«Blue Monday»: 25 ans plus tard
Baseball mardi, 10 oct. 2006. 12:36 samedi, 14 déc. 2024. 20:47
(RDS) - Il y a 25 ans, les Expos prenaient part à la Série de championnat de la Ligue nationale contre les Dodgers. Ils n'avaient besoin que d'une victoire pour accéder à la Série mondiale. Par un lundi après-midi d'octobre, Rick Monday a cogné le coup sûr le plus important de sa carrière pour mettre fin aux espoirs des Expos d'affronter les Yankees lors de l'ultime série.
Avant le début de la saison 1981, les Expos sont favoris pour remporter le championnat de la Section est. À leurs deux saisons précédentes, ils ont été éliminés lors du dernier week-end du calendrier régulier par les éventuels champions de la Série mondiale.
"En 1979, nous avons terminé à deux matchs des Pirates. En 1980, un seul match a fait la différence entre les Phillies et nous. À l'aube du camp d'entraînement, nous avions vraiment l'impression que 1980 serait notre année", se rappelle Gary Carter.
"La confiance était au rendez-vous. On savait que si les cartes tombaient bien, on avait de bonnes chances", dit Jacques Doucet, descripteur des matchs des Expos à la radio.
Serge Touchette, journaliste au Journal de Montréal, raconte: "C'était de loin l'équipe la plus rapide du baseball majeur."
Au cours de l'hiver, Ron LeFlore profite de son autonomie pour se joindre aux White Sox. Son départ a de quoi inquiéter puisqu'il a volé 97 buts l'année précédente. Mais les Expos lui trouvent vite un remplaçant tout désigné.
"Tim Raines, c'était comme la bougie parce qu'il était toujours sur les buts", se souvient Claude Raymond, analyste à la radio aux côtés de Jacques Doucet.
Serge Touchette ajoute: "À un club déjà rapide, ils ont ajouté une Formule un ! C'était intimidant de jouer contre les Expos. Quand tu affrontais Raines et Rodney Scott et qu'ils se mettaient à courir, les hymnes nationaux n'étaient pas encore finis que c'était 1 à 0 pour les Expos!"
Les Expos embauchent également le droitier Ray Burris qui vient solidifier une rotation de partants qui comprend les jeunes Bill Gullickson, Charlie Lea et le vétéran Steve Rogers, gagnant de 16 matchs en 1980.
"Cette année-là, ils ont eu l'un des meilleurs personnels de partants de leur histoire", raconte Touchette. "Je me souviens que Mike Schmidt disait à l'époque que ce n'était pas agréable de disputer une série de trois matchs contre les Expos", raconte Steve Rogers. "Il savait qu'il obtiendrait au moins 12 présences au bâton contre trois excellents lanceurs."
Les joueurs talentueux ne manquent pas. L'équipe mise sur un excellent trio de voltigeurs formé par Tim Raines, Andre Dawson et Ellis Valentine.
Derrière le marbre, on retrouve un jeune receveur bourré de talent et charismatique à souhait. Depuis quelques saisons déjà, Gary Carter est le favori de la foule mais dans le vestiaire, il ne fait pas l'unanimité.
"La jalousie, la jalousie, la jalousie", dit Rodger Brulotte, un ancien employé des Expos aujourd'hui analyste à RDS.
L'ancien coéquipier de Carter, Andre Dawson, raconte: "Gary aimait se mettre à l'avant-plan. Il essayait toujours d'agir correctement, de dire les bonnes choses."
Carter réplique: "Je n'essayais pas de me mettre en valeur. Je voulais seulement me rendre disponible pour la presse et les amateurs."
Serge Touchette se souvient que la personnalité de Carter en agaçait plusieurs: "Il signait toujours plus d'autographes, il donnait toujours plus de poignées de mains."
Deux événements marquent la première moitié de saison. Le 10 mai, Charlie Lea passe à l'histoire en lançant un match sans point ni coup sûr lors du deuxième match d'un programme double contre les Giants, au stade olympique.
