Avant de devenir une étoile du baseball majeur, Russell Martin a brillé avec les Cards de LaSalle dans la Ligue de baseball élite du Québec. Ses anciens coéquipiers sont loin d'être surpris des succès du receveur des Dodgers.

Des Cards de LaSalle en passant par les Ailes du Québec, Russell Martin a toujours su se démarquer. Même s'il excellait au troisième but, ses coéquipiers voyaient déjà en lui un potentiel de receveur.

«Il avait un talent inouï à cette position, a remarqué Jean-Pierre Brabant. Il avait le bras d'un receveur, le jeu de pieds d'un receveur. Il avait tout pour devenir un receveur.»

«Quand il est allé derrière le marbre, c'est là qu'on a vu que c'était vraiment sa position, se rappelle Ian Jordan, son ancien entraîneur. S'il continue comme ça, il va avoir une carrière comparable à d'autres bons receveurs comme Gary Carter.»

Jordan connaît Russell depuis fort longtemps. Le père de Martin a envoyé son fils à l'école de baseball de Jordan alors qu'il avait huit ans. Déjà convaincu de son potentiel, Jordan a favorisé la progression du jeune et quand Russell a fait le saut dans les grandes ligues, le coach était tout aussi excité que son ancien élève.

«Il m'avait lâché un coup de fil avant un match contre Barry Bonds et les Giants. Je lui avais demandé quelle serait sa stratégie quand il l'affrontera et il riait parce que c'était un rêve quand il était jeune de voir Bonds, Albert Pujols… Wow!»

Martin en surprend beaucoup par sa vitesse, surtout pour un receveur. Le Québécois se retrouve parmi les dix meilleurs voleurs de buts de la Ligue nationale, mais il a travaillé fort pour devenir une menace sur les sentiers.

«Quand je l'ai connu, sa vitesse était peut-être le seul hic à son talent de baseball, remarque Brabant, mais avec tous les efforts qu'il a mis, le nombre de fois qu'il est resté après les entraînements pour pratiquer sa rapidité, ses vols de buts, ses sprints, il le mérite entièrement.»

Les succès du Québécois inspirent déjà plusieurs jeunes à suivre ses traces. À l'Académie Ian Jordan, la folie Russell se fait déjà sentir.

«Normalement, à nos camps, on a un ou deux receveurs. En ce moment, on en a cinq ou six. Ils admirent tous Russell Martin.»