Le racisme, une question de talent !
Baseball jeudi, 21 mars 2002. 13:37 mercredi, 11 déc. 2024. 19:35
Bonjour à tous. Tout d'abord j'aimerais remercier les gens qui ont pris la peine d'écrire des commentaires et des questions sur le site. J'ai visité fréquemment le site de Baseball Québec et de RDS la semaine dernière et il y a aussi beaucoup de gens qui m'ont téléphoné. Je suis bien content de savoir que beaucoup de gens apprécient ma chronique. J'ai aussi remarqué qu'il y a beaucoup d'action présentement au Québec dans le monde du baseball.
Est-ce que c'est la température qui fait en sorte que l'excitation pour le baseball est si rapide cette année ? En tout les cas, je peux vous dire que je suis très fier d'être un québécois et j'espère que je vais pouvoir vous transmettre ma passion pour ce sport, si ce n'est déjà fait !
Cette semaine, je vais vous décrire, ce à quoi peut ressembler une journée typique dans la vie de Steve Green présentement. Tout d'abord, je dois vous dire que je m'entraîne du lundi au vendredi. La fin de semaine, j'en profite pour relaxer et pour jouer un peu au golf, chose qui m'est maintenant permise. Une journée d'entraînement représente pour moi, à ce moment-ci de ma réhabilitation, une certaine routine. Le matin, je me lève vers 7 h et après m'être préparé, je me rends au terrain pour 8 h 45. À mon arrivée au terrain, je procède au réchauffement. C'est donc dire, une période de course et des étirements afin de bien débuter ma préparation de journée.
Après, je passe au conditionnement physique afin de garder la forme et de pouvoir revenir au jeu le plus rapidement possible. Au terrain, ma semaine est divisée en deux. Le lundi, mercredi et vendredi, j'effectue des lancers après ma période d'échauffement et de conditionnement. Les deux autres journées, il n'y a rien de prévu à l'horaire dans le cheminement actuel de ma réhabilitation. Les lancers que j'effectue sont basés sur une période de 15 minutes par jour, à une distance de 110 pieds. Je ne fais pas encore de lancer à partir du monticule, du « bullpen » comme on dit en terme de baseball. Je vous vois sans doute dire que ce n'est pas beaucoup, mais quand on repart à zéro, je peux vous dire que chaque pied gagné est très satisfaisant.
Au début, j'ai commencé par des lancers à 40 pieds. J'avais hâte de pouvoir augmenter la cadence et je garde toujours ce sentiment, c'est ce qui m'aide à améliorer ma condition. Les journées où je ne lance pas, je poursuis mon conditionnement un peu plus longtemps et j'en profite pour regarder et m'amuser avec les gars de l'équipe. Je peux vous dire que le joueur qui m'impressionne le plus chez les Angels, c'est Darin Erstad. Il a été, si je ne me trompe pas, le premier choix de l'équipe au repêchage de 1996. Il est le joueur de champ centre de l'équipe. Ce joueur à une éthique de travail incroyable. Il respecte ce qu'il fait, les joueurs et tout le personnel de l'équipe.
Une fois que je quitte le terrain vers midi, heure de l'Arizona, il est 14 h pour vous. À ce moment, je me rends après le dîner, à la clinique de physiothérapie pour mes traitements quotidiens. Les journées ou j'ai lancé, le traitement dure environ deux heures, tandis que le mardi et le jeudi, le traitement prend environ une heure. Lors de ces traitements, on travaille beaucoup sur mon épaule afin de renforcir mon bras le plus que possible. Une fois les traitements terminés, je retourne à ma chambre d'hôtel et ma journée est complétée.
Je vais maintenant répondre à quelques questions qui m'ont été posées. J'en profite pour vous dire que je vais tenter de répondre au plus grand nombre de questions. Par contre, il est possible, que ce ne soit pas nécessairement la semaine suivante que j'y réponde.
Quelle équipe t'a fait le plus progresser en tant que joueur de baseball ?
