SAN FRANCISCO - Barry Bonds pourrait être blanchi de sa condamnation pour entrave à la justice.

Plusieurs membres d'un panel de 11 juges de la 9e Cour d'appel de circuit des États-Unis ont exprimé des doutes au sujet de cette condamnation, survenue à la suite d'un procès mené il y a trois ans.

Le juge William A. Fletcher a dit de la définition d'entrave soumise par la poursuite qu'elle était « alarmante », puisque Bonds a finalement répondu aux questions devant un grand jury au sujet de produits dopants qu'on lui aurait remis afin qu'il se les injecte lui-même, ce qu'il nie.

Fletcher a comparé cela à un avocat évitant les questions dans un procès civil avec l'intention d'induire en erreur. Il a demandé à l'adjointe du procureur général, Merry Jean Chan, s'il s'agissait, à ses yeux, d'un comportement criminel, ce à quoi elle a dit croire que oui.

« Alors combien d'avocats de San Francisco comptez-vous jeter en prison? a demandé le juge, car il s'agit d'un comportement commun en droit civil (...) et je crains que la moitié, les trois quarts ou tout le Barreau soit dans le pétrin. »

Une décision n'est pas attendue avant l'an prochain dans ce dossier.

Après un procès de trois semaines en 2011, un jury n'avait pas pu en venir  à un verdict sur trois chefs d'accusation selon lesquels Bonds aurait fait de faux témoignages lorsqu'il a nié avoir obtenu des stéroïdes et des hormones de croissance de l'entraîneur Greg Anderson, et nié avoir reçu des injections de la part d'Anderson ou de ses associés. Les procureurs ont par la suite abandonné ces trois accusations.

Bonds a par contre été trouvé coupable d'avoir répondu de façon évasive à une question portant sur l'obtention de produits pouvant être injectés.

L'avocat de Bonds prétend que le fait de donner une réponse évasive ne constituait pas une entrave à la justice. La poursuite prétend que le but de Bonds était de tromper le grand jury.