(RDS) - La poussière retombe donc au lendemain d'une édition bien particulière du 73e match des étoiles. Outre le dénouement inattendu, on a également revu un Québécois sur le terrain, une première depuis 1966. En se présentant au monticule en cinquième manche, Éric Gagné savait qu'il allait tenter de déjouer les frappeurs de la ligue américaine uniquement avec ses balles rapides. Il a accordé deux coups sûrs dont un circuit, mais il ne voulait pas se donner en spectacle, mais plutôt s'amuser.

"Un match comme ça, tu ne peux lancer des courbes et des glissantes. Tu dois tenter de les déjouer avec des rapides. J'ai accordé un circuit, mais ce n'est pas grave. Je ne voulais pas donner un spectacle mais avoir du plaisir", a souligné Gagné.

On parle donc de deux jours de rêve pour celui qui s'est fait des amis parmi les joueurs. Et c'est justement ce qui l'a le plus impressionné: la gentillesse de certains athlètes qui n'avaient aucune idée qui il était il y a un an.

"Curt Schilling est venu me voir pour me dire de ne pas m'en faire et de ne penser qu'à me faire du plaisir. John Smoltz est venu me féliciter pour mon début de saison. Ça fait plaisir", a souligné le Québécois.

La vie d'Éric a changé avec ce match des étoiles. Il est maintenant reconnu par ses pairs et il est le meilleur joueur québécois à avoir jouer au baseball depuis plus de 30 ans. L'impact est important sur sa vie, mais le sera aussi sur le baseball au Québec.

"C'est important pour les jeunes du Québec. Je fais ça pour eux", a affirmé Gagné.

"J'ai toujours été fier de mon frère et je le suis encore aujourd'hui. Même s'il est une vedette à Los Angeles, à Mascouche, c'est mon petit frère", a pour sa part déclaré Dominic Gagné.

Bref, chapeau à Éric Gagné qui s'est comporté comme un professionnel, comme une étoile ce qui est loin d'être le cas de Barry Bonds. Le joueur le plus populaire du baseball n'a répondu à aucune question de la presse.