Les conseils du gentleman pêcheur
Baseball mercredi, 4 févr. 2009. 12:11 jeudi, 12 déc. 2024. 09:44
(Trois-Rivières) C'est toute une prise qu'a réussie Baseball Québec en attirant dans ses filets l'ancien joueur et gérant des Expos de Montréal, le légendaire Felipe Alou, le temps d'un week-end. De passage dans la région pour la convention annuelle des entraîneurs, samedi, le premier Dominicain à avoir jamais percé au baseball majeur a livré de précieux conseils aux quelque 285 entraîneurs réunis au Centre Alphonse-Desjardins.
Alexandre Lavoie, Le Nouvelliste, le 2 février 2009
Toujours aussi affable et généreux de son temps qu'à ses meilleures années à la barre des Expos et des Giants de San Francisco, Alou a entretenu les entraîneurs sur l'importance du développement des joueurs, de la passion qui doit les animer et du rôle de modèle qu'ils doivent incarner pour leurs protégés, tant sur le losange que dans leur vie personnelle. L'athlète accompli est avant tout un passionné et un gentleman, soutient-il, citant en exemple son premier entraîneur à l'université et l'homme de fer du baseball majeur, Cal Ripken.
«La première chose qu'un entraîneur doit reconnaître, ce sont les joueurs qui sont passionnés par leur sport. C'est difficile d'arrêter quelqu'un de passionné», a-t-il expliqué. «Le baseball, ça part de la tête. Pas des jambes, pas des yeux et pas des bras: le meilleur joueur est celui qui veut devenir le meilleur homme», a poursuivi le septuagénaire, qui connaît le véritable sens du mot passion. À 73 ans, il travaille toujours pour l'organisation des Giants en tant qu'assistant au directeur général. Et pas question de raccrocher de sitôt, lui qui veut continuer à travailler «tant qu'ils m'offriront un contrat».
Passionné de pêche - il affirme avoir visité la région à quelques reprises pour y taquiner le doré - il a même poussé la générosité jusqu'à dévoiler à quelques membres des médias un endroit où retrouver de l'achigan à grande bouche sous nos latitudes. Pas question, évidemment, d'éventer le secret ici.
Le Québec doit conserver «l'esprit amateur»
Pour Alou, une des grandes forces du baseball québécois et canadien est d'avoir su conserver l'esprit «amateur» qui fait désormais défaut à la République Dominicaine.
«Je me souviens d'un camp d'essai organisé à Santo Domingo où tous les jeunes sont arrivés avec leurs agents, certains même avec leur entraîneur personnel», a-t-il raconté.
«Le baseball professionnel c'est quelque chose, j'ai toujours considéré que ma plus grande réalisation à vie était la médaille d'or que nous avons remportée aux Jeux pan-américains en 1955. Aujourd'hui, même si plusieurs des meilleurs joueurs des majeurs sont dominicains, on peine à se qualifier pour les événements internationaux. Il faut féliciter le Québec pour avoir gardé cet esprit», a poursuivi Alou, qui a épousé une Québécoise et passe encore plusieurs mois par année dans la Belle Province.
«Je suis reconnaissant envers la province de Québec et aux fans, qui sont toujours respectueux avec moi et qui m'ont toujours soutenu, depuis le début, même quand j'ai été congédié. Je suis maintenant à la maison ici».
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.
Alexandre Lavoie, Le Nouvelliste, le 2 février 2009
Toujours aussi affable et généreux de son temps qu'à ses meilleures années à la barre des Expos et des Giants de San Francisco, Alou a entretenu les entraîneurs sur l'importance du développement des joueurs, de la passion qui doit les animer et du rôle de modèle qu'ils doivent incarner pour leurs protégés, tant sur le losange que dans leur vie personnelle. L'athlète accompli est avant tout un passionné et un gentleman, soutient-il, citant en exemple son premier entraîneur à l'université et l'homme de fer du baseball majeur, Cal Ripken.
«La première chose qu'un entraîneur doit reconnaître, ce sont les joueurs qui sont passionnés par leur sport. C'est difficile d'arrêter quelqu'un de passionné», a-t-il expliqué. «Le baseball, ça part de la tête. Pas des jambes, pas des yeux et pas des bras: le meilleur joueur est celui qui veut devenir le meilleur homme», a poursuivi le septuagénaire, qui connaît le véritable sens du mot passion. À 73 ans, il travaille toujours pour l'organisation des Giants en tant qu'assistant au directeur général. Et pas question de raccrocher de sitôt, lui qui veut continuer à travailler «tant qu'ils m'offriront un contrat».
Passionné de pêche - il affirme avoir visité la région à quelques reprises pour y taquiner le doré - il a même poussé la générosité jusqu'à dévoiler à quelques membres des médias un endroit où retrouver de l'achigan à grande bouche sous nos latitudes. Pas question, évidemment, d'éventer le secret ici.
Le Québec doit conserver «l'esprit amateur»
Pour Alou, une des grandes forces du baseball québécois et canadien est d'avoir su conserver l'esprit «amateur» qui fait désormais défaut à la République Dominicaine.
«Je me souviens d'un camp d'essai organisé à Santo Domingo où tous les jeunes sont arrivés avec leurs agents, certains même avec leur entraîneur personnel», a-t-il raconté.
«Le baseball professionnel c'est quelque chose, j'ai toujours considéré que ma plus grande réalisation à vie était la médaille d'or que nous avons remportée aux Jeux pan-américains en 1955. Aujourd'hui, même si plusieurs des meilleurs joueurs des majeurs sont dominicains, on peine à se qualifier pour les événements internationaux. Il faut féliciter le Québec pour avoir gardé cet esprit», a poursuivi Alou, qui a épousé une Québécoise et passe encore plusieurs mois par année dans la Belle Province.
«Je suis reconnaissant envers la province de Québec et aux fans, qui sont toujours respectueux avec moi et qui m'ont toujours soutenu, depuis le début, même quand j'ai été congédié. Je suis maintenant à la maison ici».
Revue de presse publiée par Jacques Lanciault, collaborateur au site Internet de Baseball Québec.