Je vous dirais que ce n'est pas une équipe, mais bien un programme particulier qui m'a particulièrement aidé dans ma carrière. Je vous explique : À la fin de chaque saison, il y a une ligue, la Ligue d'instruction, qui s'échelonne sur une période de cinq semaines, pour certains joueurs et qui est consacrée au développement du joueur. Dans cette ligue, tout est axé sur le développement du joueur plus que sur la victoire. Bien sûr, on tente de gagner des parties, mais c'est le développement personnel qui compte avant tout. Cette ligue ressemble beaucoup à la Ligue de développement midget AAA au Québec. On travaille sur tous les aspects techniques d'un joueur, dans des situations de pratiques et de parties en gardant toujours en tête que c'est le développement du joueur qu'il faut prioriser.
Lorsque tu évoluais dans le midget AAA, étais-tu le meilleur lanceur ?
Lors de mon séjour au sein du réseau de développement midget AAA, j'avais une balle rapide en haut de la moyenne. Il est difficile de dire que j'étais le meilleur lanceur, car pour être le meilleur, il faut être complet, pas seulement lancer fort.
Comment j'ai été traité par les joueurs des Angels la première fois ?
L'accueil s'est très bien passé. Cette question me ramène à l'histoire de Alexandre Daigle. Vous savez, il y a des joueurs de plusieurs nationalités dans le baseball majeur et c'est la même chose dans d'autres sports. Je peux vous dire que je n'ai jamais été victime de racisme et même témoin de situation de ce genre avec des coéquipiers. L'important à ce niveau, c'est de faire le travail. Le respect ne vient pas selon tes origines mes selon tes capacités et ton éthique de travail.
Que faudrait-il faire pour que les équipes du baseball majeur puissent s'intéresser davantage aux joueurs québécois ?
Vous savez, au Québec nous ne sommes pas très avantagés à cause de notre climat. Je ne suis pas de ceux qui croient qu'il y a des préjugés quand vient le choix des joueurs. Pour se développer au maximum, un joueur de baseball doit jouer davantage que quatre mois par année. Je pense qu'il faut trouver des façons de développer les jeunes sur une période annuelle. Les voyages que certains programmes du Québec (Sport-Études et Académie Baseball Canada) font en Floride sont une belle façon de se faire voir, mais aussi de pouvoir se développer pendant une période inappropriée au Québec.
Voilà pour cette semaine. Je répondrai à d'autres questions la semaine prochaine.
Passez une belle semaine.
Est-ce que c'est la température qui fait en sorte que l'excitation pour le baseball est si rapide cette année ? En tout les cas, je peux vous dire que je suis très fier d'être un québécois et j'espère que je vais pouvoir vous transmettre ma passion pour ce sport, si ce n'est déjà fait !
Cette semaine, je vais vous décrire, ce à quoi peut ressembler une journée typique dans la vie de Steve Green présentement. Tout d'abord, je dois vous dire que je m'entraîne du lundi au vendredi. La fin de semaine, j'en profite pour relaxer et pour jouer un peu au golf, chose qui m'est maintenant permise. Une journée d'entraînement représente pour moi, à ce moment-ci de ma réhabilitation, une certaine routine. Le matin, je me lève vers 7 h et après m'être préparé, je me rends au terrain pour 8 h 45. À mon arrivée au terrain, je procède au réchauffement. C'est donc dire, une période de course et des étirements afin de bien débuter ma préparation de journée.
Après, je passe au conditionnement physique afin de garder la forme et de pouvoir revenir au jeu le plus rapidement possible. Au terrain, ma semaine est divisée en deux. Le lundi, mercredi et vendredi, j'effectue des lancers après ma période d'échauffement et de conditionnement. Les deux autres journées, il n'y a rien de prévu à l'horaire dans le cheminement actuel de ma réhabilitation. Les lancers que j'effectue sont basés sur une période de 15 minutes par jour, à une distance de 110 pieds. Je ne fais pas encore de lancer à partir du monticule, du « bullpen » comme on dit en terme de baseball. Je vous vois sans doute dire que ce n'est pas beaucoup, mais quand on repart à zéro, je peux vous dire que chaque pied gagné est très satisfaisant.
