"Je vais garder mon uniforme à tout jamais"
Baseball lundi, 4 oct. 2004. 17:00 vendredi, 13 déc. 2024. 21:39
(PC) - Les dirigeants des 29 autres équipes du baseball majeur, qui sont toujours propriétaires des Expos jusqu'à ce qu'on puisse vendre l'équipe aux enchères, n'avaient sans doute pas le choix et ce n'est certes pas par grandeur d'âme qu'ils auront posé ces gestes.
Mais au moins, ils auront permis aux amateurs montréalais de célébrer une dernière fois, à Montréal mercredi dernier, et à New York dimanche. Ils leur auront permis de saluer leur équipe.
"C'est un réveil brutal, a reconnu Frank Robinson dimanche quelques heures avant le début du dernier match. On n'utilisera plus jamais le nom "Expos de Montréal". C'est une situation triste. Ces gens venus nous encourager perdent une équipe. C'est une honte que cela n'ait pas fonctionné."
La veille, Robinson avait soulevé un point intéressant en disant qu'il était heureux que les Montréalais aient pu assister à des matches de baseball au cours des trois dernières années.
"On peut blâmer le baseball majeur pour bien des choses, disait-il. Mais il faut se rappeler que cette équipe devait être dissoute, qu'elle n'avait plus de propriétaire. Les Montréalais auront au moins eu la chance de garder leur équipe trois ans de plus."
Les supporteurs des Nordiques de Québec ou des Jets de Winnipeg n'avaient certes pas eu cette chance.
Pendant des années encore on jettera le blâme tantôt sur le commissaire Bud Selig et sur l'ancien commandité Claude Brochu. On lancera la pierre à Jeffrey Loria ou aux actionnaires québécois qui n'ont pas voulu réinvestir dans l'équipe quand ils avaient en 1995 sous la main une des meilleures formations du baseball.
On blâmera aussi les joueurs et leur association qui sont devenus beaucoup trop gourmands. On blâmera la grève de 1994. On blâmera aussi l'économie canadienne et la faiblesse du huard.
Mais on ne pourra jamais blâmer les amateurs.
Ils étaient tellement nombreux au Stade olympique mercredi et au Stade Shea au cours de tout le dernier week-end. Et leurs cris d'encouragement "Let's Go Expos" fusaient de partout dans le stade.
Il y a toujours eu beaucoup d'amateurs de baseball ici et pendant des années, ils ressentiront un grand vide, comme ce fut le cas pour les Québécois, surtout quand ils ont vu "leurs" Nordiques gagner, sous d'autres cieux et sous un autre nom, la coupe Stanley.
Il sera toujours évident aux yeux de bien des gens, et pas seulement des amateurs, mais des gens de baseball aussi que Montréal, n'en déplaise à Selig et compagnie, était véritablement une vraie ville de baseball.
Il faudra se souvenir aussi qu'à toutes les fois que Selig, Brochu, Loria et autres donnaient une taloche aux Expos, c'étaient toujours les amateurs qui écopaient.
Avant de leur enlever à tout jamais leur équipe, on leur a enlevé d'année en année un tas de joueurs de grande classe qui auraient certes pu former une dynastie, tout autant que les Yankees.
On n'a qu'à penser aux Vladimir Guerrero, Pedro Martinez et Larry Walker, entre autres. qui en mettront plein la vue aux amateurs de la grande Amérique au cours des séries qui commencent mardi.
"C'est triste pour la ville de Montréal, a dit Brad Wilkerson en guise de conclusion. Je vais garder mon uniforme à tout jamais. Mes années passées avec les Expos représenteront toujours quelque chose de très spécial pour moi."
Pour les amateurs aussi.
Mais au moins, ils auront permis aux amateurs montréalais de célébrer une dernière fois, à Montréal mercredi dernier, et à New York dimanche. Ils leur auront permis de saluer leur équipe.
"C'est un réveil brutal, a reconnu Frank Robinson dimanche quelques heures avant le début du dernier match. On n'utilisera plus jamais le nom "Expos de Montréal". C'est une situation triste. Ces gens venus nous encourager perdent une équipe. C'est une honte que cela n'ait pas fonctionné."
La veille, Robinson avait soulevé un point intéressant en disant qu'il était heureux que les Montréalais aient pu assister à des matches de baseball au cours des trois dernières années.
"On peut blâmer le baseball majeur pour bien des choses, disait-il. Mais il faut se rappeler que cette équipe devait être dissoute, qu'elle n'avait plus de propriétaire. Les Montréalais auront au moins eu la chance de garder leur équipe trois ans de plus."
Les supporteurs des Nordiques de Québec ou des Jets de Winnipeg n'avaient certes pas eu cette chance.
Pendant des années encore on jettera le blâme tantôt sur le commissaire Bud Selig et sur l'ancien commandité Claude Brochu. On lancera la pierre à Jeffrey Loria ou aux actionnaires québécois qui n'ont pas voulu réinvestir dans l'équipe quand ils avaient en 1995 sous la main une des meilleures formations du baseball.
On blâmera aussi les joueurs et leur association qui sont devenus beaucoup trop gourmands. On blâmera la grève de 1994. On blâmera aussi l'économie canadienne et la faiblesse du huard.
Mais on ne pourra jamais blâmer les amateurs.
Ils étaient tellement nombreux au Stade olympique mercredi et au Stade Shea au cours de tout le dernier week-end. Et leurs cris d'encouragement "Let's Go Expos" fusaient de partout dans le stade.
Il y a toujours eu beaucoup d'amateurs de baseball ici et pendant des années, ils ressentiront un grand vide, comme ce fut le cas pour les Québécois, surtout quand ils ont vu "leurs" Nordiques gagner, sous d'autres cieux et sous un autre nom, la coupe Stanley.
Il sera toujours évident aux yeux de bien des gens, et pas seulement des amateurs, mais des gens de baseball aussi que Montréal, n'en déplaise à Selig et compagnie, était véritablement une vraie ville de baseball.
Il faudra se souvenir aussi qu'à toutes les fois que Selig, Brochu, Loria et autres donnaient une taloche aux Expos, c'étaient toujours les amateurs qui écopaient.
Avant de leur enlever à tout jamais leur équipe, on leur a enlevé d'année en année un tas de joueurs de grande classe qui auraient certes pu former une dynastie, tout autant que les Yankees.
On n'a qu'à penser aux Vladimir Guerrero, Pedro Martinez et Larry Walker, entre autres. qui en mettront plein la vue aux amateurs de la grande Amérique au cours des séries qui commencent mardi.
"C'est triste pour la ville de Montréal, a dit Brad Wilkerson en guise de conclusion. Je vais garder mon uniforme à tout jamais. Mes années passées avec les Expos représenteront toujours quelque chose de très spécial pour moi."
Pour les amateurs aussi.