Larry Walker a attendu 10 ans avant d'être admis au Temple de la renommée du baseball. Un an de plus ne changera rien pour lui.

Walker devait être intronisé ce dimanche à Cooperstown, mais la cérémonie a été reportée d'une année en avril, en raison de la pandémie de COVID-19.

Alors au lieu de prononcer son discours devant des milliers de personne, Walker célébrera à sa façon: discrètement.

«Je jouerai probablement au golf, a-t-il dit en riant au cours d'un entretien téléphonique avec La Presse Canadienne. C'est une bonne façon de le souligner, j'imagine.»

L'ex-porte-couleurs des Expos de Montréal, des Rockies du Colorado et des Cardinals de St. Louis est devenu le deuxième Canadien seulement élu au Temple, après Ferguson Jenkins. Il est le premier joueur de position en provenance du Canada à y être admis.

L'homme de 53 ans, connu pour son comportement modeste, a dit à la blague qu'il a prié le Temple d'y aller avec une cérémonie à huis clos, afin qu'il n'ait pas à s'adresser à la foule imposante, des dizaines de milliers de personnes, présente au Clarks Sports Center les jours d'intronisation.

«J'aurais été heureux de parler devant quelques dizaines de personnes à la place. Ça aurait été parfait pour moi. Mais de reporter la cérémonie était la bonne chose à faire. Ça ne m'a pas dérangé du tout.»

Malgré sa glorieuse carrière de 17 ans, trois championnats de frappeurs, sept Gants d'Or, un titre de joueur par excellence et cinq participations au match des étoiles, Walker a dû attendre à sa 10e et dernière année d'éligibilité pour faire son entrée à Cooperstown, avec 76,6 pour cent des voix.

Le matin du 21 janvier dernier, il ne croyait toujours pas être admis, remerciant ses supporteurs sur Twitter. Des mois plus tard, il n'y croit toujours pas.

«C'est comme si ce n'était pas réellement arrivé encore. Je ne le réalise toujours pas, a-t-il admis. Dans ma tête, je suis toujours le même gars. Rien n'a changé. Je tente de conserver ce moment jusqu'à ce que ça arrive pour vrai l'an prochain. S'il y a une cérémonie l'an prochain; qui sait?»