Bud Selig et Jeffrey Loria accusés de conspiration
Baseball mardi, 16 juil. 2002. 13:42 samedi, 14 déc. 2024. 18:26
NEW YORK (PC) - Les anciens actionnaires minoritaires des Expos de Montréal ont intenté, mardi, une action en justice contre le commissaire du baseball Bud Selig et l'ancien propriétaire de l'équipe, Jeffrey Loria, les accusant tous deux de fraude.
Les 14 actionnaires ont déposé leur poursuite devant la cour fédérale de Miami en vertu de la loi américaine anti-corruption et ils ont demandé que les Expos soient placés en fiducie. Ils ont également précisé que si les dirigeants du baseball tentaient de déménager ou de procéder à la dissolution de l'équipe, ils demanderaient une injonction - ce qui pourrait devenir un autre obstacle au projet de dissolution de Selig.
"Dès le début de l'implication de M. Loria avec les Expos, lui et ses acolytes ont mis en oeuvre un plan dont l'objectif était de détruire le baseball à Montréal, de façon à ce qu'ils puissent justifier la délocalisation de la franchise aux Etats-Unis", prétendent les actionnaires dans leur plainte de 44 pages.
Ils accusent Loria et son personnel d'avoir "effectivement compromis la viabilité économique du baseball à Montréal en faisant en sorte que les matches de l'équipe ne soient pas télédiffusés localement, en abandonnant le projet de construction d'un stade au centre-ville de Montréal, en s'aliénant délibérément les commanditaires et investisseurs des Expos, en délaissant le plan de relance convenu et en sapant le plan de restructuration financière qui aurait permis l'entrée en scène de nouveaux partenaires canadiens".
La poursuite soutient que Loria et le président des Marlins, son beau-fils David Samson, ont conspiré avec les dirigeants du baseball pour diluer l'actionnariat des partenaires minoritaires de 76 à entre 6 et 7 pour cent et qu'ils n'ont jamais eu l'intention de garder l'équipe à Montréal.
Les dirigeants du baseball prétendent plutôt que l'actionnariat des partenaires a été dilué parce qu'ils ont fait la sourde oreille aux appels de levée de fonds de Loria.
"C'est ironique que ces actionnaires affirment aujourd'hui être si engagés envers le baseball à Montréal alors qu'ils ne voulaient pas dépenser un sou pour éponger des pertes d'opération depuis 1991 et qu'ils ont plutôt liquidé leurs bons joueurs pendant les années 1990", s'est défendu Loria.
La partie défenderesse dans la poursuite est composée de Selig, de Loria, du chef de la direction du baseball Robert A. DuPuy, du bureau du commissaire et du président des Marlins, David Samson - qui agissait comme vice-président exécutif des Expos sous Loria.
"La poursuite n'a aucun fondement dans les faits ou au plan légal, a affirmé DuPuy dans un communiqué émis par le bureau du commissaire en fin d'après-midi, mardi. Nous avons l'intention de poursuivre notre défense de façon vigoureuse et nous tenterons d'obtenir des sanctions contre ceux qui sont responsables de ces réclamations sans fondement.
"Dans les faits, les ligues majeures ont constamment encouragé ces actionnaires minoritaires à jouer un rôle plus actif au sein des Expos et, au besoin, d'injecter des fonds pour les dépenses de l'équipe. Ils ont refusé de le faire malgré nos demandes.
"Contrairement à leurs affirmations selon lesquelles ils ont essayé de garder le baseball à Montréal, les actionnaires minoritaires nous ont constamment répété qu'ils ne voulaient pas investir plus d'argent dans l'équipe. Ils nous ont dit qu'ils n'étaient pas opposés à la dissolution des Expos de Montréal, en autant qu'ils étaient remboursés, mais qu'ils ne voulaient pas être blâmés pour la délocalisation ou la dissolution.
"Maintenant, malgré l'absence répétée de volonté de se lever et d'être redevable quand ça comptait, ils essaient de blâmer les ligues majeures pour la situation actuelle de la franchise."
Plus tôt cette année, le holding financier de Jeffrey Loria a vendu les Expos à une compagnie détenue par les 29 autres équipes du baseball majeur et a acheté les Marlins de la Floride de John Henry, qui lui s'est porté acquéreur des Red Sox de Boston.
La poursuite réclame des dédommagements compensatoires et plus de 100 millions $ US en dommages punitifs.
Jim Quinn, l'un des avocats des actionnaires minoritaires, a prétendu que Selig a violé la loi prohibant l'écoute électronique et porté atteinte à la vie privée. Mais selon lui, il ne s'agit pas d'un acte criminel.
"Il serait improbable qu'on lui passe les menottes", a-t-il ajouté.
Etait présent à la conférence de presse pour annoncer l'enregistrement de la plainte Sam Minzberg, un avocat de la famille Bronfman qui a aidé le mois dernier à évincer Jean-Marie Messier de la présidence de Vivendi Universal. Charles Bronfman, le propriétaire des Expos du début de la franchise jusqu'en 1991, est un proche de Selig.
Minzberg a accusé Selig, Loria et leurs personnels d'avoir "donné des réponses évasives" aux actionnaires minoritaires et ajouté que Charles Bronfman avait parlé à Selig de la question.
"Il a demandé au commissaire de poser le bon geste. Le commissaire ne l'a pas fait, a dit Minzberg. Nous n'avons pas le choix."
Les plaignants sont BCE, BMO Nesbitt, Cascades, Esarbee Investments, Fairmont Canadian Resorts and Hotels, la Fédération des Caisses populaires Desjardins du Québec, le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, Freemark Holdings, Loblaws, M & S Sports, Provigo, Télémedia Communications, 98362 Canada et 114114 Canada.
