Les frappeurs sont restés en hibernation alors que l'ère de glace du Baseball majeur s'est poursuivie lors de la première semaine de la nouvelle saison.

Une moyenne de 8,34 points par match ont été inscrits entre l'ouverture de la saison et les rencontres de dimanche, une baisse de 0,04 point par match par rapport aux huit premiers jours de la campagne l'an dernier et la deuxième plus faible moyenne depuis 1992. En 2006, les équipes avaient marqué en moyenne 10,51 points par match lors de la même période.

« Les lanceurs sont si bons que le travail des frappeurs est de plus en plus difficile, a dit le gérant des Giants de San Francisco Bruce Bochy. Le sport a changé. La vélocité des tirs est à la hausse, particulièrement du côté des releveurs. »

Lors de la première semaine de la saison, Evan Gattis, des Astros de Houston, a été 0-en-20 avec 12 retraits au bâton. Mike Napoli, des Red Sox de Boston, était 0-en-18 avant de frapper un simple en huitième manche dimanche soir.

« C'est un sport où le rythme est important et il faut jouer beaucoup, a dit Napoli. Je suis certain que quand tout le monde aura trouvé son rythme, tout va bien aller. »

La moyenne au bâton des frappeurs à travers les Majeures est de ,241, comparativement à ,246 après une semaine l'an dernier et la deuxième plus faible en 24 ans, devant 2012. Avant que les frappeurs ne connaissent une bonne journée dimanche, la moyenne se situait à ,236, la pire depuis 1972.

Il y a eu des blanchissages à chacun des sept premiers jours de la saison pour une première fois depuis 2002. Le total de 20 blanchissages égale celui d'il y a deux ans et représente un sommet lors des huit premiers jours depuis 1972, selon STATS.

« Les gens analysent trop les choses, a déclaré le voltigeur des Athletics d'Oakland Josh Reddick. Nous avons joué six matchs jusqu'ici? Ça ne veut rien dire. »

Cependant, les tendances ont parfois l'habitude de se maintenir. L'an dernier, la moyenne au bâton à la fin de la saison était de ,251, la plus faible depuis 1972. Seulement 12 joueurs ont produit au moins 100 points, une baisse dramatique comparativement au record de 59 en 1999.

Et ce n'est pas que la puissance des lanceurs qui explique l'inefficacité des frappeurs. Si on considère aussi les nouvelles mesures antidopage et l'utilisation répandue des défensives spéciales, le baseball ressemble de plus à plus à celui de l'ère de Sandy Koufax, Don Drysdale et Bob Gibson dans les années 1960 et de moins en moins à celui de l'ère de Mark McGwire, Sammy Sosa et Barry Bonds vers la fin des années 1990 et du début 2000.

« Je pense que les mesures antidopage ont quelque chose à voir avec ça, a mentionné le gérant des Cubs de Chicago Joe Maddon. Sinon, le reste vient de l'utilisation de nouvelles informations avancées qui font pencher la balance en faveur des lanceurs et de la défense. Il n'y a pratiquement rien pour aider les frappeurs présentement. »

Le gérant recrue des Rangers du Texas Jeff Bannister croit qu'il revient aux frappeurs d'essayer de trouver des solutions.

« Les équipes utilisent des défensives spéciales parce que les frappeurs refusent de frapper au champ opposé, a-t-il rappelé. Soit un frappeur. Mets ton pied à terre et soit un frappeur. Laisse la puissance venir naturellement. »