"J'ai apprécié chaque minute que j'ai passée à Montréal"
Baseball samedi, 19 juin 2004. 19:12 jeudi, 12 déc. 2024. 12:31
Montréal (PC) - C'était en début de saison 1981, sa première année complète avec les Expos. Ça se passait pendant l'exercice au bâton. Tous savaient que Tim Raines était un coureur rapide, qu'il allait devenir un grand voleur de buts.
John McHale, qui était alors directeur général des Expos, se tenait près de la cage et observait Raines au travail. McHale, qui était avec l'organisation depuis la toute première heure, avait vu des gars comme Andre Dawson, Ellis Valentine, Warren Cromartie, Larry Parrish, Gary Carter graduer déjà avec l'équipe, des joueurs que son organisation avait formés.
Mais il savait déjà fort bien que Raines serait un joueur très spécial.
«Il est rapide, on le sait, mais regardez-le au bâton, avait dit McHale. Il est encore bien jeune, mais une fois qu'il aura décidé ce que sera sa zone des prises, il deviendra un grand frappeur.»
Monsieur McHale avait raison. Raines est non seulement devenu le meilleur voleur de buts de l'histoire de l'équipe, mais il s'est avéré un des meilleurs frappeurs également, se permettant même de remporter le championnat des frappeurs de la Ligue nationale en 1986 grâce à une moyenne de ,334.
Samedi, Raines était de retour au Stade olympique pour y être honoré. On a retiré son dossard numéro 30 après ceux de Carter, Dawson et Rusty Staub.
Raines aurait aimé être accompagné sur le terrain par ses deux fils, Tim II et Andre, mais seulement ce dernier était sur place. L'aîné a été rappelé samedi matin par les Orioles de Baltimore de leur filiale des Lynx d'Ottawa pour joindre l'équipe au Colorado.
Raines a connu une glorieuse carrière de 20 ans dans les ligues majeures. Il a livré ses meilleures saisons avec les Expos.
«On dirait qu'à chaque fois qu'on en a l'occasion, on porte des coups bas à l'endroit des Expos et de Montréal et ça me rend triste, a dit Raines. Mes enfants sont nés et ont grandi ici. J'ai apprécié chaque minute que j'ai passée ici à Montréal.»
Et Raines parlait du grand honneur qui lui était fait samedi. Il a conservé une moyenne globale de ,295 en carrière, il a claqué 170 circuits malgré sa petite taille et en dépit du fait qu'il était premier frappeur du rôle. Il a produit 980 points et a volé 808 buts.
Pas si mal pour un gars qui devait évoluer au deuxième but, mais qui a tôt fait d'être muté au champ gauche.
«Je pensais bien que j'allais jouer au deuxième coussin. J'y avais joué pendant toute ma carrière dans les ligues mineures. Mais je me suis vite aperçu que je n'avais pas les mains pour me débrouiller au niveau des ligues majeures. La meilleure chose qui me soit arrivée a été d'être muté au champ extérieur.»
Et Raines a admis qu'il ne pensait jamais mériter l'honneur qu'on lui faisait au Stade olympique.
«Quand on gradue dans les ligues majeures, tout ce à quoi on pense est que nous venons de réaliser un rêve, a-t-il dit. On ne pense pas à autre chose. Mais là, de voir qu'on retire mon dossard, c'est une chose à laquelle je n'avais jamais vraiment songé. Dans tout le baseball, il n'y a qu'une poignée de dossards qui ont été retirés. On ne pense jamais que cela peut nous arriver.»
Raines a dû surmonter bien des problèmes personnels au cours de sa carrière. Il a même dû combattre la dépendance à la drogue. Son ami et coéquipier Andre Dawson l'a vraiment aidé.
«Ce que j'ai appris le plus au cours de ma carrière, c'est qu'il faut atteindre la maturité pour s'en sortir, a-t-il mentionné. Quand je suis arrivé avec les Expos, je n'avais que 19 ou 20 ans. Je n'étais qu'un enfant et on ne nous permet pas d'être un enfant et de vivre nos jeunes années une fois dans les grandes ligues.
«J'ai un peu forcé Andre à devenir mon mentor bien malgré lui. Andre est un homme timide, renfermé un peu. Si on ne lui adresse pas la parole, il ne nous parlera pas. Mais il m'a toujours aidé.»
Et voilà que Raines est maintenant gérant des Manatees de Brevard County, filiale A des Expos dans la Ligue de l'État de la Floride.
«Nous n'avons pas la meilleure équipe de la ligue et nous n'avons pas de marchands de vitesse. Personne n'a le feu vert pour voler.
«Tout ce que je demande à mes joueurs c'est de donner leur plein rendement. Tout ce que je veux est qu'ils apprennent à jouer et qu'ils y prennent plaisir. Je n'ai même pas encore songé à un éventuel poste de gérant dans les ligues majeures. Il y a tellement à apprendre.»
Frank Robinson a eu quelques bons mots pour Raines.
«Il a été l'un des meilleurs premiers frappeurs du baseball, a-t-il mentionné. Il mettait la balle en jeu, il frappait même avec puissance.
