En 2012, Calvin Ayre et trois de ses partenaires ont été accusés aux États-Unis pour l'opération d'une entreprise illégale de jeu incluant le pari sportif ainsi que de conspiration pour commettre du blanchiment d'argent. Deux ans plus tard, les accusés demeurent au large, se tenant évidemment bien loin du sol américain.

Selon un article du Baltimore Sun, la justice du Maryland en a désormais assez et lance des procédures demandant l'extradition du fondateur de Bodog, Calvin Ayre. On y va toutefois d'une certaine prudence, stipulant que cette action pourrait être évitée en cas de résolution ultérieure.

Selon l'acte d'accusation, la compagnie d'Ayre aurait transigé pour plus de 100 M$ de comptes bancaires étrangers vers ceux des membres américains du site.

Bodog opère toujours en sol américain. Son succès lui permet d'ailleurs de trôner au 8e rang mondial des salles les plus populaires. Le site domine présentement sur le marché non régulé du poker en ligne chez nos voisins du sud.

L'extradition d'Ayre est une procédure osée qui pourrait prendre plusieurs années, sous l'hypothèse qu'elle réussisse tout court. L'avocat responsable du dossier, Richard Kay, le reconnaît. Ce dernier aurait d'ailleurs passé très près d'une résolution avec le clan d'Ayre, mais des détails finaux auraient ultimement échoué. On peut supposer que la menace d'extradition peut servir à augmenter la pression sur une résolution éventuelle.

Calvin Ayre figure parmi les dix visages apparaissant sur la peu enviable liste des Most Wanted de la justice américaine. On présume que ce dernier est présentement en sol canadien ou dans les Antilles britanniques. Si aucune résolution n'est trouvée, on peut toutefois supposer que Ayre cherchera à prendre la direction d'un pays qui ne coopérera pas avec la demande américaine d'extradition.