Combien de matchs remporteront les Expos?
Baseball lundi, 21 juin 2004. 16:07 vendredi, 13 déc. 2024. 19:03
MONTREAL (PC) - La question a pris Frank Robinson par surprise. Les Expos vont-ils remporter 60 matches cette saison. Il a souri et y est allé d'une boutade avant de répondre sérieusement.
Il y a ce vieux diction dans le baseball selon lequel toutes les équipes remportent au moins 60 victoires et subissent 60 défaites dans le cours d'une saison de 162 matches. C'est ce qu'on fait au cours des 42 matches qui restent qui déterminent les positions finales au classement.
Même si les Expos ont remporté deux victoires de suite au cours du week-end face aux White Sox de Chicago et même s'ils semblent être sur une mini-lancée, leur dossier n'est que de 22 victoires contre 45 revers pour une moyenne d'efficacité de .328.
S'ils poursuivent à ce rythme, leur fiche le 3 octobre sera de 53 victoires contre 109 revers, leur pire fiche depuis leur première saison en 1969 quand ils n'avaient remporté que 52 gains.
Il faut bien reconnaître que les Expos ont une meilleure formation qu'en 1969 et que leur fiche présentement est bien en deçà de leurs véritables possibilités. C'est pourquoi Robinson est confiant de voir son équipe dépasser le cap des 60 victoires.
Il veut cependant se concentrer à remporter de «petites» victoires plutôt que de penser en fonction d'un but plus lointain.
«Je pense que nous sommes capables d'atteindre les 60 victoires. Je pense que nous avons les éléments pour y parvenir.
«Mais de je suis persuadé que ce qui est le plus important pour nous, c'est de terminer la première moitié de saison sur une note positive. Nous devrons être sur une bonne lancée d'ici la pause du match des étoiles pour être capable d'attaquer la deuxième moitié du calendrier sur une note positive.»
16 défaites par un point
Robinson reconnaît qu'il en aurait fallu de peu pour que les siens présentent une bien meilleure fiche. Les Expos ont déjà subi 16 défaites par la marge d'un seul point cette saison, le plus haut total des ligues majeures.
«Nous avons laissé échapper plusieurs victoires, surtout en fin de match. Les choses auraient pu être différentes,» a dit Robinson.
On a parlé longuement du départ de Vladimir Guerrero pour expliquer les déboires de l'équipe montréalaise. Certes l'attaque a connu des ratés en son absence, mais la très grande différence s'explique par les piètres performances de deux releveurs: Luis Ayala et Rocky Biddle.
Biddle et Ayala
Biddle, qui a protégé 34 victoires en 2003 à sa première saison comme «closer», semble avoir perdu tous ses moyens et sa confiance s'est envolée.
Il a perdu son job de releveur numéro un à Chad Cordero. Il a déjà subi quatre défaites et bousillé trois sauvetages. Il a accordé sept circuits, toujours dans des moments critiques.
Depuis une dizaine de jours, on l'utilise en milieu de rencontre pour lui permettre de rebâtir sa confiance. La tâche ne sera pas facile.
Quant à Ayala, c'est sans doute ses contre-performances qui ont le plus marqué l'équipe.
En 2003, il avait émerveillé au camp. Ses balles à effet et ses balles tombantes désarmaient tous les frappeurs, peu importe qu'ils soient gaucheurs ou droitiers. Il avait poursuivi ce bon travail en saison. Il préparait la table pour Biddle et donnait aux Expos à coup sûr une huitième manche «propre». Biddle n'avait qu'à terminer le travail.
Ayala avait bouclé la saison avec une fiche de 10 victoires contre trois revers. Il présentait une moyenne de 2,92. Il avait même récolté cinq sauvetages.
Mais cette année, ça se bouscule dans le cercle d'attente quand c'est lui qui est au monticule. Il n'a mérité aucune victoire. Il a subi six défaites. Sa moyenne est de 4,01.
Aucune victoire pour Ayala et Biddle, 10 défaites au total et trois sauvetages bousillés jusqu'à présent en 2004. Quelle différence.
«L'an dernier, quand nous nous rendions à Ayala et Biddle nous avions de bonnes chances, a dit Robinson. Mais là, on ne fait plus le travail. Il faut trouver un moyen.»
Robinson ne comprend pas ce qui se passe avec Ayala, par exemple.
«A un certain moment, c'est au joueur d'apporter les correctifs nécessaires, a dit le gérant.
«Si nous savions ce qui ne va pas réellement avec Ayala, nous aurions réglé le problème bien avant. Nous lui parlons constamment. Personnellement, je crois qu'il pense trop. Il tente de jouer des tours à l'adversaire en changeant sa façon de l'affronter. Il se détache de ce qui lui a permis de connaître du succès l'an dernier parce qu'il se dit que les frappeurs adverses s'en attendent.»
Robinson mentionne que le mal dont est atteint Ayala est semblable à celui d'un frappeur qui chercher à être trop parfait.
«Ca me fait penser au gars qui est capable de bien se débrouiller à la plaque contre les balles rapides, mais qui connaît plus de difficultés contre les balles à effet.
«Plutôt que de se concentrer à frapper la balle rapide, il se met à attendre qu'on lui lance des balles à effet. Il n'est pas plus capable de frapper les balles à effet et voilà qu'il se fait déjouer régulièrement par les rapides maintenant. Il se retrouve maintenant avec deux faiblesses.
