MONTRÉAL – Les Carabins de l’Université de Montréal s’étaient donné l’opportunité d’accueillir la Coupe Dunsmore au CEPSUM en devançant tout juste le Rouge et Or pour le premier rang du classement du Réseau du sport étudiant du Québec.

Il ne leur restait qu’à remporter leur match de demi-finale face aux Redmen pour pouvoir enfin dire officiellement que leur stade allait être le théâtre de la finale québécoise pour la deuxième fois de leur histoire. Comme en 2004, ce seront les représentants de l’Université Laval qui seront les visiteurs.

« On devait ça à nos partisans, a lancé le secondeur Alex Cromer-Émond à la suite du gain de 42-0 de son équipe face à l’Université McGill. Ils nous suivent sur la route. Ce n’est jamais facile quand ils vont à Québec. D’avoir l’opportunité d’accueillir la Coupe Dunsmore à Montréal, ça va nous donner un petit avantage avec notre 13e joueur. J’ai vraiment hâte de jouer ce match. »

Carabins« Les partisans sont fous ici! On l’a fait un peu pour eux parce qu’ils n’auront pas besoin de se déplacer à Québec. Ça va être une ambiance incroyable », a convenu le porteur de ballon Gabriel Parent qui en sera à une deuxième participation à la Coupe Dunsmore.

La directrice des programmes sportifs, Manon Simard, est en poste depuis la renaissance du programme d’excellence des Carabins dans les années 1990. Elle se réjouit que cette finale soit de retour sur les terres de l’Université de Montréal, surtout qu’elle se souvient peu de l’édition de 2004 que les siens avaient perdue par la marque de 30-12.

« Je ne me souviens plus de ce que c’était parce que ça fait tellement longtemps. Je me souviens seulement d’avoir parlé avec les gens de Laval qui étaient sans connaissance de s’en venir ici après seulement notre troisième année d’existence », s’est remémoré l’architecte du programme sportif des Bleus.

« C’est plaisant pour cette équipe et le groupe d’entraîneurs qui ont travaillé tellement fort, a-t-elle ajouté en parlant de la formation de 2016. C’était dû. Les dernières années, il fallait toujours aller à Québec. Le défi n’est pas moindre (en accueillant le match). Au moins, c’est chez toi avec ton monde. »

CEPSUM plutôt que le stade Percival-Molson

Étant donné que la capacité du CEPSUM est de 5100 spectateurs, certains ont suggéré de tenir la Coupe Dunsmore au stade Percival-Molson pour accueillir plus de gens.

Bien que les entraîneurs et joueurs des Carabins conviennent qu’il est plaisant de disputer un match devant 20 000 spectateurs, ils ne voudraient pas jouer la partie de samedi ailleurs qu’au CEPSUM.

« Nos partisans, familles, amis et les trois établissements (UdeM, Polytechnique, HEC) méritent d’avoir le match ici, chez nous, au CEPSUM, a indiqué l’entraîneur-chef des Bleus, Danny Maciocia, en conférence de presse mardi. Nous avons travaillé tellement fort. Je comprends l’argument d’avoir deux équipes du Québec dans une finale et d’attirer des gens comme ce qu’on a vécu à la Coupe Vanier en 2014. Mais pour l’Université de Montréal, ça va être une journée unique et spéciale. »

« Ce n’est pas simplement de jouer ce match à la maison. C’est le processus qui a mené à cela. Nous avons eu une bonne saison et on est récompensé de le jouer à la maison, a expliqué le receveur Guillaume Paquet. Je suis plus de la vieille école. Nous avons un stade et nous ne voulons pas jouer dans un stade neutre. On est bien à la maison. »

Outre d’avoir leurs partisans derrière eux et le bruit qu’ils produiront pour déranger l’attaque des Lavallois, les joueurs des Carabins sont contents de pouvoir vivre leur routine habituelle d’un match à domicile pour la Coupe Dunsmore.

« J’ai réalisé ce matin (mardi) que la Coupe Dunsmore était à Montréal pour la première fois depuis que je suis avec les Carabins », a admis le centre-arrière finissant Nicholas Narbonne Bourque. « Nous n’avons pas à partir un jour à l’avance et aller à l’hôtel. On ne manquera pas de cours. On va pouvoir être chez nous dans nos affaires et ne pas faire le voyage de trois heures », a fait savoir celui qui disputera sa quatrième finale québécoise en cinq ans avec les Bleus.

Danny Maciocia et ses hommes sont conscients que de disputer la Coupe Dunsmore à Montréal ne les assure en rien de la victoire et qu’il peut même y avoir des pièges par rapport à cela. Maciocia compte sur ses leaders pour garder ses joueurs sur terre et qu’ils demeurent dans le moment présent durant la rencontre.

« Il faut gérer cette énergie. Ça demeure de jouer l’adversaire devant toi. C’est 12 batailles et il faut aller les chercher les 12 ou de gagner la majorité pour réussir un jeu en particulier. Si ça se répète, tu augmentes tes chances d’aller chercher la victoire. Il faut être dans le moment et rester concentré. Tu ne peux pas te faire affecter par les distractions », a noté Maciocia qui a une fiche en carrière de 2-2 à la Coupe Dunsmore.

Le CEPSUM étant situé à un emplacement particulier du campus de l’Université de Montréal, la météo - particulièrement le vent - peut venir changer la donne durant la rencontre. Il y a trois semaines face au Vert & Or, le vent soufflait extrêmement fort d’un côté du terrain, ce qui compliquait le travail des attaques avec le vent dans le visage.

Même s’ils ont déjà vécu ses conditions cette saison, Narbonne Bourque et Paquet ne croient pas que leur équipe soit avantagée par cela.

« Tout le monde est conscient que c’est un ou deux jeux qui peuvent faire la différence dans le match. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il tombe des sécheuses, je ne pense pas que ça change grand-chose », a illustré Narbonne Bourque.

« Nous pouvons lancer le ballon et aussi courir. Peu importe la température, un ouragan, une tornade, de la pluie, qu’il fasse chaud ou non, on peut se débrouiller », a fait valoir Paquet qui est l’une des armes préférées de son quart-arrière Samuel Caron cette saison.

Actuellement, les prévisions de samedi font état d’une journée ensoleillée avec des passages nuageux. On annonce une température de 4°C avec des vents de l’ouest soufflant à 25 km/h.