Le Rogers Centre de Toronto sera presque plein samedi après-midi pour le duel de la Classique mondiale de baseball opposant le Canada aux États-Unis et les joueurs locaux ont hâte de jouer devant leur public.

"J'ai hâte de commencer, lance Russell Martin. De porter les couleurs de mon pays au Canada, devant nos supporteurs... C'est un moment dont je vais me rappeler toute ma vie."

"Je vais être prêt, promet le releveur Phillippe Aumont. Je serai assis dans l'enclos, sûrement avec quelques papillons dans l'estomac, mais je serai prêt si le téléphone sonne et qu'on prononce mon nom."

En 2006, le Canada avait surpris les États-Unis avec une victoire de 8-6, mais l'édition actuelle n'est pas la même. Si les meilleurs joueurs de position canadiens sont réunis, il en est tout autrement pour les meilleurs lanceurs, qui se sont tous désistés pour différentes raisons.

"Comme tout le monde au Canada, je suis un peu déçu, mais je respecte ces gars-là et je respecte leur décision, dit Martin. Avec ce qu'on a ici, je crois qu'on a du potentiel. On compte sur de jeunes lanceurs avec des bons bras."

Pour vaincre la puissante équipe américaine, les lanceurs canadiens, qui ne sont pas tous du calibre des ligues majeures, n'auront pas droit à l'erreur.

"Il nous manque six partants du niveau des ligues majeures, alors on se retrouve avec des jeunes remplis de talent mais qui n'ont pas d'expérience, constate l'entraîneur Denis Boucher. Malgré ça, ils ont des bons bras, des bonnes balles à effet. Il ne leur manque qu'un peu de constance."

On devrait donc avoir droit à un duel inégal en ce qui concerne les lanceurs partants. Les États-Unis délégueront l'excellent Jake Peavy alors que les Canadiens enverront sur la butte l'ancien des Expos Mike Johnson, qui a récolté 20 victoires l'an dernier... dans les ligues professionnelles de Chine.

*D'après un reportage de Jean-Luc Legendre.