Les Capitales de Québec et les Aigles vont amorcer leur saison régulière vendredi en s'affrontant dans une série de quatre matchs à Trois-Rivières. Les Capitales ont terminé au deuxième rang du classement de la saison et ils ont été finalistes des séries l'an dernier.

Malgré un bilan très positif, le visage des Capitales sera passablement différent en 2019. Et ils sont toujours en attente de l'arrivée des trois joueurs cubains qui sont retenus par des problèmes administratifs.

 Le gérant Patrick Scalabrini a assisté à plusieurs chaudes luttes pour des postes disponibles au sein de sa formation. Car contrairement aux années passées, seulement une demi-douzaine de joueurs de l'an dernier seront de retour avec les Capitales cette saison.

« Année après année habituellement, on en ramène au moins la moitié ou 13-14 sur 22, a expliqué Scalabrini. Cette année, pour une raison ou une autre, il y en a quelques-uns qui ont pris leur retraite, qui ne sont pas revenus ou que j'ai décidé de ne pas ramener... Donc c'est un renouveau, on apprend à les connaître pendant le camp. »

 Dans ses travaux de reconstruction, Scalabrini s'est tourné prioritairement vers des joueurs canadiens, puisque le bassin de joueurs québécois disponibles est à son plus bas niveau. En fait, il n'y aura que deux Québécois dans la formation.  « Je pense qu'on est dans un creux de vague... à la fin d'un creux de vague, je l'espère! Quand j'ai terminé à la fin de ma carrière on était 7-8-9 Québécois en 2007-2008... Y'a tellement de sports études qui ont poussé depuis quelques années, il y a beaucoup beaucoup de joueurs québécois qui sont dans les collèges américains... Maintenant, on a hâte, on les attend, on continue de fouiller! »

 Mauvaise nouvelle pour les adversaires des Capitales, le vétéran Karl Gélinas sera de retour au monticule pour une 13e saison, lui qui porte également le chapeau d'instructeur des lanceurs. Et il a toujours autant de plaisir à se retrouver sur la butte, au point où il a refusé une offre un peu inattendue.  « En fait cet hiver j'ai eu une offre d'Éric Gagné, qui est maintenant entraîneur avec les Rangers du Texas. Il m'a téléphoné au mois de janvier pour savoir si je voulais arrêter de jouer pour aller coacher, parce qu'ils cherchaient des gens pour remplir des postes... J'ai refusé, justement parce que j'ai encore envie de jouer, mais assurément dans mon après-carrière c'est quelque chose que j'ai envie. »

 C'est donc avec quelques points d'interrogation que Scalabrini et sa formation vont amorcer la nouvelle saison, ce vendredi Trois-Rivières. Le calendrier de 95 matchs inclura cette année des séries face à l'équipe nationale de Cuba et contre une formation japonaise.

Avec plusieurs nouveaux joueurs dans sa formation, le gérant des Capitales ne sait pas quelle tournure prendra la rivalité naturelle avec les Aigles, la seule autre équipe du Québec au sein de la Ligue Can Am. L'an dernier, ce sont les Aigles qui ont été les meilleurs, remportant dix des 18 matchs entre les deux équipes. « Ça ne se force pas ces rivalités-là, on n’aime pas ça aller jouer à Trois-Rivières, on ne s'en cache pas, a dit Scalabrini. C'est peut-être le début de quelque chose, ils ont une très bonne équipe cette année, on va les voir souvent en plus cette année, je crois qu'on joue 22 matchs contre eux, alors il y a tout pour créer cette rivalité-là. »