Ironie
Baseball lundi, 4 oct. 2004. 15:58 mercredi, 11 déc. 2024. 20:45
Alors que l'on rangeait l'équipement des Expos à tout jamais, hier après-midi, au stade Shea de New York, à l'endroit même où les Expos ont disputé leur tout premier et le tout dernier matchs de leur histoire, Vladimir Guerrero, avec les Angels de la Californie, et Pedro Martinez, des Red Sox de Boston, se préparent pour les séries éliminatoires.
Guerrero a de fortes chances d'obtenir le titre du joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue américaine. Il vient de connaître une saison remarquable, il vient d'exercer son leadership, et dans la forte pression, il a exploité au « max » son incroyable talent. Dans le cas de Martinez, il fait des Red Sox la formation la plus redoutable avec deux solides partants, Curt Schilling et Pedro, lui-même.
Deux noms, ajoutés à ceux de 1994, qui auraient pu assurer la survie des Expos. Je me rappelle une déclaration de Claude Brochu au sujet de Martinez : « On ne gagnera pas de championnat avec le détenteur du trophée Cy Young. » Un commentaire qui en disait long sur les intentions des dirigeants des Expos et surtout sur les objectifs à moyen terme que le conseil d'administration entretenait.
Pourquoi attendre?
Discussion entre hommes d'affaire, samedi, à l'occasion d'une journée de golf. Chacun y allait d'un commentaire sur les deux négociateurs, analysant les stratégies des deux clans mais tous ont sauté à la même conclusion.
« Pourquoi cherchent-ils à jouer au plus brillants? Eventuellement, ils devront trouver un compromis, ils devront relancer leur sport. Ils ne peuvent pas éternellement étirer le conflit dans l'espoir que l'adversaire craque. Alors, pourquoi attendent-ils? Qu'ils reprennent les discussions et qu'ils trouvent des solutions. »
C'est pourtant simple.
Mais, ça devient compliqué quand deux têtes dirigeantes font passer leurs intérêts personnels avec ceux de leurs membres ou encore de leurs clients. Ca devient compliqué quand des propriétaires n'osent pas remettre Gary Bettman à l'ordre ou encore quand les joueurs s'en tiennent à la théorie de Bob Goodenow, une théorie qui leur fera perdre des emplois et d'importantes sommes d'argent.
Une façon de perdre
Ken Dryden avait toujours une façon bien particulière d'analyser un match du Canadien, surtout lorsque son équipe encaissait l'une de ses huit défaites de l'année. « Il y a une façon de perdre, c'est dans la dignité. »
Pas certain que l'analyse de Dryden aurait pu résumer l'échec des Alouettes, samedi soir, à Regina. Bon, une deuxième défaite seulement cette saison, quelques joueurs blessés, il n'y a pas de quoi paniquer.
Sauf qu'une équipe aussi impressionnante que celle des Alouettes, en tout cas celle que l'on a vu cette saison, n'a pas d'autre excuse à offrir qu'un manque d'effort et de courage quand elle se fait battre 35-0 dans les trois derniers quarts.
De quoi ramener les entraineurs à la table à dessins.
Dans le calepin
Ce n'est sûrement pas le conflit de travail qui affecte l'agenda de Scotty Bowman. Il était parmi les nombreux bénévoles qui ont travaillé au tournoi de la coupe Ryder, et en décembre, il se rendra en Russie sur l'invitation de Igor Larionov afin de participer à une tournoi de promotion. Quand on lui demande ce qu'il pense du conflit, il a une petite hésitation : « Je ne sais vraiment pas comment ça va se terminer. Mais c'est inquiétant. »
Stan Kroenke est le propriétaire de l'Avalanche du Colorado et il vient de créer une nouvelle chaîne de télévision sportive dans le grand marché de Denver et à travers l'état du Colorado. Kroenki qui a épousé l'une des héritières de l'empire Wall-Mart commence à s'impatienter devant l'absence de dialogue entre Gary Bettman et Bob Goodenow. On peut le comprendre puisque l'Avalanche représentait un point de promotion important pour attirer les abonnements à sa nouvelle chaîne. On se demande si Kroenke et j'imagine d'autres propriétaires importants de la ligue n'imposeront pas une pression additionnelle sur les épaules de Bettman afin qu'il fasse avancer le dossier
Une statistique : ils sont 178 joueurs sur un total de 700 membres du syndicat évoluant présentement en Europe
Guerrero a de fortes chances d'obtenir le titre du joueur le plus utile à son équipe dans la Ligue américaine. Il vient de connaître une saison remarquable, il vient d'exercer son leadership, et dans la forte pression, il a exploité au « max » son incroyable talent. Dans le cas de Martinez, il fait des Red Sox la formation la plus redoutable avec deux solides partants, Curt Schilling et Pedro, lui-même.
