Beatriz Haddad Maia (32e mondiale), lauréate à Nottingham dimanche dernier, a décroché à Birmingham le deuxième titre de sa carrière, en une semaine, profitant en finale de l'abandon de la Chinoise Zhang Shuai (54e) alors que la Brésilienne menait 5-4 dans le premier set.

Avant ce mois de juin enchanteur sur le gazon anglais, Haddad Maia, 26 ans, n'avait disputé - et perdu - qu'une seule finale sur le circuit, en septembre 2017 à Séoul.

Son adversaire disputait à 33 ans sa sixième finale. Son compteur reste bloqué à trois titres dont le dernier décroché cette année à Lyon, en mars.

Après une journée de samedi neutralisée par la pluie, les deux joueuses avaient été contraintes de disputer leur demi-finale dimanche matin, juste avant la finale. Et y avaient toutes deux créé la surprise, Haddad Maia se défaisant de Simona Halep (ex-No 1 mondiale aujourd'hui 20e) en 2 h 14 min, Zhang se débarrassant de Sorana Cirstea (36e) en 2 h 10 min.

« Ils m'ont poussée pour que je dépasse mes limites jour après jour. Sans eux, je n'aurais pas obtenu ce trophée », a déclaré, à l'attention de son équipe, la Brésilienne après avoir signé son dixième succès en deux semaines sur gazon.

« Personne ne peut imaginer par quoi nous sommes passés ces deux dernières années », a ajouté la Brésilienne, qui ne pointait qu'au 120e rang mondial fin 2020. « Il y a un an, je disputais la finale d'un 25 000 dollars ! (le tournoi ITF, la deuxième division de l'ATP, de Montemor-O-Novo au Portugal, qu'elle a remporté, NDLR). »

« Si je n'avais pas eu cette force, cette détermination, tout cela n'aurait pas été possible. Tout ce par quoi je suis passée m'a rendue plus forte », a-t-elle ajouté. Un avertissement à une semaine de Wimbledon ?

Quant à Zhang, qui a aussi disputé un double samedi, la coupe était trop pleine. Elle a baissé pavillon après avoir été soignée sur le court pour une blessure au cou.  « Je suis épuisée. Vraiment très dur d'enchaîner en indoor sur dur puis sur l'herbe. Mon corps demande grâce. Désolée », a-t-elle lâché.