19 jours plus tard, le président et directeur général John McHale échange Ellis Valentine aux Mets en retour du releveur Jeff Reardon. L'une des transactions les plus importantes dans l'histoire de la concession. "Pour la première fois de l'histoire, depuis le départ de Mike Marshall, les Expos avaient un releveur de qualité numéro un", dit Rodger Brulotte. Claude Raymond ajoute: "Reardon était la pièce manquante mais il était un lanceur bien ordinaire avant son arrivée à Montréal".
Le 11 juin, les Expos occupent le troisième rang de leur section lorsque l'Association des joueurs vote en faveur d'une grève. Cet arrêt de travail entraîne l'annulation de 38% des rencontres.
Malgré les craintes de plusieurs, la saison 1981 n'a pas été annulée. Mais cette grève a forcé les propriétaires des 26 équipes à faire preuve d'imagination pour rendre la fin de saison plus excitante. Pour la première fois depuis 1892, la saison sera divisée en deux. Les équipes qui présenteront les meilleures fiches en première et deuxième moitiés de saison prendront part aux séries.
Après 50 jours de grève, l'action reprend le 9 août avec la présentation du match des étoiles, à Cleveland. Gary Carter claque deux circuits pour mériter le titre de joueur par excellence de la rencontre. Selon Claude Raymond, ce repos forcé a possiblement fait le plus grand bien aux Expos. "On aurait dit que les gars sont arrivés sur le terrain et que rien ne pouvait les arrêter."
"Le baseball, habituellement, c'est un marathon mais pour la première fois dans l'histoire, c'était un sprint!", souligne Serge Touchette.
Au début du mois de septembre, John McHale prend tout le monde par surprise en congédiant le gérant Dick Williams. "Une bonne affaire!", dit Steve Rogers. Il faut souligner que le partant des Expos n'était pas un favori de Williams. Le joueur de premier-but Warren Cromartie, lui, était peiné en apprenant le départ du gérant. "Grave erreur! Tout le monde aimait Dick Williams", dit-il. "Nous savions que nous n'aurions pu gagner, cette année-là, si nous avions gardé Dick", se rappelle Charles Bronfman, le propriétaire des Expos.
La surprise est encore plus grande lorsque McHale annonce l'identité de celui qui remplacera Williams. Son choix s'arrête sur Jim Fanning, un membre de la haute direction qui n'a aucune expérience comme gérant dans les majeures.
"Je connaissais tous les joueurs. Je savais qui avait besoin d'un mot d'encouragement, qui avait besoin d'un bon coup de pied au derrière", raconte Fanning. "Je ne dis pas que Jim était le meilleur gérant mais pour le "malaise" qui régnait dans le vestiaire, il était le meilleur remède à ce moment", souligne Charles Bronfman.
Les Expos remportent 16 de leurs 24 derniers matchs pour se retrouver en première position, mais les Cards menacent. Le championnat de la deuxième moitié du calendrier se jouera lors du dernier week-end à New York.
Lors du deuxième match contre les Mets, la recrue Wallace Johnson frappe un triple de deux points en septième manche pour donner les devants aux Expos. "Le coup sûr le plus important dans l'histoire de la concession à ce moment", selon Fanning.
En neuvième, Jeff Reardon force Dave Kingman à frapper un ballon pour le dernier retrait du match. Les Expos terminent un demi match devant les Cards pour s'assurer une place en séries. "Gagner le championnat à New York était bien spécial pour moi. N'oubliez pas que c'est au stade Shea que les Expos ont joué le premier match de leur histoire", souligne Bronfman.
L'idée de diviser la saison en deux n'aura pas fait que des heureux. Si on avait tenu compte du classement cumulatif, ce sont les Cards et les Reds qui auraient dû se retrouver en séries puisqu'ils avaient les deux meilleures fiches dans la Ligue nationale. Ce sont plutôt les Phillies de Philadelphie et les Expos qui s'affronteront.
La série de championnat de la section Est se met en branle au stade olympique. Lors du premier duel, Steve Rogers a notamment le meilleur sur Steve Carlton. "À l'époque, Carlton était reconnu comme le lanceur numéro un du baseball majeur", dit Fanning.
