NEW YORK (AP) - Vingt-quatre heures après que le commissaire Bud Selig eut déclaré qu'une équipe pourrait ne pas être capable de payer ses joueurs lundi, l'un de ses lieutenants a affirmé que le club en question avait solutionné ses problèmes.

Lors d'une entrevue accordée à quelques journalistes, mercredi, Selig, qui n'avait pas identifié l'équipe en question, avait révélé qu'une autre formation, plongée dans les dettes, pourrait ne pas compléter la saison 2002.

"Certaines équipes travaillent avec ardeur afin de rencontrer leurs engagements financiers, a affirmé Bob DuPuy, le directeur exécutif du baseball majeur, jeudi.

"Quelles que soient les dépenses à honorer à court terme, elles l'ont été", a ajouté DuPuy.

Sous le couvert de l'anonymat, un haut-dirigeant a admis que les Tigers de Detroit et les Devil Rays de Tampa Bay avaient vécu des problèmes de liquidités, plus tôt cette saison.

Un autre haut-dirigeant, également sous le couvert de l'anonymat, a confié qu'une équipe avait connu des ennuis financiers quelque temps avant la journée de paie du 15 juin.

L'équipe, dont l'identité n'a pas été dévoilée, a obtenu un crédit additionnel de sa banque après avoir reçu une assurance écrite du baseball majeur à l'effet que le fonds central de la ligue lui viendrait en aide au mois de juillet.

"Je peux vous dire qu'il ne s'agit pas des Devil Rays", a affirmé le directeur général Chuck LaMar.

Chez les Tigers, le président Dave Dombrowski a refusé de dire si le baseball avait acheminé une lettre à leur banque.

"Nous ne dévoilons pas d'informations sur notre situation financière", a répondu Dombrowski.

Celui-ci a toutefois assuré que les Tigers allaient payer leurs joueurs la semaine prochaine.

"Tous nos joueurs toucheront leur salaire la semaine prochaine. Je peux vous l'assurer."

Les déclarations de Selig ont étonné le directeur exécutif de l'Association des joueurs, Donald Fehr.

"C'était étrange de retrouver de tels commentaires sur la place publique. J'espère que le sujet est derrière nous", a déclaré Fehr.

Les négociations pour le renouvellement de la convention collective devaient reprendre jeudi, mais les deux parties ont choisi de reprendre les pourparlers seulement vendredi.

"C'est difficile de quantifier les progrès lors de négociations, mais je dirais que nous avons encore beaucoup de travail à faire. Habituellement, les discussions s'étirent et tout d'un coup, quand on s'y attend le moins, elles débloquent. Mais nous n'en sommes pas encore à ce point. Il faut donc poursuivre le travail", a avisé Fehr.