Le retour du baseball professionnel à Montréal progresse et le groupe mené par Marc Griffin de Baseball Québec a rencontré de nouvelles personnes de New York ayant un intérêt pour mener ce projet à terme dont Omar Minaya, l'ancien directeur général des Expos de Montréal et des Mets.

La rencontre exploratoire, tenue au centre-ville de Montréal, avait pour objectif de connaître les intentions de chacun.

« Miles Wolff, le commissaire de la Ligue Can-Am dans laquelle évolue les Capitales de Québec, possède un grand réseau de contacts en Amérique du Nord et il voulait qu'on rencontre un groupe de gens intéressés à ramener du baseball à Montréal », a expliqué Griffin, vice-président de Baseball Québec.

« On a un peu divulgué nos intentions et nos préférences et on voulait voir si on pouvait s'associer. Dès qu'il y a un groupe intéressé, on l'écoute parce qu'on veut que le projet fonctionne, mais nous sommes déjà assez avancés de notre côté et seul le temps pourra nous dire si ça ira plus loin avec eux », a ajouté Griffin.

Minaya a préféré éviter les entrevues, mais sa présence est perçue comme un facteur positif.

« Il est très connu à Montréal et il est un grand ami de Miles Wolff, ce n'est pas un secret. Est-ce qu'il sera lui-même impliqué dans ce projet? Je ne suis pas certain, mais il connaît des gens qui ont de l'intérêt pour que ça se concrétise », de préciser Griffin.

« Build it and they will come »

Le retour du baseball professionnel est une opération complexe à plusieurs niveaux, mais l'enthousiasme atteint un niveau fort encourageant selon les instigateurs du projet.

« Je n'ai jamais été aussi optimiste et je ne veux pas crier victoire aujourd'hui, mais on franchit de belles étapes et on espère que ça va se poursuivre. En 2006, on a tenté le projet, mais nous n'avons jamais été aussi avancés que nous le sommes présentement. Le fait que Baseball Québec chapeaute le dossier, ça nous permet de déléguer des personnes presqu'à temps sur ce sujet et ça paraît », s'est réjoui Griffin.

Avant de rêver à la présence d'une équipe, la pierre angulaire du projet demeure la construction d'un nouveau stade adapté au baseball. Ce stade serait d'ailleurs au cœur d'un projet de centre national d'entraînement pour le baseball amateur et une équipe professionnelle aiderait à rentabiliser l'aventure.

« Baseball Québec a fait beaucoup de travail pour le projet du stade et la grande question demeure le financement. Nous sommes très encouragés qu'il y aura un nouveau à Montréal d'ici deux ou trois ans », a avancé le commissaire Wolff.

À l'image du film Champ de rêves (Field of Dreams), Wolff n'a aucun doute dans son esprit que la construction d'un stade mènera à l'arrivée d'une équipe professionnelle.

« S'il y a un stade, il y aura une équipe! Plusieurs organisations aimeraient être à Montréal dont la Ligue Can-Am ou des équipes affiliées. Build it and they will come… », a utilisé Wolff, avec amusement, le slogan célèbre de ce film de baseball américain.

Afin que leur projet soit couronné de succès, les dirigeants pourront bénéficier de l'expérience acquise par l'organisation des Capitales de Québec.

« Nous n'avons pas d'expérience, mais nous avons celle de 13 saisons des Capitales qui ont fait grandir le projet à Québec. Je crois beaucoup à notre idée surtout que l'équipe jouerait dans un vrai stade de baseball ce que les gens n'ont pas vécu au Stade olympique », a noté Griffin.

« Peut-être que le baseball majeur reviendra à Montréal dans 15 ou 20 ans, mais est-ce qu'il faut attendre aussi longtemps avant de revoir du baseball professionnel? Je pense que c'est une étape que Montréal doit traverser. »

Même si certaines aventures sportives ont échoué à Montréal comme le hockey junior, le commissaire de la Ligue Can-Am est persuadé du résultat.

« Je pense qu'il y a un grand intérêt pour le baseball à Montréal. D'ailleurs, en regardant le succès des Capitales à Québec, ça confirme aussi que cette province aime énormément le baseball et je crois que le succès serait très grand si on pouvait construire un stade », prétend Wolff.

Montréal s'avère aussi un endroit crucial pour ce dernier qui n'a jamais caché son désir de créer une ligue de baseball professionnelle canadienne.