Jouer au Québec pour mieux atteindre les majeures
Baseball vendredi, 23 mai 2008. 14:36 mercredi, 11 déc. 2024. 18:40
Le quotidien gratuit "24 heures" propose cette semaine une série d'articles faisant le protrait du baseball au Québec. Aujourd'hui... Jouer au Québec... pour mieux atteindre les majeures.
Par Mikaël Fillion, 24 heures, le 21 mai 2008
Jouer au Québec pour mieux atteindre les majeures
Avoir du talent c'est une chose. Encore faut-il l'exposer et se faire remarquer des dépisteurs professionnels de baseball. Le temps où les joyaux québécois sombraient dans l'oubli et l'ignorance est toutefois terminé. Le regard des dépisteurs américains pointe de plus en plus vers chez-nous.
« Il vaut mieux pour un jeune d'être bon au Québec que de l'être trop en Floride », lance d'un ton convaincant Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec et dépisteur professionnel au service des Phillies de Philadelphie.
À condition de suivre les programmes élite et de haute performance de la fédération, le joueur qui démontre un certain talent a d'excellentes chances de réaliser son rêve, assure Agostino.
« Ce que j'explique aux jeunes qui rentrent chez nous et qui atteignent le Midget AAA (16, 17 et 18 ans), c'est que le pourcentage de chance de réussir et de monter à l'autre niveau - le junior élite, le collégial américain, l'équipe nationale ou le professionnel - est beaucoup plus élevé que pour un joueur de hockey junior majeur », précise Agostino, qui a également été dépisteur pour les Expos de Montréal et les Marlins de la Floride.
Une vitrine efficace
Non seulement Baseball-Québec affirme fournir aux joueurs les outils nécessaires, mais surtout une vitrine qui a fait ses preuves, l'Académie Baseball Canada (ABC).
Mise sur pied à Montréal en 1990, l'ABC est un centre d'entraînement offrant un programme haute performance aux joueurs d'élite de l'Est du pays, âgés entre 16 et 21 ans, et qui aspirent à une carrière professionnelle.
« Le programme de l'ABC a atteint un certain statut avec les succès de Steve Green, Russell Martin, Éric Gagné, Éric Cyr, Pierre-Luc Laforest ( ). Ils sont tous passés par là », rappelle Agostino.
Quand l'ABC se déplace annuellement en Floride au mois de mars pour disputer quelques matchs contre les équipes de collèges américains, les dépisteurs sont au rendez-vous, à la recherche du prochain Russell Martin.
« Si tu es bon, tu es vu », résume Agostino.
Pionniers
Depuis que le lanceur québécois Éric Gagné a remporté le trophée Cy Young avec les Dodgers en 2003, les portes des ligues majeures semblent s'ouvrir aux joueurs de la Belle Province. Les succès du receveur Russell Martin, lui aussi des Dodgers, ne font qu'amplifier le tout. Dans l'histoire, 27 athlètes québécois ont joué au moins un match dans le baseball majeur. Le dernier en lice, Luke Carlin, a récemment été rappelé par les Padres de San Diego.
Collèges américains
Les collèges américains jettent un œil de plus en plus attentif à l'égard des joueurs de baseball québécois. Selon la Ligue de baseball élite du Québec, en 2006, 26 Québécois ont évolué au sein du baseball collégial et universitaire américain, un record. L'an dernier, 27 joueurs de chez-nous y étaient encore. Cette année, malgré le départ de 10 d'entre eux, le Québec a toujours 27 représentants dans les rangs collégiaux.
Recrutement scolaire
Pour Baseball-Québec, le recrutement de nouveaux joueurs de balle passe par l'école. Dans le cadre du programme Baseball en action, la fédération a distribué 300 sacs de matériel d'une valeur de 300 $. Le problème : on ne sait pas vraiment ce que les écoles primaires en ont fait. « On ne sait pas si les jeunes ont été initiés à l'école. On sait qu'il y a 300 poches qui se promènent dans la province, mais sont-elles dans un entrepôt? », se questionne Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec. Ce dernier assure toutefois qu'un chargé de projet est sur le point d'être engagé pour faire le tour des écoles.
Encore beaucoup de passionnés, mais
À en croire Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec, il y a encore énormément de gens dans la province dont le cœur vibre encore pour le baseball. « Il y a beaucoup de passionnés de baseball âgés entre 30 et 50 ans car ils ont tous suivi les Expos de Montréal. Ce qui me fait peur, c'est la prochaine génération. Les gens de 30 ans et moins. Est-ce que ces derniers ont eu la chance de voir un Vladimir Guerrero et de capoter pour les Expos, s'interroge-t-il. Aujourd'hui, s'ils ouvrent la télé, il y a autant sinon plus de matchs de baseball, mais ils ne vibrent pas autant que pour les Expos.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.
