(PC)-Orlando Cabrera était assis dans un coin du vestiaire, tentant de régler le lecteur de disques compacts. Il se faisait taquiner joyeusement par ses coéquipiers au sujet de sa nouvelle coupe de cheveux.

Même Frank Robinson lui a demandé s'il avait dû débourser quelque chose pour cette «brosse» nouveau genre.

«J'espère au moins que tu ne lui as pas donné de pourboire», a dit le gérant en riant.

Cabrera, lui, n'avait pas le goût de rire. En fait, il avait l'air passablement inquiet.

Mercredi, il a subi un examen d'imagerie par résonance magnétique pour sa blessure au dos.

On a décelé une hernie discale. Jeudi, il est retourné chez le médecin pour d'autres examens. On songeait même à une infiltration de cortisone.

«Je ne sais pas comment je me suis blessé, a dit Cabrera. C'est ce qui m'inquiète le plus. Quand je me suis levé dimanche, j'avais mal au dos et j'avais la jambe gauche engourdie. Je pensais que ce n'était rien et que la douleur allait disparaître.»

«J'ai joué lundi malgré une petite douleur. C'était pire mardi quand j'ai tenté de jouer à Vero Beach contre les Dodgers.»

Cabrera a bien frappé un double dans ce match et a effectué un retrait en défensive avant de quitter parce que la douleur était trop intense.

«Il prendra du repos pendant quelques jours», s'est contenté de dire le gérant Frank Robinson.

Mais il en faudra plus que cela pour que Cabrera soit sur pieds.

Après l'infiltration de cortisone, il faut de trois jours à une semaine pour que l'inflammation disparaisse. Ce n'est que par la suite qu'on pourra réévaluer son cas.

«Pour l'instant, nous voulons qu'il se repose, a dit le directeur général Omar Minaya. Il sera absent pendant au moins une semaine. L'examen de résonance magnétique n'a montré rien de grave. Il n'est pas question d'opération.»

«Mais comme dans le cas de Jose Vidro ou de Lee Stevens, nous ne voulons prendre aucun risque. Il reviendra au jeu dans une semaine et il aura suffisamment de temps pour retrouver son synchronisme avant le début de la campagne. Mais nous prenons au sérieux toute blessure au dos. C'est la raison pour laquelle nous voulons qu'il se repose.»