MELBOURNE (PC) - Tony Batista a trouvé le temps long au cours des douze derniers jours quand il s'est retrouvé confiné en quarantaine dans une petite chambre d'hôtel.

Ce n'est pas très drôle quand un jeune enfant souffre de la varicelle. Quand il s'agit d'un adulte de 30 ans, d'un athlète qui est à l'entraînement et qui tente d'en mettre plein la vue à sa nouvelle équipe qui vient de lui consentir un nouveau contrat à titre de joueur autonome, c'est encore moins intéressant.

«Je pensais par moment que j'allais devenir fou, a confié Batista, mardi, à son retour à l'entraînement. J'étais tout seul dans une petite pièce. Je n'avais rien à faire, je pouvais à peine bouger. Une chance que le docteur Bruce Thomas venait me visiter à tous les jours. J'ai aussi eu la visite de gars comme Luis Lopez et Endy Chavez, qui avaient déjà eu la varicelle. Ils m'ont même apporté de la nourriture dans ma chambRe d'hôtel.»

Batista est un grand croyant. Il n'hésite pas à dire que cette période de douze jours à l'écart du monde extérieur lui aura permis de réfléchir. «J'ai eu la chance de lire la Bible et j'ai beaucoup prié.
Je me dis que cette maladie n'est pas arrivée dans ma vie pour rien. Cela m'a permis de comprendre beaucoup de choses.»

Pour ce qui est du baseball, Batista croit que cette maladie n'aura aucun effet négatif. «Pour moi, je vois cela comme une période de congé de douze jours au milieu de l'entraînement tout simplement,
a dit le joueur de troisième but. J'ai joué en République dominicaine et j'étais en grande forme quand je me suis présenté ici. Je n'aurai besoin que de deux semaines pour retrouver tous mes moyens. J'ai perdu quatre ou cinq livres à cause de la maladie et de l'inactivité, mais je me sens bien malgré tout. Il n'y a aucun doute dans mon esprit: je serai à mon poste lors du match inaugural. Dès vendredi,
je pourrai prendre part à un match.»

Batista n'a certes pas ménagé ses efforts à son retour sur le terrain. Il a pris sa place régulière pour les exercices en défensive et a participé à l'exercice au bâton. «Je ne sais pas quand il sera prêt,
a dit Frank Robinson. Il faudra le voir à l'oeuvre dans des matches. Nous verrons à l'usage en fait.»

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Frank Robinson ne voulait pas qu'on insiste, mais il a bien fallu lui signaler que son instructeur au troisième but Manny Acta se débrouille fort bien quand on lui confie des tâches plus importantes que celles de relayer les signaux au troisième but.

Mardi, Acta a dirigé l'équipe B des Expos lors du premier match du programme double à Fort Lauderdale et il a permis à son équipe de battre les Orioles de Baltimore 3-0. C'était la troisième fois depuis le début du camp qu'Acta agissait comme gérant et il présente une fiche parfaite de 3-0.

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Fait encourageant dans le match face aux Orioles, le partant Sun Woo Kim a connu sa meilleure prestation de l'entraînement. Il a lancé pendant cinq manches, n'a donné que deux coups sûrs et un seul but sur balles. Il a retiré trois frappeurs sur des prises.

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Nous n'en sommes qu'au camp d'entraînement, mais on épie déjà les moindres gestes de l'inter Kazuo Matsui, des Mets. Ils étaient déjà une bonne dizaines de journalistes japonais à scruter à la loupe ses moindres élans mardi à Melbourne.

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Carl Everett a pris la défaite comme un homme, sans broncher. Il a reconnu que l'instructeur des frappeurs Tom McCraw l'avait battu de belle façon, lundi, dans leur match de golf tant attendu. «Oui, je l'avoue, il m'a bel et bien battu. Mais il y avait beaucoup de vent. J'ai frappé plusieurs coups que je croyais parfaits, mais la balle s'est retrouvée à l'eau», a dit Everett pour sa défense.

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Les Expos recevront la visite des Orioles, mercredi, quand Tomo Ohka affrontera le droitier Chuck Ainsworth. Chad Cordero et Luis Ayala seront les autres lanceurs utilisés par Frank Robinson.