tenue à l'écart du circuit de longs mois.

Le huitième de finale très attendu entre Azarenka et Serena Williams n'aura donc pas lieu. 

Un peu plus tôt, l'Américaine avait déclaré forfait avant son match du deuxième tour à cause de son tendon d'Achille touché depuis les Internationaux des États-Unis, justement au cours de sa demi-finale perdue contre Azarenka.

Schmiedlova affrontera la Kazakhe Yulia Puntintseva (27e) ou la qualifiée argentine Nadia Podoroska pour une place en huitièmes de finale.

Svitolina au 3e tour après une frayeur

L'Ukrainienne Elina Svitolina, tête de série no 3, s'est quant à elle hissée au 3e tour après avoir surmonté un passage à vide contre la qualifiée mexicaine Renata Zarazua, finalement battue 6-3, 0-6, 6-2.

Svitolina, titrée samedi à Strasbourg sur terre battue avant de rallier Paris, a surmonté une « bulle » face à la 178e mondiale pour s'imposer sans frayeur dans le set décisif. La compagne du Français Gaël Monfils avait déjà été accrochée au 1er tour par la Russe Varvara Gracheva (7-6, 6-4).

Première qualifiée sur le terrain après l'abandon de Serena Williams qui profite à Tsvetana Pironkova, Svitolina affrontera au 3e tour la Russe Ekaterina Alexandrova, qui a décroché sa qualification quelques instants plus tard.

La tête de série no 27 a moins peiné face à l'Australienne Astra Sharma, repêchée des qualifications (6-3, 6-3).

Bertens gagne, mais quitte en chaise roulante

La no 8 mondiale Kiki Bertens, venue à bout de l'Italienne Sara Errani après plus de trois heures de combat, n'a pu quitter le court no 14 qu'en fauteuil roulant, le corps tétanisé et perclus de crampes, au deuxième tour.

Bertens a même écarté une balle de match à 6 jeux à 5 dans la manche décisive, avant de l'empocher 9 jeux à 7 (7-6 (5), 3-6, 9-7) et de s'effondrer à terre.

Cuisses, bras, et même doigts: tout le corps de la Néerlandaise avait l'air de la faire souffrir sur sa chaise à même le court, où elle s'est réfugiée après s'être imposée au bout de l'effort.

Ni l'intervention du médecin ni les massages et les poches de glace prodiguées par le kiné ne l'ont visiblement soulagée. Si bien que c'est en fauteuil roulant, et en laissant échapper un dernier cri de douleur, qu'elle a fini par être évacuée du terrain, de longues minutes après sa victoire.

La tête de série no 5 allait « beaucoup mieux » quelques heures plus tard en conférence de presse. « Je ne sais pas ce que c'était exactement », a-t-elle expliqué après 45 minutes de soin. « Mes crampes se sont arrêtées au bout de 30 minutes. »

« Je ne me sentais pas bien, j'avais des crampes comme tout le monde a pu le voir, mais c'était étrange parce que je ne me sentais pas fatiguée et que je suais beaucoup, j'avais froid », a encore dit la Néerlandaise.

Errani, qui s'était moquée après un point gagné des pépins physiques de son adversaire en l'imitant claudicante, a quitté le court en poussant un juron.

« Pendant les points, elle n'avait aucun problème, c'était seulement d'un point à l'autre » que Bertens avait mal, a estimé l'Italienne, lui reprochant d'exagérer et de lui donner le mauvais rôle.

« Je n'aime pas qu'on se moque de moi. (...) A un moment elle était blessée, à un autre elle courait comme un lapin », a encore dit la finaliste de l'édition 2012.

Errani s'est aussi fait remarquer pendant le match par ses difficultés récurrentes au service, qui l'ont notamment empêchée de conclure alors qu'elle servait pour le match. « J'ai beaucoup de problèmes avec cela ces deux dernières années », a-t-elle reconnu.

Revanche en vue pour Halep

La Roumaine Simona Halep, lauréate de Roland-Garros en 2018, s'est qualifiée mercredi pour le 3e tour où elle retrouvera l'Américaine Amanda Anisimova, qui l'avait éliminée en 2019 au stade des quarts de finale.

Sur le court Suzanne-Lenglen, la no 2 mondiale a dominé sa compatriote et amie Irina-Camelia Begu en 1 h 23 et deux sets, 6-3, 6-4.

Interrogée par Marion Bartoli sur sa forme, Halep, tête de série no 1 en l'absence de l'Australienne Ashleigh Barty, a déclaré sentir ses jambes « un peu lourdes à cause du court ».

Plus tôt dans la journée, Anisimova avait surclassé une autre Américaine, Bernarda Perra, 6-2, 6-0.

Enfin, Coco Gauff, 51e mondiale et grand espoir du tennis américain, a été éliminée dès le 2e tour par l'Italienne Martina Trevisan, 159e et issue des qualifications, 4-6, 6-2, 7-5.

Âgée de 16 ans, Gauff avait pourtant éliminé au 1er tour la demi-finaliste 2019 Johanna Konta (13e). Mais la lauréate du tournoi junior en 2018 n'a pas confirmé mercredi et, pour sa première participation au tableau principal, quitte Roland-Garros après deux tours seulement.

Son meilleur résultat en Grand Chelem à ce jour reste donc les 8es de finales atteints à Wimbledon en 2019 pour sa première participation, et aux Internationaux d'Australie en 2020 pour sa première participation également.

De son côté, Trevisan joue pour la première fois à 26 ans le tableau principal d'un tournoi Grand Chelem, après avoir passé les trois tours de qualifications.

Elle affrontera la Grecque Maria Sakkari (24e) pour une place en 8es.