Coco Vandeweghe est l'une des étoiles montantes du tennis américain, qui en a d’ailleurs bien besoin. Longtemps une puissance du tennis, le pays ne compte plus autant de figures dominantes sur le circuit de la WTA et surtout celui de l'ATP que par un passé pas si lointain. La joueuse de 22 ans est donc l'une des athlètes sur laquelle on fonde beaucoup d'espoir.

La 51e raquette mondiale représente à merveille ce diction qui dit que la pomme ne tombe jamais bien loin de l'arbre. Sa mère Tauna est une ex-olympienne en natation, puis son grand-père Ernie, son oncle Kiki et son grand-oncle Mel Hutchins ont tous déjà évolué dans la NBA. Et ceci n’est qu’un bref échantillon d’exemples.

Kiki et Ernie Vandeweghe« J'ai grandi dans un environnement où le sport était omniprésent, où tout le monde était compétitif dans tout, même une partie de cartes. Tout le monde veut gagner. J'avais ça dans le sang dès le début et je crois que c'est quelque chose qui m'a permis de me démarquer dans ce milieu. »

Vandeweghe partage un peu de sang canadien par l’intermédiaire de son grand-père qui est né à Montréal dans les années 20. Il y a vécu une grande partie de son enfance avant de traverser la frontière et d'éventuellement enfiler le maillot des Knicks de New York entre 1949 et 1956.

« Mes arrière-arrière-grands-parents étaient Belges et ils ont démarré une usine de fourrures à Montréal, c'est pourquoi mon grand-père a vécu ici durant son enfance. Il a ensuite déménagé à Long Island, où il a terminé ses études secondaires avant d'aller à l'université à Colgate. »

« Après sa carrière dans la NBA, il est resté aux États-Unis et a exercé le métier de médecin dans la région de New York. Il s'est marié à une Miss America (Colleen Kay Hutchins en 1952, NDLR), donc il ne pouvait pas vraiment quitter le pays. Après être demeuré à New York quelques années, il a déménagé définitivement en Californie et il vit à la maison avec nous. Bien sûr, les temps ont beaucoup changé, mais il parle toujours de l'époque où à Montréal il se promenait sur son poney pour aller à l'école. C'était un monde différent. »

Des trois basketteurs de la famille, Kiki est cependant celui qui a eu le parcours le plus marquant. Ancien choix de première ronde des Mavericks de Dallas en 1980, ce produit de UCLA a été un joueur étoile qui a laissé en héritage le « Kiki move » avant de tenter l’expérience du coaching avec les Nets du New Jersey (2009-2010).

La puissante serveuse, avec ses 6 pieds 1 pouce, est aussi une passionnée de ballon-panier depuis son enfance, mais sa mère, qui a notamment participé aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, l'a fortement poussée dans une autre direction étant plus jeune.

« Ma mère a assurément eu un grand mot à dire sur mon plan de carrière. Plus jeune, j'ai suivi mon grand frère dans la plupart des sports, peu importe ce qu'il faisait, parce que je voulais faire comme lui. J'ai beaucoup joué au basketball et j'adorais ça, j'aimais l’esprit d'équipe. Mais ma mère est tombée amoureuse du tennis après sa carrière et m'a grandement incitée à pratiquer ce sport. Cela dit, même si elle a beaucoup tenté de m'influencer, c'est bel et bien moi qui ai ultimement fait mon propre choix. »

Elles ne sont pas les seules à avoir plongé dans l'univers du tennis puisque le beau-père de Coco était préparateur physique pour quelques-uns des plus grands joueurs de l'histoire comme John McEnroe, Billie Jean King et Martina Navratilova.

Compter sur la sagesse et l'expérience de tels professionnels et athlètes d'élite au sein de la famille, qui la suit de temps à autre sur le circuit, a évidemment été – et est toujours - grandement bénéfique pour son cheminement.

« Surtout au niveau junior, c'est à ce moment où on accumule le plus d'informations. Tout semble si nouveau. On m'a expliqué ce que c'était que d'être une professionnelle dès mon jeune âge. Quand j'allais sur le terrain d'entraînement, il n'y avait pas de place pour rigoler avec les amis, l'attention était entièrement sur les matchs. C’était important de gagner, mais mes défaites étaient probablement un outil d'apprentissage encore meilleur afin de décortiquer mes erreurs. Et pas question d'attendre deux jours pour les corriger, on retournait sur le terrain immédiatement après une défaite. »

Mercredi, Vandeweghe se mesurera à Ana Ivanovic au deuxième tour de la Coupe Rogers après avoir battu la Chinoise Shuai Zhang 6-2, 6-4 la veille.