Les Indians et les Cubs vont disputer le septième et ultime match de la Série mondiale présenté dès 19 h 30 sur les ondes de RDS2.

CLEVELAND - Aroldis Chapman ne se rappelle pas de la dernière fois où son bras gauche a été aussi sollicité.

Mais qui a le temps de s'en plaindre? Sûrement pas Chapman. Pas après avoir effectué 62 tirs en trois jours, dont 20 dans la victoire de 9-3 de mardi, tout en aidant les Cubs de Chicago à combler un retard de 1-3 en Série mondiale et provoquer la tenue d'un match no 7.

Oui, c'est plus de travail que ce à quoi le releveur étoile est habitué. Mais c'est la Série mondiale : ne faut-il pas faire quelque chose d'inhabituel en ce temps-là?

« Je ne m'inquiète pas de ces lancers de plus, a déclaré Chapman en espagnol. Je dispose de la force et de la mentalité nécessaires pour lancer dans ce genre de scénario. Je suis prêt à 100 pour cent pour le match no 7. C'est le dernier de la saison. Vous ne pouvez pas ne pas tout donner. »

Mais on est en droit de se demander ce qu'il reste dans le réservoir de l'artilleur aux balles de feu.

Chapman a obtenu quatre retraits dans le match no 6 avant de quitter la neuvième avec les Cubs confortablement en avant. Il a travaillé les dernières deux manches et deux tiers de la rencontre no 5, un sommet en carrière, pour préserver la victoire de 3-2 des siens, dimanche, permettant à la série de se déplacer vers Cleveland. C'était la première fois qu'on le voyait en septième manche depuis 2012.

Le gérant des Cubs, Joe Maddon, n'a pas hésité avant de se tourner de nouveau vers Chapman en septième manche du match de mardi, avec deux retraits et deux coureurs sur les buts, même si son équipe menait par cinq points.

« On aurait pu échapper le match à ce moment et il est de loin notre lanceur le plus dynamique, a noté Maddon. Je lui avais parlé avant la rencontre, il était au courant du scénario. Et il a de nouveau été spectaculaire. »

Même si Chapman n'avait pas sa forme habituelle. Sa rapide, la plus explosive des Majeures, n'avait pas la vélocité qu'on lui connaît : seulement trois de ses tirs ont atteint 100 milles à l'heure. Il a aussi grimacé et boité après avoir pourchassé Francisco Lindor jusqu'au premier sur un jeu serré en septième.

« Rien de mal, a souligné Chapman. Aucun souci à avoir. »

Certainement rien qui empêcherait Chapman de prendre part à la rencontre de mercredi si on avait besoin de lui. Le lanceur, qui a lancé exclusivement la neuvième pour la majeure partie de sa carrière jusqu'ici, a fait preuve d'une flexibilité qui a permis à Maddon de l'utiliser un peu comme fait Terry Francona avec Andrew Miller chez les Indians.

« Je suis chanceux de seulement pouvoir lancer en Série mondiale. C'est pour ça que les Cubs m'ont acquis. »

Chapman a rempli toutes ses promesses depuis qu'il s'est amené des Yankees de New York à la fin juillet. Il a solidifié une relève parfois chancelante et maintenant, les Cubs ne sont plus qu'à une victoire d'un premier titre depuis 1908.

Peu de temps après que le dernier retrait soit inscrit, mercredi soir, Chapman deviendra joueur autonome. Il devrait obtenir un contrat qui fera de lui le releveur le mieux payé de l'histoire.

Le Cubain de 28 ans aimerait beaucoup porter une bague de la Série mondiale au moment de signer ce nouveau pacte.