La popularité au détriment de l'élite?
Baseball jeudi, 22 mai 2008. 10:30 vendredi, 13 déc. 2024. 19:05
Le quotidien gratuit "24 heures" propose cette semaine une série d'articles faisant le protrait du baseball au Québec. Aujourd'hui... Jouer au Québec... pour mieux atteindre les majeures.
Par Mikaël Fillion, 24 heures, le 22 mai 2008
Croissance des programmes Sports-études baseball au Québec
Jonquière, Boucherville, Sherbrooke, Laval, les programmes sport-études de baseball naissent un peu partout au Québec. Si pour certains il s'agit d'un excellent véhicule pour populariser ce sport, pour d'autres, cela trahit quelque peu l'objectif primaire d'un programme sport-études : développer l'élite.
Il y a à peine deux ans, seulement trois programmes sport-études consacrés au baseball existaient dans la province. À Montréal, Québec et Trois- Rivières. En 2006, Gatineau s'est ajouté à la liste, tout comme Laval l'année suivante. Au cours de la prochaine saison, trois autres programmes feront leurs débuts à Sherbrooke, Boucherville et Jonquière.
« À la fin des années 80 et au début des années 90, des programmes sport-études, il n'y en avait pas, rappelle Benoît Lavigne, président de Baseball-Québec. Maintenant les gens veulent que les jeunes bougent et ça commence à pousser un peu partout. »
Consciente que le recrutement de nouveaux joueurs passe inévitablement par le baseball scolaire, la fédération implante ces programmes en collaboration avec les régions qui manifestent un intérêt. « Ce sont des initiatives conjointes », ajoute Lavigne.
Lors de la saison 2007-2008, c'est un peu plus de 300 joueurs qui étaient répartis dans ces programmes. À raison de quatre à cinq jours par semaine, ces athlètes s'entraînent environ 15 heures.
Mise en garde
Responsable depuis 1990 du tout premier programme sport-études à voir le jour au Québec, celui de l'école secondaire Édouard-Montpetit à Montréal, Stéphane Lepage s'inquiète de cette popularité soudaine.
« Le principal objectif d'un programme sport-études c'est d'entraîner l'élite, rappelle-t-il. C'est-à-dire les athlètes qui sont identifiés dans la structure d'excellence de Baseball-Québec. »
« En partant des sport-études un peu partout, Baseball-Québec vise partiellement cet objectif. Ce que les gens de la fédération se disent c'est que plus il va y avoir de jeunes qui vont jouer au baseball l'hiver, mieux ce sera », ajoute Lepage.
« C'est bien beau de vouloir implanter des programmes, mais il faut qu'il y ait du potentiel. »
Lepage, qui s'implique sur la scène québécoise depuis maintenant 28 ans, cite en exemple son programme. Sur 70 joueurs inscrits cette année, 52 sont identifiés par Baseball-Québec comme la " relève ". Une situation que l'on ne retrouve pas dans certains programmes selon ce dernier.
« S'il y en a trop et qu'on ne fait pas attention, il y en a qui vont tomber », prédit Lepage.
Revue de presse publié par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec
Par Mikaël Fillion, 24 heures, le 22 mai 2008
Croissance des programmes Sports-études baseball au Québec
Jonquière, Boucherville, Sherbrooke, Laval, les programmes sport-études de baseball naissent un peu partout au Québec. Si pour certains il s'agit d'un excellent véhicule pour populariser ce sport, pour d'autres, cela trahit quelque peu l'objectif primaire d'un programme sport-études : développer l'élite.
Il y a à peine deux ans, seulement trois programmes sport-études consacrés au baseball existaient dans la province. À Montréal, Québec et Trois- Rivières. En 2006, Gatineau s'est ajouté à la liste, tout comme Laval l'année suivante. Au cours de la prochaine saison, trois autres programmes feront leurs débuts à Sherbrooke, Boucherville et Jonquière.
« À la fin des années 80 et au début des années 90, des programmes sport-études, il n'y en avait pas, rappelle Benoît Lavigne, président de Baseball-Québec. Maintenant les gens veulent que les jeunes bougent et ça commence à pousser un peu partout. »
Consciente que le recrutement de nouveaux joueurs passe inévitablement par le baseball scolaire, la fédération implante ces programmes en collaboration avec les régions qui manifestent un intérêt. « Ce sont des initiatives conjointes », ajoute Lavigne.
Lors de la saison 2007-2008, c'est un peu plus de 300 joueurs qui étaient répartis dans ces programmes. À raison de quatre à cinq jours par semaine, ces athlètes s'entraînent environ 15 heures.
Mise en garde
Responsable depuis 1990 du tout premier programme sport-études à voir le jour au Québec, celui de l'école secondaire Édouard-Montpetit à Montréal, Stéphane Lepage s'inquiète de cette popularité soudaine.
« Le principal objectif d'un programme sport-études c'est d'entraîner l'élite, rappelle-t-il. C'est-à-dire les athlètes qui sont identifiés dans la structure d'excellence de Baseball-Québec. »
« En partant des sport-études un peu partout, Baseball-Québec vise partiellement cet objectif. Ce que les gens de la fédération se disent c'est que plus il va y avoir de jeunes qui vont jouer au baseball l'hiver, mieux ce sera », ajoute Lepage.
« C'est bien beau de vouloir implanter des programmes, mais il faut qu'il y ait du potentiel. »
Lepage, qui s'implique sur la scène québécoise depuis maintenant 28 ans, cite en exemple son programme. Sur 70 joueurs inscrits cette année, 52 sont identifiés par Baseball-Québec comme la " relève ". Une situation que l'on ne retrouve pas dans certains programmes selon ce dernier.
« S'il y en a trop et qu'on ne fait pas attention, il y en a qui vont tomber », prédit Lepage.
Revue de presse publié par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec