(RDS) - Après des mois d'inaction et de "mutisme", le Baseball majeur a officiellement adopté l'interdiction de la tétrahydrogestrinone (THG), stéroïde anabolisant de synthèse, confirmant l'accord déjà conclu fin octobre entre la ligue et l'Association des joueurs.

"La commission de la santé a simplement confirmé l'accord que nous avions déjà adopté, a expliqué Rob Manfred, vice-président du baseball. Nous contrôlons déjà la THG cette année."

Le baseball américain fait l'objet de nombreuses critiques aux États-Unis pour sa lutte antidopage jugée insuffisante.

L'influent sénateur républicain John McCain avait ainsi jugé inacceptable la semaine dernière le statu quo sur la politique laxiste de dépistage de stéroïdes dans les équipes de baseball professionnel aux États-Unis et le refus du syndicat des joueurs de s'engager à corriger ce problème.

McCain avait alors "menacé" le président de l'Association des joueurs Donald Fehr, quand celui-ci avait refusé d'accepter une politique anti-dopage semblable à celle en vigueur dans la NFL.

Fehr avait mentionné qu'il ne pouvait rien changer aux clauses contenues dans la convention collective signée en 2002. McCain et certains autres sénateurs ont noté que ce plan était inadéquat, faisant valoir qu'un joueur ne fait face à une suspension d'un an qu'après la cinquième offense. Dans la NFL, des suspensions sont imposées immédiatement aux joueurs qui sont reconnus coupables.

La bande à Bud Selig a lancé la seconde phase des contrôles de son plan antidopage après qu'une enquête, effectuée la saison dernière, eut révélé, pour la phase préliminaire, de 5 à 7% de cas positifs aux stéroïdes.

"Le Baseball majeur s'est engagé à éliminer ces produits dangereux et atteindre au plus vite le niveau de tolérance zéro", a indiqué Selig.

Plusieurs joueurs de renom, dont Barry Bonds, Gary Sheffield et Jason Giambi, figurent parmi les dizaines de sportifs américains entendus par un grand jury dans l'enquête sur le laboratoire BALCO, suspecté d'avoir mis au point et distribué la THG.