"Il y avait Gary Carter, Andre Dawson, Larry Parrish... Du côté droit, ils (les Expos) étaient très forts alors quand ils affrontaient Carlton, ils avaient un certain succès. C'est contre les droitiers qu'ils en arrachaient parce qu'ils n'avaient pas assez de bons frappeurs gauchers", souligne Serge Touchette.
En arrière 2-0, les Phillies remportent les deux matchs suivants au Veterans Stadium pour forcer la présentation d'une cinquième rencontre. Pour la deuxième fois en cinq jours, Rogers doit affronter Carlton.
En cinquième manche, le partant des Expos surprend le gaucher des Phillies avec un simple de deux points. De retour au monticule, Rogers lance un match complet et les Expos l'emportent 3 à 0 pour éliminer les Phillies.
Après le match, Warren Cromartie marque les célébrations à sa façon en agitant le drapeau canadien. "Pourquoi ai-je fait ça? Parce que des amis dans les gradins, qui avaient apporté le drapeau, me l'ont remis. Les spectateurs me lançaient plein de choses...Je l'ai agité pendant quelques secondes avant de m'en aller! Je suis très fier de ce moment", dit celui qu'on surnommait "Cro".
La Série de championnat de la Ligue nationale s'amorce à Los Angeles. Après avoir perdu la première rencontre, les Expos voient Ray Burris lancer un match complet de cinq coups sûrs dans une victoire de 3 à 0 contre Fernando Valenzuela.
"La série était égale 1 à 1 et tous les autres matchs se jouaient à Montréal. L'équipe était donc en bonne position", dit Serge Touchette.
Lors du troisième match, les Expos tirent de l'arrière 1 à 0 en sixième lorsque Larry Parrish cogne un simple d'un point pour créer l'égalité. Gary Carter est au deuxième coussin et Parrish au premier lorsque Jerry White cogne un circuit. Dans le stade, c'est l'hystérie! "Je n'ai jamais vu 50 000 personnes se lever d'un seul trait!", dit Touchette. Rodger Brulotte ajoute: "Je pensais que le stade allait s'écrouler".
Les Dodgers remportent facilement le quatrième match pour créer l'égalité dans la série. Une cinquième rencontre est nécessaire mais Steve Rogers n'est pas surpris: "Nous ne nous attendions pas de voir les Dodgers lancer la serviette aussi facilement", dit-il.
*Vous pouvez lire la suite en cliquant sur le lien «Blue Monday»: la suite, au coin supérieur droit de cette page.
Avant le début de la saison 1981, les Expos sont favoris pour remporter le championnat de la Section est. À leurs deux saisons précédentes, ils ont été éliminés lors du dernier week-end du calendrier régulier par les éventuels champions de la Série mondiale.
"En 1979, nous avons terminé à deux matchs des Pirates. En 1980, un seul match a fait la différence entre les Phillies et nous. À l'aube du camp d'entraînement, nous avions vraiment l'impression que 1980 serait notre année", se rappelle Gary Carter.
"La confiance était au rendez-vous. On savait que si les cartes tombaient bien, on avait de bonnes chances", dit Jacques Doucet, descripteur des matchs des Expos à la radio.
Serge Touchette, journaliste au Journal de Montréal, raconte: "C'était de loin l'équipe la plus rapide du baseball majeur."
Au cours de l'hiver, Ron LeFlore profite de son autonomie pour se joindre aux White Sox. Son départ a de quoi inquiéter puisqu'il a volé 97 buts l'année précédente. Mais les Expos lui trouvent vite un remplaçant tout désigné.
"Tim Raines, c'était comme la bougie parce qu'il était toujours sur les buts", se souvient Claude Raymond, analyste à la radio aux côtés de Jacques Doucet.
Serge Touchette ajoute: "À un club déjà rapide, ils ont ajouté une Formule un ! C'était intimidant de jouer contre les Expos. Quand tu affrontais Raines et Rodney Scott et qu'ils se mettaient à courir, les hymnes nationaux n'étaient pas encore finis que c'était 1 à 0 pour les Expos!"
Les Expos embauchent également le droitier Ray Burris qui vient solidifier une rotation de partants qui comprend les jeunes Bill Gullickson, Charlie Lea et le vétéran Steve Rogers, gagnant de 16 matchs en 1980.
