Le Rêve Olympique de Jean Allard
Baseball mercredi, 15 sept. 2004. 14:59 samedi, 14 déc. 2024. 02:42
(Baseball Québec) Aux derniers Jeux Olympiques d'Athènes, il n'y avait pas que trois joueurs et un entraîneur québécois qui vivaient leur rêve olympique au baseball. Jean Allard a également reçu l'invitation, en avril dernier, de vivre l'expérience des Jeux comme annonceur au tournoi de baseball. C'est depuis 1976, année des Jeux d'été à Montréal, qu'il rêve de participer à cet événement unique réunissant l'élite sportive mondiale. Annonceur et maître de cérémonie pour différents événements sportifs depuis une vingtaine d'années, et animateur du gala Méritas de Baseball Québec à deux reprises, Jean Allard a eu la chance de côtoyer les meilleurs au monde tout en partageant sa passion du baseball.
Jean Allard nous raconte son expérience olympique :
Incroyable! J'ai eu le privilège d'être l'un des deux annonceurs francophones du tournoi de baseball Olympique. Une expérience dont je me souviendrai pour le reste de mes jours. J'étais derrière le micro pour les quatorze matchs du tournoi à la ronde sur le deuxième terrain, dont le tout premier match du Canada contre le Chinese Tai Pei, le dimanche 15 août dernier.
On m'a aussi donné la chance d'officier lors du match de demi-finale contre Cuba et celui de la médaille de bronze contre le Japon. Donc, moi le petit gars d'Ahuntsic, j'ai eu l'opportunité de travailler avec l'annonceur des Dodgers de Los Angeles des dix dernières années, Michael Carlucci, et le producteur des Yankees de New-York, Michael Bonner.
J'ai également eu le plaisir de chanter le fameux « Take Me Out to the Ball Game » et pour ne pas être accusé de « partisanerie » et surtout afin de respecter l'esprit olympique, on nous a demandé de changer les mots. Alors au lieu de chanter: « So Let's Root Root Root For The Home Team » nous devions dire « For Both Teams ».
Je garde un souvenir impérissable de mon séjour et je souhaite que les Grecs aient envie de profiter de cet héritage sportif pour développer le baseball chez eux.
LES VRAIS GAGNANTS OLYMPIQUES
Évidemment, certains diront que les médailles parlent beaucoup et que plusieurs repartiront avec la reconnaissance de leurs pairs accrochée à leur cou.
Mais ce sont surtout les gens qui auront écrit l'histoire à leur propre façon, ceux qui auront laissé un souvenir impérissable à la face du monde par leur courage, leur fraîcheur et leur persévérance, ceux qui, malgré la défaite, démontrent qu'ils appartiennent à l'élite mondiale par leur amour du sport, leur dévouement.
Par exemple, ce jeune plongeur malaysien de 15 ans, Bryan Nickton qui, à sa première participation, a terminé au 19e rang de la qualification, ratant de quelques points la demi-finale à la tour de 10 mètres. Croyez-le ou non, il fut le plongeur le plus applaudi tout au long de la journée surtout par sa fraîcheur, son courage et je dirais même la désinvolture affichée de venir se mesurer à tous ces Goliath du plongeon. Il aura réussi à devancer quatorze compétiteurs chevronnés. Pour lui, l'amour du sport passe bien avant la médaille.
Tous ces athlètes grecs qui, comme au baseball et en nage synchro, auront terminé au dernier rang de leur discipline. Ils repartiront tous, sans exception, avec le sentiment du devoir accompli, grâce à leur courage d'affronter les meilleurs tout en étant eux-mêmes novice dans leur sport.
De pouvoir laisser à la population hellénique cet héritage sportif en leur faisant découvrir des sports inconnus jusque-là. Je me souviens très bien avoir découvert le handball a l'école primaire, héritage des Jeux de Montréal.
La population locale, qui a offert un support sans précédent à leurs athlètes, fait également partie de cette catégorie, comme tous ces partisans qui, avec drapeaux et maquillages, ont mis de la couleur et ont entremêlé les sentiments de joie et de tristesse dans une atmosphère d'esprit sportif inégalée.
Tous ces athlètes, officiels, entraîneurs, bénévoles et surtout ces annonceurs qui, étrangers au départ, ont su créer des liens et développer des amitiés qui dureront pour toujours. Souvenez-vous que vos meilleurs amis ont été des étrangers un jour.
Pour moi, tous ces gens sont les vrais gagnants des jeux de la 28e olympiade.
Bref, des Jeux Olympiques où différentes émotions m'auront habité tout au long du tournoi.
Tout d'abord, un immense sentiment de satisfaction comme partisan de voir le Canada en demi-finale; de voir que l'équipe à sa première participation olympique est reconnue comme une puissance mondiale. En contrepartie, un sentiment de nostalgie par le fait que l'aventure se termine sur le terrain numéro 2 et que la fin approche pour celui-ci puisque ce stade sera démantelé après les Jeux, devenant par le fait même, la première ruine des Jeux d'Athènes. J'aurai donc été le premier et le dernier annonceur du Stade.
