La Fédération internationale de tennis qui gère les tournois du Grand Chelem, la Coupe Fed, la Coupe Davis et les Jeux olympiques en plus d'une myriade de petits tournois à travers la planète, voulait frapper fort et faire de Maria un exemple. C'est avec cet état d'esprit que la suggestion au tribunal chargé de trancher, était que la Russe soit suspendue pour quatre ans.

Quatre saisons sans jouer, c'est pratiquement l'envoyer à la retraite. Âgée présentement de 29 ans, Maria ne pourrait retrouner au jeu qu'en janvier 2020. Impossible de rester au sommet de son art physiquement et mentalement pendant tout ce temps.

Mais aujourd'hui, le panel composé de trois personnes nommé par l'ITF conclut que Sharapova n'a pas pris du meldonium pour améliorer de façon intentionnelle ses performances. Le comité coupe la poire en deux et lui colle une suspension de deux ans.

Non mais, elle est coupable ou pas Sharapova? Est-ce nécessaire de leur rappeler que le meldonium qu'elle bouffait depuis 10 ans (alors que cette drogue ne doit être prise que de 4 à 6 semaines maximum) est un modulateur hormonal et métabolique? Ce produit permet d'abaisser le rythme cardiaque, d'ouvrir les artères et de transférer plus d'oxygène aux muscles en plus d'augmenter la concentration. On s'entend qu'il s'agit de la drogue parfaite pour le tennis et visiblement tous les sports aussi, puisque plus de 200 athlètes de haut niveau (la plupart des Russes) ont été épinglés pour dopage au meldonium depuis le début de l'année!

Si elle n'est pas coupable, cela veut dire que le comité accepte sa défense qui suggérait qu'elle prenait ce « médicament » pour pallier une carence en magnésium et un début de diabète. Pourtant, cela a été prouvé hors de tout doute par plusieurs spécialistes qu'il existe d'autres médicaments bien plus aptes à régler ses problèmes de santé que le meldonium.

Le comité se contredit, lui ouvrant donc la porte pour porter sa cause en appel et probablement réduire la suspension de moitié. Aux dires de Sharapova : « Comme le tribunal tranche que je n'ai pas violé les règlements, on me punit trop sévèrement. J'irai donc en appel au Tribunal arbitral du sport ».

Ainsi va la vie! Money talks...