ROME - La Canadienne Bianca Andreescu n'a pas pu résister au rouleau compresseur qu'est devenue la Polonaise Iga Swiatek qui a signé une victoire de 7-6 (2), 6-0 vendredi en quarts de finale de l'Omnium de tennis d'Italie.

Meilleure joueuse mondiale depuis la surprenante retraite de l'Australienne Ashleigh Barty en mars dernier, Swiatek a signé une 26e victoire consécutive et porté son dossier en simple à 35-3 depuis le début de la saison. C'est aussi la 13e fois en 2022 que Swiatek gagne une manche par jeu blanc.

Sa dernière défaite remonte au 16 février au tournoi de Dubai contre Jelena Ostapenko. Barty et l'Américaine Danielle Collins sont les seules autres joueuses à avoir battu Swiatek depuis le début de l'année.

Andreescu a connu de bons moments au premier set, mais par vagues. La Canadienne a notamment pris une avance de 3-2 grâce à des bris de service successifs lors des troisième et cinquième jeux.

Swiatek a renversé la vapeur avec des bris lors des sixième et huitième jeux et s'est placée en position pour boucler la première manche à son service, avec une priorité de 5-3.

Toutefois, Andreescu a réagi en récoltant huit points d'affilée et soudainement, le match était égal 5-5.

Lors du bris d'égalité, Swiatek a pris une avance de 2-1 avec un mini-bris sur un point qu'a contesté Andreescu, qui croyait que le coup de la Polonaise était tombé au-delà de la ligne de fond.

Swiatek a gagné cinq des six points suivants pour clore la première manche en 70 minutes.

La tendance qui s'est développée lors de ce bris d'égalité s'est poursuivie lors de la deuxième manche. À un tel point que Andreescu n'a récolté que neuf des 35 points qui ont été joués.

Alors qu'elle accusait un recul de 15-30 au service de la Canadienne lors du premier jeu du set, Swiatek a lancé une irrésistible séquence de 14 points.

La deuxième manche n'aura finalement duré que 34 minutes et s'est terminée lorsque Andreescu a expédié un revers dans le filet après avoir résisté à deux balles de match.

En demi-finale samedi, Swiatek affrontera la Biélorusse Aryna Sabalenka, qui a pris la mesure de l'Américaine Amanda Anisimova 4-6, 6-3, 6-2.

De son côté, Sabalenka, tête de série no 3 a décroché son billet pour les demi-finales du tableau féminin. 

Sabalenka a dominé en trois manches (4-6, 6-3, 6-2 en 1h51) l'Américaine Amanda Anisimova (32e mondiale), qui venait de la battre à Madrid. 

C'est la première fois que la Bélarusse prend le dessus sur cette adversaire qui avait gagné leurs quatre précédentes confrontations. Elle a notamment été sortie fin avril par l'Américaine dès le premier tour du tournoi de Madrid, dont elle était tenante du titre.

Jabeur s'offre des sueurs froides

La Tunisienne Ons Jabeur (7e mondiale), qui sort d'une victoire au tournoi de Madrid, a redressé vendredi une situation très mal embarquée pour se hisser en demi-finale en battant la Grecque Maria Sakkari (4e) 1-6, 7-5, 6-1.

La Tunisienne, d'abord méconnaissable avec ses nombreuses erreurs techniques, à l'image d'une volée facile manquée, avait un pied en dehors du tournoi romain dans le second set, menée 1-6, 2-5, service à suivre pour la Grecque.

Mais elle a soudain retrouvé sa « grinta » pour chiper la mise en jeu de Sakkari et empoché les... huit jeux suivants, renversant totalement la situation en égalisant à une manche partout puis en menant 3-0 dans l'ultime set.

Sakkari a alors tenté de se rebeller à son tour mais bien trop tard pour arrêter une Tunisienne au moral totalement regonflé, qui a bouclé le match par un 6-1 aux allures de miroir inversé par rapport au premier set abandonné facilement.

« Dans ma tête, à 5-2, je me suis dit: +Tu ne peux pas finir comme ça ces deux, presque trois fantastiques semaines. C'est ce qui m'a fait démarrer », a souligné Jabeur devant la presse, indiquant aussi avoir été gênée par l'ombre en début de match.

« Aujourd'hui, c'était d'abord un match mental plus qu'autre chose pour moi. Physiquement, je me sentais bien. Le fait d'être en confiance, je pense que cela m'a donné la chance de gagner », a-t-elle ajouté.

Avec cette victoire de caractère, ponctuée d'un cri de guerrière, Jabeur, 27 ans, confirme qu'elle a de l'énergie à revendre, elle qui a clamé en arrivant lundi son envie de remporter cette année un tournoi du Grand chelem.

« Confirmer la performance de Madrid, c'est très important pour moi. Cela fait peut-être partie du chemin, je dois peut-être passer par cela pour être capable de gagner un Grand chelem. Il reste deux matches, je veux donner plus que 100% », a-t-elle assuré.

Elle rencontrera samedi en demi-finale la Russe Daria Kasatkina (23e) ou la Suissesse Jil Teichmann (29e).