Deux noms, ajoutés à ceux de 1994, qui auraient pu assurer la survie des Expos. Je me rappelle une déclaration de Claude Brochu au sujet de Martinez : « On ne gagnera pas de championnat avec le détenteur du trophée Cy Young. » Un commentaire qui en disait long sur les intentions des dirigeants des Expos et surtout sur les objectifs à moyen terme que le conseil d'administration entretenait.
Pourquoi attendre?
Discussion entre hommes d'affaire, samedi, à l'occasion d'une journée de golf. Chacun y allait d'un commentaire sur les deux négociateurs, analysant les stratégies des deux clans mais tous ont sauté à la même conclusion.
« Pourquoi cherchent-ils à jouer au plus brillants? Eventuellement, ils devront trouver un compromis, ils devront relancer leur sport. Ils ne peuvent pas éternellement étirer le conflit dans l'espoir que l'adversaire craque. Alors, pourquoi attendent-ils? Qu'ils reprennent les discussions et qu'ils trouvent des solutions. »
C'est pourtant simple.
Mais, ça devient compliqué quand deux têtes dirigeantes font passer leurs intérêts personnels avec ceux de leurs membres ou encore de leurs clients. Ca devient compliqué quand des propriétaires n'osent pas remettre Gary Bettman à l'ordre ou encore quand les joueurs s'en tiennent à la théorie de Bob Goodenow, une théorie qui leur fera perdre des emplois et d'importantes sommes d'argent.
Une façon de perdre
Ken Dryden avait toujours une façon bien particulière d'analyser un match du Canadien, surtout lorsque son équipe encaissait l'une de ses huit défaites de l'année. « Il y a une façon de perdre, c'est dans la dignité. »
Pas certain que l'analyse de Dryden aurait pu résumer l'échec des Alouettes, samedi soir, à Regina. Bon, une deuxième défaite seulement cette saison, quelques joueurs blessés, il n'y a pas de quoi paniquer.
Sauf qu'une équipe aussi impressionnante que celle des Alouettes, en tout cas celle que l'on a vu cette saison, n'a pas d'autre excuse à offrir qu'un manque d'effort et de courage quand elle se fait battre 35-0 dans les trois derniers quarts.
De quoi ramener les entraineurs à la table à dessins.
Dans le calepin
Ce n'est sûrement pas le conflit de travail qui affecte l'agenda de Scotty Bowman. Il était parmi les nombreux bénévoles qui ont travaillé au tournoi de la coupe Ryder, et en décembre, il se rendra en Russie sur l'invitation de Igor Larionov afin de participer à une tournoi de promotion. Quand on lui demande ce qu'il pense du conflit, il a une petite hésitation : « Je ne sais vraiment pas comment ça va se terminer. Mais c'est inquiétant. »
Stan Kroenke est le propriétaire de l'Avalanche du Colorado et il vient de créer une nouvelle chaîne de télévision sportive dans le grand marché de Denver et à travers l'état du Colorado. Kroenki qui a épousé l'une des héritières de l'empire Wall-Mart commence à s'impatienter devant l'absence de dialogue entre Gary Bettman et Bob Goodenow. On peut le comprendre puisque l'Avalanche représentait un point de promotion important pour attirer les abonnements à sa nouvelle chaîne. On se demande si Kroenke et j'imagine d'autres propriétaires importants de la ligue n'imposeront pas une pression additionnelle sur les épaules de Bettman afin qu'il fasse avancer le dossier
Une statistique : ils sont 178 joueurs sur un total de 700 membres du syndicat évoluant présentement en Europe
