Parier contre les Yankees comporte beaucoup de risque. Par contre, lorsque des joueurs tels que Curtis Granderson, Derek Jeter, Mark Teixeira et Alex Rodriguez manquent à l’appel, c’est tout à fait normal de s’imaginer un scénario plutôt sombre. De plus, le directeur général Brian Cashman tentait de boucher les trous avec des joueurs retraités ou des joueurs que plusieurs équipes avaient simplement laissé tomber. Au printemps, Cashman avait téléphoné à Chipper Jones, Scott Rolan et même Dereck Lee afin de les sortir de leur retraite, mais c’était peine perdue. Ces appels semblaient confirmer une sorte de désespoir qui en avait fait rire plus d’un. On s’est donc tourné vers des joueurs qui semblaient avoir connu leurs meilleurs moments en allant chercher Vernon Well, Lyle Overbay et Travis Hafner pour ne nommer que ceux-là. Et pourtant, après le quart de la saison déjà complété, les Yankees se retrouvent en première place de leur division.

Travis Hafner et Robinson Cano



Comment expliquer cette situation? Tout d’abord, il faut mentionner que Brian Cashman avait fait ses devoirs. Les Wells, Hafner et Overbay avaient l’attitude nécessaire et le comportement pour porter l’uniforme des Yankees. On leur avait expliqué leur rôle et l’occasion qu’ils avaient de démontrer à tous qu’ils sont encore capables de produire à ce niveau. Mais ça va beaucoup plus loin. Les Yankees n’acceptent pas l’échec ni la médiocrité. Lorsqu’on endosse l’uniforme des Yankees, on a le devoir de produire et de réussir. Oui, le fait d’exister depuis 112 ans ne nuit pas, mais d’imposer systématiquement cette attitude de gagnant n’a pas réussi à toutes les équipes non plus. L’argent aussi a aidé à monter une équipe très talentueuse, mais comme on l’a vu trop souvent dans le monde du sport, l’argent n’achète pas nécessairement des championnats. On a réussi chez les Yankees à implanter cette attitude de gagnant, cette manière d’exploiter les forces de chacun, ce que peu de franchises ont été en mesure de faire.

Les Dodgers de Los Angeles avaient réussi à implanter cette culture, mais lorsque la famille O’Mailey a vendu l’équipe à Frank McCourt en 2004, le désir de gagner s’est évaporé. On réalise aujourd’hui que c’est extrêmement difficile de retrouver cette approche de gagnant alors que malgré tous les efforts et l’argent, les Dodgers éprouvent beaucoup de difficulté à s’imposer. On pourrait aussi parler des Cards de St Louis qui ont su soutirer le maximum de leurs joueurs au fil des dernières années.

Les Yankees remportent la Série mondiale contre les Dodgers en 1978



En fait, ce que je veux mettre en valeur c’est cette fameuse attitude de gagnant qui fait une énorme différence dans le sport. C’est fort probablement le problème le plus important chez les Blue Jays cette année. Il n’y a pas de recette miracle ni de solution à portée de main, mais le nerf de la guerre dans le sport a un mot, attitude! Les Yankees ont le privilège de l’exploiter comme aucune autre équipe. Cette année ne fera pas exception!

La rue Gary-Carter

Imaginez un instant le sourire de Gary Carter s’il était sur place pour cet honneur! Il en serait tellement fier. Maintenant, imaginez si la rue Gary-Carter était au centre-ville devant un magnifique stade de baseball digne des ligues majeures ayant comme adresse, le 8, rue Gary-Carter, Montréal, Québec! On aurait tous le sourire de Gary Carter « étampé » au visage. Merci Gary!