«En s'éloignant de ce qui lui avait permis de connaître du succès, Ayala s'est créé d'autres difficultés. Il devra redresser sa barque.»
Si Ayala et Biddle ne le font pas, la saison de misère des Expos se poursuivra.
Il y a ce vieux diction dans le baseball selon lequel toutes les équipes remportent au moins 60 victoires et subissent 60 défaites dans le cours d'une saison de 162 matches. C'est ce qu'on fait au cours des 42 matches qui restent qui déterminent les positions finales au classement.
Même si les Expos ont remporté deux victoires de suite au cours du week-end face aux White Sox de Chicago et même s'ils semblent être sur une mini-lancée, leur dossier n'est que de 22 victoires contre 45 revers pour une moyenne d'efficacité de .328.
S'ils poursuivent à ce rythme, leur fiche le 3 octobre sera de 53 victoires contre 109 revers, leur pire fiche depuis leur première saison en 1969 quand ils n'avaient remporté que 52 gains.
Il faut bien reconnaître que les Expos ont une meilleure formation qu'en 1969 et que leur fiche présentement est bien en deçà de leurs véritables possibilités. C'est pourquoi Robinson est confiant de voir son équipe dépasser le cap des 60 victoires.
Il veut cependant se concentrer à remporter de «petites» victoires plutôt que de penser en fonction d'un but plus lointain.
«Je pense que nous sommes capables d'atteindre les 60 victoires. Je pense que nous avons les éléments pour y parvenir.
«Mais de je suis persuadé que ce qui est le plus important pour nous, c'est de terminer la première moitié de saison sur une note positive. Nous devrons être sur une bonne lancée d'ici la pause du match des étoiles pour être capable d'attaquer la deuxième moitié du calendrier sur une note positive.»
16 défaites par un point
Robinson reconnaît qu'il en aurait fallu de peu pour que les siens présentent une bien meilleure fiche. Les Expos ont déjà subi 16 défaites par la marge d'un seul point cette saison, le plus haut total des ligues majeures.
«Nous avons laissé échapper plusieurs victoires, surtout en fin de match. Les choses auraient pu être différentes,» a dit Robinson.
On a parlé longuement du départ de Vladimir Guerrero pour expliquer les déboires de l'équipe montréalaise. Certes l'attaque a connu des ratés en son absence, mais la très grande différence s'explique par les piètres performances de deux releveurs: Luis Ayala et Rocky Biddle.
Biddle et Ayala
Biddle, qui a protégé 34 victoires en 2003 à sa première saison comme «closer», semble avoir perdu tous ses moyens et sa confiance s'est envolée.
Il a perdu son job de releveur numéro un à Chad Cordero. Il a déjà subi quatre défaites et bousillé trois sauvetages. Il a accordé sept circuits, toujours dans des moments critiques.
Depuis une dizaine de jours, on l'utilise en milieu de rencontre pour lui permettre de rebâtir sa confiance. La tâche ne sera pas facile.
Quant à Ayala, c'est sans doute ses contre-performances qui ont le plus marqué l'équipe.
En 2003, il avait émerveillé au camp. Ses balles à effet et ses balles tombantes désarmaient tous les frappeurs, peu importe qu'ils soient gaucheurs ou droitiers. Il avait poursuivi ce bon travail en saison. Il préparait la table pour Biddle et donnait aux Expos à coup sûr une huitième manche «propre». Biddle n'avait qu'à terminer le travail.
Ayala avait bouclé la saison avec une fiche de 10 victoires contre trois revers. Il présentait une moyenne de 2,92. Il avait même récolté cinq sauvetages.
Mais cette année, ça se bouscule dans le cercle d'attente quand c'est lui qui est au monticule. Il n'a mérité aucune victoire. Il a subi six défaites. Sa moyenne est de 4,01.
Aucune victoire pour Ayala et Biddle, 10 défaites au total et trois sauvetages bousillés jusqu'à présent en 2004. Quelle différence.
«L'an dernier, quand nous nous rendions à Ayala et Biddle nous avions de bonnes chances, a dit Robinson. Mais là, on ne fait plus le travail. Il faut trouver un moyen.»
Robinson ne comprend pas ce qui se passe avec Ayala, par exemple.
«A un certain moment, c'est au joueur d'apporter les correctifs nécessaires, a dit le gérant.
«Si nous savions ce qui ne va pas réellement avec Ayala, nous aurions réglé le problème bien avant. Nous lui parlons constamment. Personnellement, je crois qu'il pense trop. Il tente de jouer des tours à l'adversaire en changeant sa façon de l'affronter. Il se détache de ce qui lui a permis de connaître du succès l'an dernier parce qu'il se dit que les frappeurs adverses s'en attendent.»
Robinson mentionne que le mal dont est atteint Ayala est semblable à celui d'un frappeur qui chercher à être trop parfait.
«Ca me fait penser au gars qui est capable de bien se débrouiller à la plaque contre les balles rapides, mais qui connaît plus de difficultés contre les balles à effet.
«Plutôt que de se concentrer à frapper la balle rapide, il se met à attendre qu'on lui lance des balles à effet. Il n'est pas plus capable de frapper les balles à effet et voilà qu'il se fait déjouer régulièrement par les rapides maintenant. Il se retrouve maintenant avec deux faiblesses.
«En s'éloignant de ce qui lui avait permis de connaître du succès, Ayala s'est créé d'autres difficultés. Il devra redresser sa barque.»
Si Ayala et Biddle ne le font pas, la saison de misère des Expos se poursuivra.