Aussi, le sentiment du devoir accompli, d'avoir relevé ce défi de performer à chaque jour lors de l'événement sportif le plus magique du monde sportif. La chance que j'ai de partager avec les gens qui m'entourent (surtout des grecs) ma passion du baseball et de leur donner le goût d'apprendre les rudiments de ce sport et de pouvoir deux fois par jour chanter devant des milliers de personnes, le " Take me out to the Ball game " en fin de 7e manche
Félicitations et merci beaucoup, Jean.
Une collaboration spéciale de Jean Allard.
Jean Allard nous raconte son expérience olympique :
Incroyable! J'ai eu le privilège d'être l'un des deux annonceurs francophones du tournoi de baseball Olympique. Une expérience dont je me souviendrai pour le reste de mes jours. J'étais derrière le micro pour les quatorze matchs du tournoi à la ronde sur le deuxième terrain, dont le tout premier match du Canada contre le Chinese Tai Pei, le dimanche 15 août dernier.
On m'a aussi donné la chance d'officier lors du match de demi-finale contre Cuba et celui de la médaille de bronze contre le Japon. Donc, moi le petit gars d'Ahuntsic, j'ai eu l'opportunité de travailler avec l'annonceur des Dodgers de Los Angeles des dix dernières années, Michael Carlucci, et le producteur des Yankees de New-York, Michael Bonner.
J'ai également eu le plaisir de chanter le fameux « Take Me Out to the Ball Game » et pour ne pas être accusé de « partisanerie » et surtout afin de respecter l'esprit olympique, on nous a demandé de changer les mots. Alors au lieu de chanter: « So Let's Root Root Root For The Home Team » nous devions dire « For Both Teams ».
Je garde un souvenir impérissable de mon séjour et je souhaite que les Grecs aient envie de profiter de cet héritage sportif pour développer le baseball chez eux.
LES VRAIS GAGNANTS OLYMPIQUES
Évidemment, certains diront que les médailles parlent beaucoup et que plusieurs repartiront avec la reconnaissance de leurs pairs accrochée à leur cou.
Mais ce sont surtout les gens qui auront écrit l'histoire à leur propre façon, ceux qui auront laissé un souvenir impérissable à la face du monde par leur courage, leur fraîcheur et leur persévérance, ceux qui, malgré la défaite, démontrent qu'ils appartiennent à l'élite mondiale par leur amour du sport, leur dévouement.
Par exemple, ce jeune plongeur malaysien de 15 ans, Bryan Nickton qui, à sa première participation, a terminé au 19e rang de la qualification, ratant de quelques points la demi-finale à la tour de 10 mètres. Croyez-le ou non, il fut le plongeur le plus applaudi tout au long de la journée surtout par sa fraîcheur, son courage et je dirais même la désinvolture affichée de venir se mesurer à tous ces Goliath du plongeon. Il aura réussi à devancer quatorze compétiteurs chevronnés. Pour lui, l'amour du sport passe bien avant la médaille.
Tous ces athlètes grecs qui, comme au baseball et en nage synchro, auront terminé au dernier rang de leur discipline. Ils repartiront tous, sans exception, avec le sentiment du devoir accompli, grâce à leur courage d'affronter les meilleurs tout en étant eux-mêmes novice dans leur sport.
De pouvoir laisser à la population hellénique cet héritage sportif en leur faisant découvrir des sports inconnus jusque-là. Je me souviens très bien avoir découvert le handball a l'école primaire, héritage des Jeux de Montréal.
La population locale, qui a offert un support sans précédent à leurs athlètes, fait également partie de cette catégorie, comme tous ces partisans qui, avec drapeaux et maquillages, ont mis de la couleur et ont entremêlé les sentiments de joie et de tristesse dans une atmosphère d'esprit sportif inégalée.
Tous ces athlètes, officiels, entraîneurs, bénévoles et surtout ces annonceurs qui, étrangers au départ, ont su créer des liens et développer des amitiés qui dureront pour toujours. Souvenez-vous que vos meilleurs amis ont été des étrangers un jour.
Pour moi, tous ces gens sont les vrais gagnants des jeux de la 28e olympiade.
Bref, des Jeux Olympiques où différentes émotions m'auront habité tout au long du tournoi.
Tout d'abord, un immense sentiment de satisfaction comme partisan de voir le Canada en demi-finale; de voir que l'équipe à sa première participation olympique est reconnue comme une puissance mondiale. En contrepartie, un sentiment de nostalgie par le fait que l'aventure se termine sur le terrain numéro 2 et que la fin approche pour celui-ci puisque ce stade sera démantelé après les Jeux, devenant par le fait même, la première ruine des Jeux d'Athènes. J'aurai donc été le premier et le dernier annonceur du Stade.
Aussi, le sentiment du devoir accompli, d'avoir relevé ce défi de performer à chaque jour lors de l'événement sportif le plus magique du monde sportif. La chance que j'ai de partager avec les gens qui m'entourent (surtout des grecs) ma passion du baseball et de leur donner le goût d'apprendre les rudiments de ce sport et de pouvoir deux fois par jour chanter devant des milliers de personnes, le " Take me out to the Ball game " en fin de 7e manche
Félicitations et merci beaucoup, Jean.
Une collaboration spéciale de Jean Allard.