"Cette année-là, ils ont eu l'un des meilleurs personnels de partants de leur histoire", raconte Touchette. "Je me souviens que Mike Schmidt disait à l'époque que ce n'était pas agréable de disputer une série de trois matchs contre les Expos", raconte Steve Rogers. "Il savait qu'il obtiendrait au moins 12 présences au bâton contre trois excellents lanceurs."
Les joueurs talentueux ne manquent pas. L'équipe mise sur un excellent trio de voltigeurs formé par Tim Raines, Andre Dawson et Ellis Valentine.
Derrière le marbre, on retrouve un jeune receveur bourré de talent et charismatique à souhait. Depuis quelques saisons déjà, Gary Carter est le favori de la foule mais dans le vestiaire, il ne fait pas l'unanimité.
"La jalousie, la jalousie, la jalousie", dit Rodger Brulotte, un ancien employé des Expos aujourd'hui analyste à RDS.
L'ancien coéquipier de Carter, Andre Dawson, raconte: "Gary aimait se mettre à l'avant-plan. Il essayait toujours d'agir correctement, de dire les bonnes choses."
Carter réplique: "Je n'essayais pas de me mettre en valeur. Je voulais seulement me rendre disponible pour la presse et les amateurs."
Serge Touchette se souvient que la personnalité de Carter en agaçait plusieurs: "Il signait toujours plus d'autographes, il donnait toujours plus de poignées de mains."
Deux événements marquent la première moitié de saison. Le 10 mai, Charlie Lea passe à l'histoire en lançant un match sans point ni coup sûr lors du deuxième match d'un programme double contre les Giants, au stade olympique.
19 jours plus tard, le président et directeur général John McHale échange Ellis Valentine aux Mets en retour du releveur Jeff Reardon. L'une des transactions les plus importantes dans l'histoire de la concession. "Pour la première fois de l'histoire, depuis le départ de Mike Marshall, les Expos avaient un releveur de qualité numéro un", dit Rodger Brulotte. Claude Raymond ajoute: "Reardon était la pièce manquante mais il était un lanceur bien ordinaire avant son arrivée à Montréal".
Le 11 juin, les Expos occupent le troisième rang de leur section lorsque l'Association des joueurs vote en faveur d'une grève. Cet arrêt de travail entraîne l'annulation de 38% des rencontres.
Malgré les craintes de plusieurs, la saison 1981 n'a pas été annulée. Mais cette grève a forcé les propriétaires des 26 équipes à faire preuve d'imagination pour rendre la fin de saison plus excitante. Pour la première fois depuis 1892, la saison sera divisée en deux. Les équipes qui présenteront les meilleures fiches en première et deuxième moitiés de saison prendront part aux séries.
Après 50 jours de grève, l'action reprend le 9 août avec la présentation du match des étoiles, à Cleveland. Gary Carter claque deux circuits pour mériter le titre de joueur par excellence de la rencontre. Selon Claude Raymond, ce repos forcé a possiblement fait le plus grand bien aux Expos. "On aurait dit que les gars sont arrivés sur le terrain et que rien ne pouvait les arrêter."
"Le baseball, habituellement, c'est un marathon mais pour la première fois dans l'histoire, c'était un sprint!", souligne Serge Touchette.
Au début du mois de septembre, John McHale prend tout le monde par surprise en congédiant le gérant Dick Williams. "Une bonne affaire!", dit Steve Rogers. Il faut souligner que le partant des Expos n'était pas un favori de Williams. Le joueur de premier-but Warren Cromartie, lui, était peiné en apprenant le départ du gérant. "Grave erreur! Tout le monde aimait Dick Williams", dit-il. "Nous savions que nous n'aurions pu gagner, cette année-là, si nous avions gardé Dick", se rappelle Charles Bronfman, le propriétaire des Expos.
La surprise est encore plus grande lorsque McHale annonce l'identité de celui qui remplacera Williams. Son choix s'arrête sur Jim Fanning, un membre de la haute direction qui n'a aucune expérience comme gérant dans les majeures.