Au début, j'ai commencé par des lancers à 40 pieds. J'avais hâte de pouvoir augmenter la cadence et je garde toujours ce sentiment, c'est ce qui m'aide à améliorer ma condition. Les journées où je ne lance pas, je poursuis mon conditionnement un peu plus longtemps et j'en profite pour regarder et m'amuser avec les gars de l'équipe. Je peux vous dire que le joueur qui m'impressionne le plus chez les Angels, c'est Darin Erstad. Il a été, si je ne me trompe pas, le premier choix de l'équipe au repêchage de 1996. Il est le joueur de champ centre de l'équipe. Ce joueur à une éthique de travail incroyable. Il respecte ce qu'il fait, les joueurs et tout le personnel de l'équipe.
Une fois que je quitte le terrain vers midi, heure de l'Arizona, il est 14 h pour vous. À ce moment, je me rends après le dîner, à la clinique de physiothérapie pour mes traitements quotidiens. Les journées ou j'ai lancé, le traitement dure environ deux heures, tandis que le mardi et le jeudi, le traitement prend environ une heure. Lors de ces traitements, on travaille beaucoup sur mon épaule afin de renforcir mon bras le plus que possible. Une fois les traitements terminés, je retourne à ma chambre d'hôtel et ma journée est complétée.
Je vais maintenant répondre à quelques questions qui m'ont été posées. J'en profite pour vous dire que je vais tenter de répondre au plus grand nombre de questions. Par contre, il est possible, que ce ne soit pas nécessairement la semaine suivante que j'y réponde.
Quelle équipe t'a fait le plus progresser en tant que joueur de baseball ?
Je vous dirais que ce n'est pas une équipe, mais bien un programme particulier qui m'a particulièrement aidé dans ma carrière. Je vous explique : À la fin de chaque saison, il y a une ligue, la Ligue d'instruction, qui s'échelonne sur une période de cinq semaines, pour certains joueurs et qui est consacrée au développement du joueur. Dans cette ligue, tout est axé sur le développement du joueur plus que sur la victoire. Bien sûr, on tente de gagner des parties, mais c'est le développement personnel qui compte avant tout. Cette ligue ressemble beaucoup à la Ligue de développement midget AAA au Québec. On travaille sur tous les aspects techniques d'un joueur, dans des situations de pratiques et de parties en gardant toujours en tête que c'est le développement du joueur qu'il faut prioriser.
Lorsque tu évoluais dans le midget AAA, étais-tu le meilleur lanceur ?
Lors de mon séjour au sein du réseau de développement midget AAA, j'avais une balle rapide en haut de la moyenne. Il est difficile de dire que j'étais le meilleur lanceur, car pour être le meilleur, il faut être complet, pas seulement lancer fort.
Comment j'ai été traité par les joueurs des Angels la première fois ?
L'accueil s'est très bien passé. Cette question me ramène à l'histoire de Alexandre Daigle. Vous savez, il y a des joueurs de plusieurs nationalités dans le baseball majeur et c'est la même chose dans d'autres sports. Je peux vous dire que je n'ai jamais été victime de racisme et même témoin de situation de ce genre avec des coéquipiers. L'important à ce niveau, c'est de faire le travail. Le respect ne vient pas selon tes origines mes selon tes capacités et ton éthique de travail.
Que faudrait-il faire pour que les équipes du baseball majeur puissent s'intéresser davantage aux joueurs québécois ?
Vous savez, au Québec nous ne sommes pas très avantagés à cause de notre climat. Je ne suis pas de ceux qui croient qu'il y a des préjugés quand vient le choix des joueurs. Pour se développer au maximum, un joueur de baseball doit jouer davantage que quatre mois par année. Je pense qu'il faut trouver des façons de développer les jeunes sur une période annuelle. Les voyages que certains programmes du Québec (Sport-Études et Académie Baseball Canada) font en Floride sont une belle façon de se faire voir, mais aussi de pouvoir se développer pendant une période inappropriée au Québec.
Voilà pour cette semaine. Je répondrai à d'autres questions la semaine prochaine.
Passez une belle semaine.