NEW YORK (AP) - Au tribunal de l'opinion publique, Mark McGwire est déjà coupable.

Pour plusieurs personnes, chacune de ses mentions qu'il n'était pas là pour parler du passé" lors de sa comparution devant le Congrès américain, jeudi, mériterait le retrait d'une douzaine de circuits de son dossier.

Quatre ans après la fin de sa remarquable carrière, McGwire voit son image profondément entachée par les pressions du Congrès.

Est-ce que cela pourrait lui coûter une place au Panthéon du baseball? Son nom doit figurer au scrutin en 2007.

"Je crois que ça va le priver d'une élection à la première année d'admissibilité, croit Jerome Holtzman, l'ancien chroniqueur de baseball de Chicago devenu maintenant l'historien officiel du baseball majeur. Je crois qu'il sera admis mais que ce ne sera pas lors de la première année où son nom sera au scrutin."

La comparution de McGwire était pénible à regarder. Soit ses avocats avaient mal évalué la situation, soit l'ancien cogneur ne parvenait pas à contourner les questions aussi facilement que d'autres appelés à comparaître. À plusieurs reprises, la réponse de McGwire a été de dire qu'il était à la retraite.

Celui qui a claqué 70 circuits en 1998 n'a vu que Barry Bonds cogner davantage de longues balles que lui en une saison, soit 73 en 2001. McGwire est au sixième rang en carrière avec une récolte de 583 circuits.

Les stéroïdes anabolisants n'ont pas été bannis du baseball avant septembre 2002, plus d'un an après la retraite de McGwire, mais certains voudraient voir ses exploits être rayés des compilations de statistiques.

"Je pense qu'il aurait été bien mieux pour lui de dire, '(j'ai consommé des stéroïdes) et j'en suis désolé"' a dit l'ancien commissaire du baseball majeur Fay Vincent.

Qu'est-ce que l'avenir réserve à McGwire?

"Je crois que ça dépendra beaucoup de ce qu'il fera pour rétablir sa réputation, a ajouté Vincent. Les gens sont prêts à pardonner beaucoup de choses."