"Je connaissais tous les joueurs. Je savais qui avait besoin d'un mot d'encouragement, qui avait besoin d'un bon coup de pied au derrière", raconte Fanning. "Je ne dis pas que Jim était le meilleur gérant mais pour le "malaise" qui régnait dans le vestiaire, il était le meilleur remède à ce moment", souligne Charles Bronfman.
Les Expos remportent 16 de leurs 24 derniers matchs pour se retrouver en première position, mais les Cards menacent. Le championnat de la deuxième moitié du calendrier se jouera lors du dernier week-end à New York.
Lors du deuxième match contre les Mets, la recrue Wallace Johnson frappe un triple de deux points en septième manche pour donner les devants aux Expos. "Le coup sûr le plus important dans l'histoire de la concession à ce moment", selon Fanning.
En neuvième, Jeff Reardon force Dave Kingman à frapper un ballon pour le dernier retrait du match. Les Expos terminent un demi match devant les Cards pour s'assurer une place en séries. "Gagner le championnat à New York était bien spécial pour moi. N'oubliez pas que c'est au stade Shea que les Expos ont joué le premier match de leur histoire", souligne Bronfman.
L'idée de diviser la saison en deux n'aura pas fait que des heureux. Si on avait tenu compte du classement cumulatif, ce sont les Cards et les Reds qui auraient dû se retrouver en séries puisqu'ils avaient les deux meilleures fiches dans la Ligue nationale. Ce sont plutôt les Phillies de Philadelphie et les Expos qui s'affronteront.
La série de championnat de la section Est se met en branle au stade olympique. Lors du premier duel, Steve Rogers a notamment le meilleur sur Steve Carlton. "À l'époque, Carlton était reconnu comme le lanceur numéro un du baseball majeur", dit Fanning.
"Il y avait Gary Carter, Andre Dawson, Larry Parrish... Du côté droit, ils (les Expos) étaient très forts alors quand ils affrontaient Carlton, ils avaient un certain succès. C'est contre les droitiers qu'ils en arrachaient parce qu'ils n'avaient pas assez de bons frappeurs gauchers", souligne Serge Touchette.
En arrière 2-0, les Phillies remportent les deux matchs suivants au Veterans Stadium pour forcer la présentation d'une cinquième rencontre. Pour la deuxième fois en cinq jours, Rogers doit affronter Carlton.
En cinquième manche, le partant des Expos surprend le gaucher des Phillies avec un simple de deux points. De retour au monticule, Rogers lance un match complet et les Expos l'emportent 3 à 0 pour éliminer les Phillies.
Après le match, Warren Cromartie marque les célébrations à sa façon en agitant le drapeau canadien. "Pourquoi ai-je fait ça? Parce que des amis dans les gradins, qui avaient apporté le drapeau, me l'ont remis. Les spectateurs me lançaient plein de choses...Je l'ai agité pendant quelques secondes avant de m'en aller! Je suis très fier de ce moment", dit celui qu'on surnommait "Cro".
La Série de championnat de la Ligue nationale s'amorce à Los Angeles. Après avoir perdu la première rencontre, les Expos voient Ray Burris lancer un match complet de cinq coups sûrs dans une victoire de 3 à 0 contre Fernando Valenzuela.
"La série était égale 1 à 1 et tous les autres matchs se jouaient à Montréal. L'équipe était donc en bonne position", dit Serge Touchette.
Lors du troisième match, les Expos tirent de l'arrière 1 à 0 en sixième lorsque Larry Parrish cogne un simple d'un point pour créer l'égalité. Gary Carter est au deuxième coussin et Parrish au premier lorsque Jerry White cogne un circuit. Dans le stade, c'est l'hystérie! "Je n'ai jamais vu 50 000 personnes se lever d'un seul trait!", dit Touchette. Rodger Brulotte ajoute: "Je pensais que le stade allait s'écrouler".
Les Dodgers remportent facilement le quatrième match pour créer l'égalité dans la série. Une cinquième rencontre est nécessaire mais Steve Rogers n'est pas surpris: "Nous ne nous attendions pas de voir les Dodgers lancer la serviette aussi facilement", dit-il.
*Vous pouvez lire la suite en cliquant sur le lien «Blue Monday»: la suite, au coin supérieur droit de cette page.