LONDRES - Serena Williams est revenue de l'arrière pour obtenir sa place dans le carré d'as du tournoi de Wimbledon, et elle a quitté le court central en levant l'index droit.

Oui, peu importe ce que disent les classements ou les têtes de série, Williams donne toujours l'impression d'être capable de jouer comme une numéro 1 mondiale.

Elle s'est rapprochée de son huitième sacre sur le gazon anglais et d'un 24e trophée du Grand Chelem, mais son premier depuis qu'elle s'est absentée pendant plus d'un an pour avoir un enfant, en éliminant l'Italienne Camila Giorgi, 52e mondiale, 3-6, 6-3, 6-4, en quarts de finale.

« Ce n'est que mon quatrième tournoi depuis mon retour au jeu, je ne ressens donc pas de pression, a commenté Williams. Je suis ici pour prouver que je suis de retour. Et j'ai l'impression d'être de retour. J'ai encore un long parcours pour revenir là où j'étais. »

Williams a été classée 25e tête de série par les dirigeants du All England Club, en reconnaissance pour tous ses succès passés sur le gazon anglais, dont des titres à ses deux dernières présences en 2015 et 2016. Elle a raté Wimbledon l'an dernier parce qu'elle était enceinte, et il s'est passé environ 16 mois entre ses tournois du Grand Chelem. En conséquence, elle a glissé au-delà du top-180.

Cela va maintenant changer.

Le prochain rendez-vous de l'Américaine de 36 ans aura lieu contre l'Allemande Julia Görges, no 13e, gagnante 3-6, 7-5 et 6-1 de la Néerlandaise Kiki Bertens, no 20.

C'est tout nouveau pour Görges, qui n'avait jamais disputé un quart de finale en Grand Chelem avant cette semaine. De plus, à Wimbledon en particulier, elle avait perdu au premier tour à chacune des cinq dernières années.

Williams présente un palmarès de 3-0 aux dépens de Goerges, l'ayant emporté en deux sets à chaque fois.

« Chaque match commence à zéro, a noté Goerges. Tout le monde a les mêmes chances de gagner ce match, et j'ai hâte d'en être. »

Après leur dernière confrontation, au troisième tour de Roland-Garros le mois dernier, Williams a déclaré forfait à Paris, évoquant une blessure aux pectoraux trop douloureuse pour lui permettre de servir.

Après avoir passé quelques semaines sans frapper un service, Williams a retrouvé son efficacité avec ce coup à temps pour Wimbledon.

Elle en a réussi un à 196 km/h contre Giorgi, regroupant six de ses sept as au dernier set, et elle a remporté 44 des 54 derniers points au service.

C'était la première fois qu'elle avait besoin d'effacer un véritable déficit cette semaine: Williams n'avait pas laissé filer un set avant d'affronter Giorgi, qui était à son premier quart de finale en Grand Chelem.

« Après le premier set, je me suis dit, " D'accord, allons-y en trois sets. " C'était ma façon de penser. Je vais continuer à me battre », a conclu Williams.

L'autre demi-finale opposera, jeudi, l'Allemande Angelique Kerber, no 11, à la Lettone Jelena Ostapenko, no 12.

Angelique Kerber vient à bout de Kasatkina

Kerber, ancienne no 1 mondiale et double championne d'un tournoi majeur, a eu besoin de sept balles de match pour concrétiser sa victoire aux dépens de Daria Kasatkina 6-3 et 7-5. Ostapenko, elle, a vaincu la Slovaque Dominika Cibulkova, finaliste des Internationaux d'Australie en 2014, 7-5, 6-4.

Kerber a tiré profit des 31 fautes directes de Kasatkina, dont sept doubles fautes.

Elle servait pour la victoire à 5-4, mais elle a été victime d'un bris. De retour au service, il lui a fallu disputer un match de 16 points qui a donné lieu à cinq égalités et à toutes ces balles de match, avant de provoquer une erreur de sa rivale sur un coup droit à la dernière.

Ostapenko a offert son jeu agressif habituel, compilant un avantage de 33-6 sur les coups gagnants.

Jelena Ostapenko en demi-finale