Les Blue Jays semblent complètement perdus sur le terrain présentement. Les frappeurs ne frappent plus, les lanceurs sont moins dominants et les défaites s’accumulent durant le mois le plus important de la saison. Comment s’en sortir?

Pas facile de répondre à cette question! Je me suis amusé à proposer 10 solutions, pas nécessairement dans l’ordre, mais qui pourraient aider la cause de l’équipe à se sortir de ce passage à vide qui est, il faut le dire, assez inquiétant à ce stade-ci de la saison.

Être si près du but, connaître une si bonne saison et laisser filer tout ça lors des derniers 20 matchs serait cruel.

1- Jouer du « small ball »! C'est bien beau d’attendre le circuit de trois points, mais à un moment donné, tu dois jouer davantage en équipe. Ce que je nomme « le baseball de situation » n’est pas assez utilisé chez les Jays. Le gérant pourrait-il être un peu plus créatif? Il n’y a pas de honte à déposer l’amorti ou d’utiliser le « frappe et court ». Ça ne coûte rien de l’essayer! Par contre, ça prend de la volonté!

2- J’ai eu plusieurs instructeurs de frappeurs dans ma vie qui avaient des philosophies bien différentes au niveau technique. Mais, un élément qui faisait l’unanimité était certes le fait de frapper la balle vers le centre du terrain lorsqu’un frappeur était dans un passage à vide. Ça empêche le frappeur de tirer la balle au coin extérieur et ça force le frappeur à passer ses mains plus vite sur le tir à l’intérieur. Plus facile à dire qu’à réaliser, mais ça vaut la peine de l’essayer.

3- Changer le rôle offensif drastiquement. Sortir les gars de leur zone de confort. Troy Tulowitzki serait mon premier frappeur. Non pas parce qu’il est ce type de frappeur, mais les Jays ont eu du succès lorsqu’il agissait à titre de premier frappeur. Jose Bautista frapperait 8e. Ce sont les mêmes frappeurs, mais le fait de brasser la soupe un peu donnerait peut-être un peu de saveur à l’attaque.

4- Ne pas avoir peur d’utiliser un frappeur suppléant plus tôt dans le match. Parfois, l’occasion de marquer des points se présente en 5e ou 6e manche. Pourquoi attendre la 9e manche pour utiliser un frappeur suppléant? En septembre, c’est l’équipe d’abord et non constamment plaire aux vétérans.

5- Congédier John Gibbons! Pourquoi pas? Ça fouetterait bien du monde et ça changerait l’ambiance dans le vestiaire. Je verrais bien Jim Tracy, l’ancien des Dodgers, Pirates et Rockies diriger cette équipe!

6- Augmenter l’intensité d’un cran! On ne contrôle pas tout au baseball, mais l’intensité et l’effort sont des éléments que les joueurs contrôlent. Je n’ai pas l’impression que les joueurs se traînent les pieds. Néanmoins, en ajoutant un brin d’intensité de plus de la part de tous les joueurs, ça pourrait certes provoquer des chances de marquer. Il n’y en a pas eu une tonne dernièrement.

7- Cesser de viser le circuit constamment! Parlez à n’importe quel frappeur de puissance et il vous dira qu’il cherchait à frapper la balle d’aplomb et que celle-ci a voyagé au-delà de la clôture. En visant de frapper une balle à plus de 500 pieds du marbre, l’élan du frappeur devient plus lent puisqu’il force le tout au lieu de créer de la vitesse avec ses mains. De toute façon, le circuit de trois points sans coureur sur les buts n’existe pas au baseball. Rester à l’intérieur de ses moyens et exploiter les forces de chacun seraient un pas dans la bonne direction.

8- C’est connu et reconnu, l’attitude est un des aspects les plus importants pour un athlète et pour une équipe. On sent les joueurs des Jays très fragiles à ce niveau contrairement aux Red Sox qui n’ont que deux victoires de plus! Allez les boys, crachez au sol, tapez dans votre gant et allez à la guerre en étant convaincu de votre réussite.

9- Même constat chez les lanceurs. On ne lance plus à l’intérieur! Les frappeurs des Rays, par exemple, avaient tellement l’air confortable dans le rectangle des frappeurs parce qu’ils savaient qu’aucun tir n’allait les menotter réellement ou les repousser. Sans exagérer, quelques tirs à l’intérieur peuvent faire une grande différence sur le rendement d’un lanceur et ça lui permet de démontrer qu’il est en plein contrôle.

10 - Un discours des plus enlevant de la part d’un vétéran. Pas le gérant ici, mais bien d’un joueur respecté de tous. Un message clair et inspirant que l’équipe passe avant les succès individuels. Un message qu’il reste encore cinq séries à disputer d’ici la fin et qu’ils sont amplement capables d’en gagner au moins quatre sur cinq. Qu’ils ont leur propre destin entre les mains et que ceux qui veulent foncer tête première dans ce beau défi, le fasse avec une attitude et des efforts de gagnant! Embarquez-vous?