MONTREAL (PC) - Le président des Expos, Tony Tavares, a voulu se faire rassurant vendredi en disant que l'équipe n'allait pas procéder à une vente de feu, même s'il ne peut garantir que l'équipe pourra garder dans ses rangs les joueurs-étoiles Vladimir Guerrero et Bartolo Colon.

Tavares a mentionné qu'il est essentiel de garder une certain valeur marchande aux Expos si on veut les vendre pour la saison 2004. Il veut réaliser cet objectif, même si le budget qui lui sera consenti par les autres équipes du baseball majeur sera serré.

On ne pourra éviter les échanges, mais il ne s'agira pas de ventes de feux comme cela s'est fait au cours des années 1990, faisant fuir les amateurs.

"Il n'y aura pas de vente de feu. L'équipe ne sera pas dépouillée," a dit Tavares en ajoutant qu'il faut trouver des façons créatives pour garder l'équipe compétitive.

"Il y a conflit, a ajouté Tavares. Il nous faut être responsables dans notre façon de dépenser, mais nous devons également garder l'oeil ouvert pour conserver à cette concession une certaine valeur parce que l'équipe devra éventuellement être vendue."

Le sort des joueurs vedettes comme Guererro, Colon, le joueur de deuxième but Jose Vidro et le lanceur Javier Vazquez pourrait donc se jouer la semaine prochaine lors des assises du baseball à Nashville.

Tavares a dit que le directeur général Omar Minaya était présentement en République dominicaine et qu'il tentait de négocier des prolongements de contrat avec Guerrero et Colon, qui pourraient devenir joueurs autonomes après la saison 2003.

S'ils ne signent pas, ils devront partir, c'est certain. Le salaire de Guerrero passera de 8 à 11,5 millions$ alors que celui de Colon passera de 4,8 à 8,25 millions$.

Tavares n'a pas voulu dévoiler le montant du budget que le baseball majeur lui a accordé, mais on croit qu'il n'est pas de beaucoup supérieur à celui de 2002 qui était de 38 millions$. Si les Expos gardaient tous les mêmes joueurs pour 2003, leur assiette salariale passerait à plus de 50 millions$.

Tavares a dit que le budget de son équipe n'était pas fixe et qu'il pourrait augmenter ou diminuer selon les revenus obtenus de la présentation des 22 matches "locaux" à Porto Rico.

Tavares a encore mentionné que certaines équipes avaient pu équilibrer leur budget dans des temps difficiles et que les Expos pouvaient en faire autant.

Si l'équipe est vendue en 2004, elle pourra sans doute bénéficier d'un budget plus élevé.

"Nous devons nous départir de hauts salariés cette année, a-t-il dit. Mais ce sera sans doute différent au cours des années suivantes quand nous aurons un nouveau priopriétaire et plus de revenus.

"Nous avons eu beaucoup de plaisir l'an dernier, a-t-il poursuivi. Nous n'avions pas de pression parce que l'on croyait que c'était la dernière année. La situation sera plus complexe cette année. Le marché est différent. Plusieurs équipes réduisent leur masse salariale."

Et pour ce qui est du départ de joueurs vedettes, Tavares ne s'en inquiète pas outre mesure. "Cela n'aura pas un grand impact puisque nos revenus sont si bas à Montréal. Je sais que nos jeunes joueurs seront en demande. Si on se fie aux rumeurs, certains auraient déjà été échangés quatre fois. Je pense que certaines équipes prennent leurs rêves pour la réalité."