JUPITER (PC) - Mark Routtenberg, un des actionnaires des Expos, était de passage au camp des Expos jeudi. Discrètement et élégamment, il a été entouré par les chroniqueurs de baseball.

On sait que Jeffrey Loria, le président des Expos, a sollicité une injection de fonds de 26 millions $ aux actionnaires locaux pour éponger une partie du déficit anticipé de 40 millions $ pour la saison 2001.

"Je suis à l'aise avec une masse salariale de 30 millions $, a dit Routtenberg en pesant ses mots. Il faut qu'on ait une équipe compétitive et attrayante auprès des amateurs."

A savoir s'il acceptera d'effectuer une nouvelle injection de fonds à la demande de Loria, le président du conseil de Freemark Investments Inc. a indiqué: "J'ai beaucoup de questions. J'attendrai des réponses."

Grand amateur de baseball, Routtenberg croyait que la situation des Expos allait s'améliorer l'an dernier quand 51 249 personnes ont assisté au match d'ouverture. Mais le virage espéré ne s'est pas produit.

"Je croyais qu'il y aurait un agréable revirement", a-t-il dit.

Quand on lui a demandé ce qui s'est passé, il a ajouté: "J'en aurai beaucoup à dire plus tard..."

Selon Routtenberg, il y a un bassin suffisant d'amateurs de baseball à Montréal. Le problème se situe plutôt au niveau du milieu des affaires.

"Je ne suis pas déçu des amateurs mais je le suis par le milieu des affaires", a-t-il révélé.

"En 1994, il y avait 30 000 personnes par match et tout le monde parlait des Expos. Si on avait pu garder nos joueurs... On a manqué une belle occasion de continuer sur la même lancée en 1995."

Les Expos formaient une des meilleures équipes dans les ligues majeures en 1994. Ils détenaient une avance de six parties dans la Section est sur les Braves d'Atlanta lors du déclenchement de la grève qui avait mis fin à la saison. Mais pendant la saison morte, ils n'ont pas retenu Larry Walker, devenu autonome, puis ils ont échangé Ken Hill, John Wetteland et Marquis Grissom.

12 équipes

Refusant de jeter l'éponge, Routtenberg est confiant que le baseball trouvera une solution à ses problèmes.

"Le baseball doit régler ses problèmes, a-t-il dit. Je ne sais pas quand, je ne sais pas comment, mais il doit trouver une solution. Sinon, il y aura du baseball pour 12 équipes, c'est tout."

En ce qui a trait à la dissolution possible de deux équipes, dont les Expos, il a expliqué: "De toute évidence, c'est une option que possède le baseball. C'est un mauvais présage. Je travaille pour la survie du baseball à Montréal depuis 1994. Ça me dérange de savoir que le baseball pourrait trouver une solution pour régler ses problèmes et qu'on serait alors à l'extérieur.