Par Mikaël Fillion, 24 heures, le 21 mai 2008
Jouer au Québec pour mieux atteindre les majeures
Avoir du talent c'est une chose. Encore faut-il l'exposer et se faire remarquer des dépisteurs professionnels de baseball. Le temps où les joyaux québécois sombraient dans l'oubli et l'ignorance est toutefois terminé. Le regard des dépisteurs américains pointe de plus en plus vers chez-nous.
« Il vaut mieux pour un jeune d'être bon au Québec que de l'être trop en Floride », lance d'un ton convaincant Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec et dépisteur professionnel au service des Phillies de Philadelphie.
À condition de suivre les programmes élite et de haute performance de la fédération, le joueur qui démontre un certain talent a d'excellentes chances de réaliser son rêve, assure Agostino.
« Ce que j'explique aux jeunes qui rentrent chez nous et qui atteignent le Midget AAA (16, 17 et 18 ans), c'est que le pourcentage de chance de réussir et de monter à l'autre niveau - le junior élite, le collégial américain, l'équipe nationale ou le professionnel - est beaucoup plus élevé que pour un joueur de hockey junior majeur », précise Agostino, qui a également été dépisteur pour les Expos de Montréal et les Marlins de la Floride.
Une vitrine efficace
Non seulement Baseball-Québec affirme fournir aux joueurs les outils nécessaires, mais surtout une vitrine qui a fait ses preuves, l'Académie Baseball Canada (ABC).
Mise sur pied à Montréal en 1990, l'ABC est un centre d'entraînement offrant un programme haute performance aux joueurs d'élite de l'Est du pays, âgés entre 16 et 21 ans, et qui aspirent à une carrière professionnelle.
« Le programme de l'ABC a atteint un certain statut avec les succès de Steve Green, Russell Martin, Éric Gagné, Éric Cyr, Pierre-Luc Laforest ( ). Ils sont tous passés par là », rappelle Agostino.
Quand l'ABC se déplace annuellement en Floride au mois de mars pour disputer quelques matchs contre les équipes de collèges américains, les dépisteurs sont au rendez-vous, à la recherche du prochain Russell Martin.
« Si tu es bon, tu es vu », résume Agostino.
Pionniers
Depuis que le lanceur québécois Éric Gagné a remporté le trophée Cy Young avec les Dodgers en 2003, les portes des ligues majeures semblent s'ouvrir aux joueurs de la Belle Province. Les succès du receveur Russell Martin, lui aussi des Dodgers, ne font qu'amplifier le tout. Dans l'histoire, 27 athlètes québécois ont joué au moins un match dans le baseball majeur. Le dernier en lice, Luke Carlin, a récemment été rappelé par les Padres de San Diego.
Collèges américains
Les collèges américains jettent un œil de plus en plus attentif à l'égard des joueurs de baseball québécois. Selon la Ligue de baseball élite du Québec, en 2006, 26 Québécois ont évolué au sein du baseball collégial et universitaire américain, un record. L'an dernier, 27 joueurs de chez-nous y étaient encore. Cette année, malgré le départ de 10 d'entre eux, le Québec a toujours 27 représentants dans les rangs collégiaux.
Recrutement scolaire
Pour Baseball-Québec, le recrutement de nouveaux joueurs de balle passe par l'école. Dans le cadre du programme Baseball en action, la fédération a distribué 300 sacs de matériel d'une valeur de 300 $. Le problème : on ne sait pas vraiment ce que les écoles primaires en ont fait. « On ne sait pas si les jeunes ont été initiés à l'école. On sait qu'il y a 300 poches qui se promènent dans la province, mais sont-elles dans un entrepôt? », se questionne Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec. Ce dernier assure toutefois qu'un chargé de projet est sur le point d'être engagé pour faire le tour des écoles.
Encore beaucoup de passionnés, mais
À en croire Alex Agostino, directeur technique de Baseball-Québec, il y a encore énormément de gens dans la province dont le cœur vibre encore pour le baseball. « Il y a beaucoup de passionnés de baseball âgés entre 30 et 50 ans car ils ont tous suivi les Expos de Montréal. Ce qui me fait peur, c'est la prochaine génération. Les gens de 30 ans et moins. Est-ce que ces derniers ont eu la chance de voir un Vladimir Guerrero et de capoter pour les Expos, s'interroge-t-il. Aujourd'hui, s'ils ouvrent la télé, il y a autant sinon plus de matchs de baseball, mais ils ne vibrent pas autant que pour les Expos.
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.