Pierre-Luc Laforest vit les premiers moments de sa carrière dans le baseball indépendant. L'athlète de 31 ans, qui a disputé 68 rencontres dans le baseball majeur, espère que son passage chez les Capitales de Québec pourra relancer sa carrière.

Laforest est l'un des rares Québécois à avoir évolué dans les majeures. Repêché par les Expos en 1995, l'athlète originaire de Hull a lentement gravi les échelons. La saison dernière, il a été limité à seulement cinq parties au niveau AAA en raison d'une sévère blessure à une épaule.

En février, les Marlins de la Floride ont octroyé à Laforest un contrat des ligues mineures, mais ils l'ont libéré lors du dernier camp d'entrainement.

"Mon opération à l'épaule a limité mes options, a réalisé Laforest. Les équipes avaient peur de m'offrir un contrat. Je suis allé jouer au Mexique, mais la vague de grippe porcine a mené à plusieurs libérations. Je suis donc retourné chez moi en Arizona et j'ai réalisé que la meilleure avenue pour moi était le baseball indépendant."

Reconnaissant envers le gérant Michel Laplante, qui lui a ouvert les portes de son vestiaire, Laforest ne compte pas quitter Québec au premier appel d'une équipe des majeures.

"Québec est une autre étape de ma carrière. Je ne sauterai pas sur la première occasion pour m'en aller d'ici. Il faudrait que ce soit une bonne affaire pour que je quitte", promet-t-il.

Membre de l'équipe canadienne aux Jeux olympiques de 2004 et à la Classique mondiale de 2006, Laforest aura évolué avec les Devil Rays, les Padres et les Phillies.

"Mes rêves, mes buts sont encore les mêmes. J'aimerais jouer dans les majeures ou au Japon, mais pour l'instant je dois prendre un chemin différent. Je me sens comme à 20 ans. Mon corps est numéro un, à part l'épaule évidemment, mais ça c'est normal et ça va se replacer. Rien ne me dit que je ne suis plus capable de jouer au plus haut niveau."

Laforest disputera son premier match dans la ligue Can-Am le 28 mai alors que les Capitales ouvriront à domicile la onzième saison de leur histoire.

*D'après un reportage de Louis-Simon Lapointe.