NEW YORK – Sofia Kenin, 5e mondiale et tête de série no 2, a été éliminée lundi en huitièmes de finale des Internationaux des États-Unis par Elise Mertens (18e) 6-3, 6-3, faisant de Serena Williams la mieux classée des joueuses encore en lice.

L'élimination de Kenin, lauréate de son premier tournoi du Grand Chelem en février aux Internationaux d'Australie, intervient après celle de Karolina Pliskova, tête de série no 1, au 2e tour. Mertens affrontera Victoria Azarenka (27e) pour une place en demies.

Plus tôt, Williams a dû puiser dans ses ressources et elle a comblé un retard en troisième manche avant de pouvoir faire un autre pas vers un 24e titre du Grand Chelem en battant la Grecque Maria Sakkari 6-3, 6-7 (6), 6-3.

Criant après chaque point pour se donner de l'énergie en l'absence de spectateurs, Williams a défait Sakkari, qui l'avait battue il y a moins de deux semaines, pour atteindre les quarts de finale à Flushing Meadows lors d'une 12e participation d'affilée.

Quand le match a pris fin, Williams s'est tournée et a crié en direction de son époux, qui s'est levé de son siège dans la première rangée et qui a crié à son tour.

« Je suis très vocale, qu'il y ait une foule ou non. Je suis très passionnée. C'est mon travail, c'est la raison pour laquelle je me lève le matin et c'est pourquoi je m'entraîne 365 jours par année, a affirmé Williams. Je vais toujours amener ce feu, cette passion et cette Serena sur le terrain. »

Sakkari, 15e tête de série, tentait de venir la première joueuse grecque à atteindre les quarts de finale d'un tournoi majeur. Elle a réussi plus d'as que Williams, 13-12, et plus de coups gagnants, 35-30.

Les deux joueuses avaient croisé le fer le 25 août, quand Williams avait échappé l'avance et perdu en trois manches contre Sakkari à l'Omnium Western & Southern, habituellement présenté en Ohio mais disputé cette année sur le site des Internationaux des États-Unis en raison de la pandémie de coronavirus.

« J'avais bien sûr la défaite un peu en tête, mais le match était complètement différent et à un moment différent », a insisté Williams.

Lors de leur premier duel à New York, Williams avait été affectée par des crampes à une jambe. Ce revers portait son dossier à 3-2 depuis la relance du tennis professionnel, cinq matchs nécessitant chacun trois manches. Et depuis? Elle a gagné ses quatre premiers matchs aux Internationaux des États-Unis.

Williams était à deux points de la victoire à 6-6 au bris d'égalité de la deuxième manche. C'est là que les choses se sont compliquées.

Elle a raté un retour du revers, offrant une cinquième balle de manche à Sakkari, puis a raté un coup droit.

Sakkari a ainsi mis la main sur la deuxième manche et elle a poursuivi sur cette lancée, brisant d'entrée le service de Williams, puis prenant les devants 2-0.

Cependant, Williams n'est pas du genre à rendre discrètement les armes. Elle a réussi un coup gagnant pour briser à son tour le service de Sakkari lors d'une séquence de trois jeux gagnés de suite. Williams a finalement remporté six des sept derniers jeux du match.

« Je dois être honnête: je n'ai pas été assez brave lors de la troisième manche. Je ne me suis pas effondrée, mais je n'ai pas concrétisé mes occasions, a observé Sakkari. Et si tu ne réussis pas ça contre Serena, c'est terminé. »

Au prochain tour, Williams croisera le fer avec la Bulgare Tsvetana Pironkova, qui a défait la Française Alizé Cornet 6-4, 7-6 (5), 6-3.

Williams, qui célébrera son 39e anniversaire de naissance dans trois semaines, a remporté six de ses 23 titres majeurs en simple aux Internationaux des États-Unis. Elle a perdu en finale en 2018 et 2019.

Un 24e triomphe en Grand Chelem lui permettrait d'égaler le record de Margaret Court. Contrairement à Court, Williams a gagné tous ses titres majeurs dans l'ère professionnelle.

« Je compétitionne toujours, mais je crois que de compétitionner et d'avoir une bonne attitude, ce sont les choses qui me satisfont le plus », a dit Williams.

De son côté, Pironkova participe à un premier tournoi depuis Wimbledon en 2017, elle qui a pris un congé de maternité prolongé à la suite de la naissance de son fils, Alexander.