Le baseball majeur a laissé tomber les Expos
Baseball jeudi, 30 sept. 2004. 19:06 dimanche, 15 déc. 2024. 00:07
MONTREAL (PC) - "Je ne comprends pas". Ces quatre mots qui en valent mille, c'est ce qu'a murmuré un collègue américain à des journalistes montréalais sur la tribune de presse quand l'hymne américain a été hué mercredi avant le dernier match de l'histoire des Expos.
Et pourtant, c'est un vétéran de la couverture du baseball, un des meilleurs de sa profession. Il était présent au Stade olympique lors du match des étoiles du baseball majeur en 1982 et il avait été témoin, l'année précédente, du circuit de Rick Monday lors de la Série de championnat de la Ligue nationale.
Décidément, ils sont plus nombreux qu'on le pensent ceux qui n'ont pas compris aux Etats-Unis que les gens d'ici ont le sentiment que le baseball majeur et son commissaire Bud Selig ont laissé tomber les Expos.
Le baseball, par la faute de ses dirigeants, est devenu un sport où seules les équipes opérant dans de gros marchés ont une chance de gagner le titre et de ne pas perdre d'argent.
Depuis 1994, l'année de la grève qui devait durer 233 jours et priver les Expos d'une participation à la Série mondiale, le salaire moyen est passé de 1,18 million $ à 2,49 millions $ tandis que la masse salariale des Yankees de New York, qui est la plus élevée parmi les 30 équipes, passait de 44,8 millions $ à 184 millions $. Le salaire minimum s'élève à 300 000 $ alors qu'il était de 109 000 $ il y a 10 ans.
Devant une telle escalade, les Expos étaient voués à une mort certaine et la première vente de feu, celle du printemps 1995 où ils ont échangé Ken Hill, John Wetteland et Marquis Grissom après avoir laissé partir Larry Walker, a été le début de la fin.
Il restait encore une lueur d'espoir qui s'est éteinte en 1997 lors de la deuxième vente de feu alors que les Expos se sont départis de Pedro Martinez, Henry Rodriguez, David Segui, Darrin Fletcher et Mike Lansing, entre autres.
Faut-il blâmer les partisans d'avoir abandonné l'équipe? Il serait trop facile de leur lancer la pierre. Après tout, ils avaient été d'une fidélité à toute épreuve jusque là.
En étant incapable de contrôler ses dépenses, le baseball majeur a tout détruit.
Ce qu'il reste, ce ne sont plus que des souvenirs parmi lesquels le premier match au Parc Jarry le 14 avril 1969 qui s'était soldé par une victoire de 8-7 contre les Cards de St.Louis, l'acquisition de Claude Raymond des Braves d'Atlanta en 1969, le match parfait de Dennis Martinez le 28 juillet 1991, l'édition de 1994 gérée par Felipe Alou qui présentait le meilleur dossier (74-40) dans les ligues majeures lors du déclenchement de la grève, l'intronisation de Gary Carter au Temple de la renommée en 2003, Ross Grimsley, le seul gagnant de 20 victoires, Mack Jones, qui avait laissé son nom aux gradins du champ gauche du Parc Jarry baptisés Jonesville, Rusty Staub, le Grand Orange, Dave Cash, le premier joueur autonome à signer avec les Expos...
Et pourtant, c'est un vétéran de la couverture du baseball, un des meilleurs de sa profession. Il était présent au Stade olympique lors du match des étoiles du baseball majeur en 1982 et il avait été témoin, l'année précédente, du circuit de Rick Monday lors de la Série de championnat de la Ligue nationale.
Décidément, ils sont plus nombreux qu'on le pensent ceux qui n'ont pas compris aux Etats-Unis que les gens d'ici ont le sentiment que le baseball majeur et son commissaire Bud Selig ont laissé tomber les Expos.
Le baseball, par la faute de ses dirigeants, est devenu un sport où seules les équipes opérant dans de gros marchés ont une chance de gagner le titre et de ne pas perdre d'argent.
Depuis 1994, l'année de la grève qui devait durer 233 jours et priver les Expos d'une participation à la Série mondiale, le salaire moyen est passé de 1,18 million $ à 2,49 millions $ tandis que la masse salariale des Yankees de New York, qui est la plus élevée parmi les 30 équipes, passait de 44,8 millions $ à 184 millions $. Le salaire minimum s'élève à 300 000 $ alors qu'il était de 109 000 $ il y a 10 ans.
Devant une telle escalade, les Expos étaient voués à une mort certaine et la première vente de feu, celle du printemps 1995 où ils ont échangé Ken Hill, John Wetteland et Marquis Grissom après avoir laissé partir Larry Walker, a été le début de la fin.
Il restait encore une lueur d'espoir qui s'est éteinte en 1997 lors de la deuxième vente de feu alors que les Expos se sont départis de Pedro Martinez, Henry Rodriguez, David Segui, Darrin Fletcher et Mike Lansing, entre autres.
Faut-il blâmer les partisans d'avoir abandonné l'équipe? Il serait trop facile de leur lancer la pierre. Après tout, ils avaient été d'une fidélité à toute épreuve jusque là.
En étant incapable de contrôler ses dépenses, le baseball majeur a tout détruit.
Ce qu'il reste, ce ne sont plus que des souvenirs parmi lesquels le premier match au Parc Jarry le 14 avril 1969 qui s'était soldé par une victoire de 8-7 contre les Cards de St.Louis, l'acquisition de Claude Raymond des Braves d'Atlanta en 1969, le match parfait de Dennis Martinez le 28 juillet 1991, l'édition de 1994 gérée par Felipe Alou qui présentait le meilleur dossier (74-40) dans les ligues majeures lors du déclenchement de la grève, l'intronisation de Gary Carter au Temple de la renommée en 2003, Ross Grimsley, le seul gagnant de 20 victoires, Mack Jones, qui avait laissé son nom aux gradins du champ gauche du Parc Jarry baptisés Jonesville, Rusty Staub, le Grand Orange, Dave Cash, le premier joueur autonome à signer avec les Expos...