Stephen R. Bronfman, fils de l'ancien propriétaire des Expos Charles Bronfman, est le président du conseil d'administration de Esarbee, et Jacques Ménard, ancien président des Expos, est le président du conseil d'administration de BMO Nesbitt.
Les 14 actionnaires ont déposé leur poursuite devant la cour fédérale de Miami en vertu de la loi américaine anti-corruption et ils ont demandé que les Expos soient placés en fiducie. Ils ont également précisé que si les dirigeants du baseball tentaient de déménager ou de procéder à la dissolution de l'équipe, ils demanderaient une injonction - ce qui pourrait devenir un autre obstacle au projet de dissolution de Selig.
"Dès le début de l'implication de M. Loria avec les Expos, lui et ses acolytes ont mis en oeuvre un plan dont l'objectif était de détruire le baseball à Montréal, de façon à ce qu'ils puissent justifier la délocalisation de la franchise aux Etats-Unis", prétendent les actionnaires dans leur plainte de 44 pages.
Ils accusent Loria et son personnel d'avoir "effectivement compromis la viabilité économique du baseball à Montréal en faisant en sorte que les matches de l'équipe ne soient pas télédiffusés localement, en abandonnant le projet de construction d'un stade au centre-ville de Montréal, en s'aliénant délibérément les commanditaires et investisseurs des Expos, en délaissant le plan de relance convenu et en sapant le plan de restructuration financière qui aurait permis l'entrée en scène de nouveaux partenaires canadiens".
La poursuite soutient que Loria et le président des Marlins, son beau-fils David Samson, ont conspiré avec les dirigeants du baseball pour diluer l'actionnariat des partenaires minoritaires de 76 à entre 6 et 7 pour cent et qu'ils n'ont jamais eu l'intention de garder l'équipe à Montréal.
Les dirigeants du baseball prétendent plutôt que l'actionnariat des partenaires a été dilué parce qu'ils ont fait la sourde oreille aux appels de levée de fonds de Loria.
"C'est ironique que ces actionnaires affirment aujourd'hui être si engagés envers le baseball à Montréal alors qu'ils ne voulaient pas dépenser un sou pour éponger des pertes d'opération depuis 1991 et qu'ils ont plutôt liquidé leurs bons joueurs pendant les années 1990", s'est défendu Loria.
La partie défenderesse dans la poursuite est composée de Selig, de Loria, du chef de la direction du baseball Robert A. DuPuy, du bureau du commissaire et du président des Marlins, David Samson - qui agissait comme vice-président exécutif des Expos sous Loria.
"La poursuite n'a aucun fondement dans les faits ou au plan légal, a affirmé DuPuy dans un communiqué émis par le bureau du commissaire en fin d'après-midi, mardi. Nous avons l'intention de poursuivre notre défense de façon vigoureuse et nous tenterons d'obtenir des sanctions contre ceux qui sont responsables de ces réclamations sans fondement.
"Dans les faits, les ligues majeures ont constamment encouragé ces actionnaires minoritaires à jouer un rôle plus actif au sein des Expos et, au besoin, d'injecter des fonds pour les dépenses de l'équipe. Ils ont refusé de le faire malgré nos demandes.
"Contrairement à leurs affirmations selon lesquelles ils ont essayé de garder le baseball à Montréal, les actionnaires minoritaires nous ont constamment répété qu'ils ne voulaient pas investir plus d'argent dans l'équipe. Ils nous ont dit qu'ils n'étaient pas opposés à la dissolution des Expos de Montréal, en autant qu'ils étaient remboursés, mais qu'ils ne voulaient pas être blâmés pour la délocalisation ou la dissolution.
"Maintenant, malgré l'absence répétée de volonté de se lever et d'être redevable quand ça comptait, ils essaient de blâmer les ligues majeures pour la situation actuelle de la franchise."
Plus tôt cette année, le holding financier de Jeffrey Loria a vendu les Expos à une compagnie détenue par les 29 autres équipes du baseball majeur et a acheté les Marlins de la Floride de John Henry, qui lui s'est porté acquéreur des Red Sox de Boston.
La poursuite réclame des dédommagements compensatoires et plus de 100 millions $ US en dommages punitifs.
Jim Quinn, l'un des avocats des actionnaires minoritaires, a prétendu que Selig a violé la loi prohibant l'écoute électronique et porté atteinte à la vie privée. Mais selon lui, il ne s'agit pas d'un acte criminel.
"Il serait improbable qu'on lui passe les menottes", a-t-il ajouté.
Etait présent à la conférence de presse pour annoncer l'enregistrement de la plainte Sam Minzberg, un avocat de la famille Bronfman qui a aidé le mois dernier à évincer Jean-Marie Messier de la présidence de Vivendi Universal. Charles Bronfman, le propriétaire des Expos du début de la franchise jusqu'en 1991, est un proche de Selig.
Minzberg a accusé Selig, Loria et leurs personnels d'avoir "donné des réponses évasives" aux actionnaires minoritaires et ajouté que Charles Bronfman avait parlé à Selig de la question.
"Il a demandé au commissaire de poser le bon geste. Le commissaire ne l'a pas fait, a dit Minzberg. Nous n'avons pas le choix."
Les plaignants sont BCE, BMO Nesbitt, Cascades, Esarbee Investments, Fairmont Canadian Resorts and Hotels, la Fédération des Caisses populaires Desjardins du Québec, le Fonds de solidarité des travailleurs du Québec, Freemark Holdings, Loblaws, M & S Sports, Provigo, Télémedia Communications, 98362 Canada et 114114 Canada.
Stephen R. Bronfman, fils de l'ancien propriétaire des Expos Charles Bronfman, est le président du conseil d'administration de Esarbee, et Jacques Ménard, ancien président des Expos, est le président du conseil d'administration de BMO Nesbitt.