«Il mettait surtout beaucoup de pression sur les équipes adverses à cause de sa rapidité. Il a été un grand voleur de buts et il ne s'arrêtait pas au deuxième. Il pouvait aussi voler le troisième coussin.
«Quand il était sur les buts, tout pouvait arriver.»
John McHale, qui était alors directeur général des Expos, se tenait près de la cage et observait Raines au travail. McHale, qui était avec l'organisation depuis la toute première heure, avait vu des gars comme Andre Dawson, Ellis Valentine, Warren Cromartie, Larry Parrish, Gary Carter graduer déjà avec l'équipe, des joueurs que son organisation avait formés.
Mais il savait déjà fort bien que Raines serait un joueur très spécial.
«Il est rapide, on le sait, mais regardez-le au bâton, avait dit McHale. Il est encore bien jeune, mais une fois qu'il aura décidé ce que sera sa zone des prises, il deviendra un grand frappeur.»
Monsieur McHale avait raison. Raines est non seulement devenu le meilleur voleur de buts de l'histoire de l'équipe, mais il s'est avéré un des meilleurs frappeurs également, se permettant même de remporter le championnat des frappeurs de la Ligue nationale en 1986 grâce à une moyenne de ,334.
Samedi, Raines était de retour au Stade olympique pour y être honoré. On a retiré son dossard numéro 30 après ceux de Carter, Dawson et Rusty Staub.
Raines aurait aimé être accompagné sur le terrain par ses deux fils, Tim II et Andre, mais seulement ce dernier était sur place. L'aîné a été rappelé samedi matin par les Orioles de Baltimore de leur filiale des Lynx d'Ottawa pour joindre l'équipe au Colorado.
Raines a connu une glorieuse carrière de 20 ans dans les ligues majeures. Il a livré ses meilleures saisons avec les Expos.
«On dirait qu'à chaque fois qu'on en a l'occasion, on porte des coups bas à l'endroit des Expos et de Montréal et ça me rend triste, a dit Raines. Mes enfants sont nés et ont grandi ici. J'ai apprécié chaque minute que j'ai passée ici à Montréal.»
Et Raines parlait du grand honneur qui lui était fait samedi. Il a conservé une moyenne globale de ,295 en carrière, il a claqué 170 circuits malgré sa petite taille et en dépit du fait qu'il était premier frappeur du rôle. Il a produit 980 points et a volé 808 buts.
Pas si mal pour un gars qui devait évoluer au deuxième but, mais qui a tôt fait d'être muté au champ gauche.
«Je pensais bien que j'allais jouer au deuxième coussin. J'y avais joué pendant toute ma carrière dans les ligues mineures. Mais je me suis vite aperçu que je n'avais pas les mains pour me débrouiller au niveau des ligues majeures. La meilleure chose qui me soit arrivée a été d'être muté au champ extérieur.»
Et Raines a admis qu'il ne pensait jamais mériter l'honneur qu'on lui faisait au Stade olympique.
«Quand on gradue dans les ligues majeures, tout ce à quoi on pense est que nous venons de réaliser un rêve, a-t-il dit. On ne pense pas à autre chose. Mais là, de voir qu'on retire mon dossard, c'est une chose à laquelle je n'avais jamais vraiment songé. Dans tout le baseball, il n'y a qu'une poignée de dossards qui ont été retirés. On ne pense jamais que cela peut nous arriver.»
Raines a dû surmonter bien des problèmes personnels au cours de sa carrière. Il a même dû combattre la dépendance à la drogue. Son ami et coéquipier Andre Dawson l'a vraiment aidé.
«Ce que j'ai appris le plus au cours de ma carrière, c'est qu'il faut atteindre la maturité pour s'en sortir, a-t-il mentionné. Quand je suis arrivé avec les Expos, je n'avais que 19 ou 20 ans. Je n'étais qu'un enfant et on ne nous permet pas d'être un enfant et de vivre nos jeunes années une fois dans les grandes ligues.
«J'ai un peu forcé Andre à devenir mon mentor bien malgré lui. Andre est un homme timide, renfermé un peu. Si on ne lui adresse pas la parole, il ne nous parlera pas. Mais il m'a toujours aidé.»
Et voilà que Raines est maintenant gérant des Manatees de Brevard County, filiale A des Expos dans la Ligue de l'État de la Floride.
«Nous n'avons pas la meilleure équipe de la ligue et nous n'avons pas de marchands de vitesse. Personne n'a le feu vert pour voler.
«Tout ce que je demande à mes joueurs c'est de donner leur plein rendement. Tout ce que je veux est qu'ils apprennent à jouer et qu'ils y prennent plaisir. Je n'ai même pas encore songé à un éventuel poste de gérant dans les ligues majeures. Il y a tellement à apprendre.»
Frank Robinson a eu quelques bons mots pour Raines.
«Il a été l'un des meilleurs premiers frappeurs du baseball, a-t-il mentionné. Il mettait la balle en jeu, il frappait même avec puissance.
«Il mettait surtout beaucoup de pression sur les équipes adverses à cause de sa rapidité. Il a été un grand voleur de buts et il ne s'arrêtait pas au deuxième. Il pouvait aussi voler le troisième coussin.
«Quand il était sur les buts, tout pouvait arriver.»