Le magnat des médias Silvio Berlusconi, dont les critiques à l'encontre du sélectionneur italien Dino Zoff après la défaite dans l'Euro 2000 avaient poussé ce dernier à démissionner, a essuyé mercredi une volée de bois vert de la part du monde du football et d'une partie de la classe politique.

Ulcéré par les critiques de Berlusconi, ancien président du Conseil et patron du Milan AC, Zoff avait démissionné mardi en lançant: "Je n'ai pas à recevoir de leçons de dignité de M. Berlusconi".

Alors que les alliés politiques du chef de la droite ont pris leurs distances, la coalition de centre-gauche a vivement critiqué mercredi le patron du groupe de communication Mediaset. Après les critiques de la Gauche démocratique (DS), c'est le dirigeant communiste Oliviero Diliberto qui a ouvert le feu. "Si ça continue comme ça, Berlusconi voudra choisir la prochaine Miss Italie", a-t-il ironisé.

Le président de la Fédération italienne de football Luciano Nizzola est même monté au créneau en déclarant mercredi: "La réaction de Zoff est disproportionnée, mais les critiques de Berlusconi étaient trop acerbes et pas en phase avec l'opinion publique". Il a précisé à la RAI qu'il avait tenté en vain de faire revenir Zoff sur sa décision.

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