L'équipe de soccer féminin des Carabins de l'Université de Montréal a tout tenté pour remporter le premier championnat de Sport interuniversitaire canadien (SIC) de son histoire, mais a dû s'avouer vaincue 1-0 en tirs de barrage lors de la finale nationale disputée dimanche en fin d'après-midi au Stade Percival-Molson. Les Gaels de Queen's ont mis la main sur un deuxième titre consécutif.

La gardienne des Gaels, Chantel Marson, a été la vedette incontestée de cet affrontement chaudement disputé en arrêtant trois des quatre premières tireuses à lui faire face en fusillade. Elle a d'ailleurs été nommée joueuse par excellence de la compétition. Devant la cage des Carabins, Martine Julien n'a pas été en mesure de surprendre ses adversaires, elle qui avait brillé en fin de première demie en stoppant un penalty.

Il s'agissait d'une sixième présence au tournoi national, une cinquième de suite, pour les Carabins, championnes provinciales au cours des quatre dernières saisons. Elles avaient subi le même triste sort en 2009 en s'inclinant également en tirs de barrage en grande finale face à Trinity Western. Depuis cette rencontre, tous les matchs des Bleus au championnat de SIC ont nécessité la prolongation ou la fusillade, une séquence de sept rencontres d'affilée qui s'étire sur trois saisons. Leur troisième médaille de SIC, en bronze, a été obtenue en 2008.

Les joueuses en bleu royal et blanc subissent du même coup un premier revers en 2011, elles qui terminent la saison avec une fiche totale de 16 victoires, une défaite et deux verdicts nuls. L'UdeM tentait de devenir la première université du Québec à monter sur la plus haute marche du podium au championnat canadien de soccer féminin.

« Malgré notre grande déception, je suis très fier de toutes les filles formant cette équipe et c'était toute une expérience de vivre ce championnat avec elles, ici à Montréal, même si la fin n'est pas celle que nous avions prévue », a dit Kevin McConnell, entraîneur-chef de l'UdeM depuis la saison 2005. Nous avons démontré énormément de caractère à chaque match de ce tournoi où les équipes étaient très compétitives », a ajouté celui qui avait récolté l'or en tant que joueur dans l'uniforme des Redmen de McGill en 1997.

Questionné à propos de cette séquence de matchs en temps supplémentaire qui semble vouloir s'éterniser, McConnell a préféré la voir du bon côté. « Je suppose que notre équipe aime beaucoup jouer au soccer et c'est pourquoi elle demande 30 minutes de plus à chaque partie. »

Les Bleus montreront un nouveau visage la saison prochaine puisque sept des membres de la formation viennent de compléter leur cinquième et dernière saison sur le circuit universitaire. « Nous serons moins expérimentées, mais nous aurons encore une équipe très compétitive », a promis McConnell.

« Je ne peux pas dire que cette saison conclue bien ma carrière, car le titre national était notre seul objectif, a commenté la milieu de terrain Emmanuelle Béliveau-Labrecque, une des finissantes dans le camp des Carabins. Nous devrons prendre du recul pour apprécier notre aventure car c'est plutôt difficile en ce moment », a ajouté celle qui a été sélectionnée sur l'équipe d'étoiles du tournoi en compagnie de ses coéquipières Véronique Maranda, Éva Thouvenot-Hébert et Valérie Labelle.

Avant de prendre part à la finale d'aujourd'hui, les Carabins avaient battu Wilfrid Laurier 2-1 en tirs de barrage en quart de finale et McGill 2-1 en prolongation.

Il s'agissait du deuxième match de l'histoire entre l'UdeM et Queen's au championnat de SIC. Les Gaels avaient eu le dessus 1-0 en 2004 lors du match de cinquième place disputé au CEPSUM.

Les joueuses de soccer des Carabins seraient devenues les premières à ramener une bannière d'un championnat de SIC sur le campus de l'UdeM, tous sports confondus, depuis que l'institution a relancé son programme de sport d'excellence en 1995. Le seul titre de SIC dans l'histoire des Carabins remonte à 1970, en volleyball masculin.