WASHINGTON - C'est sans surprise que Bryce Harper a été accueilli par les nombreuses huées des partisans des Nationals de Washington, mardi, 15 minutes avant le lancer initial et quelques heures avant qu'il envoie la balle à 450 pieds du marbre au second palier de gradins dans un stade presque vide.

La foule en a rajouté lorsque Harper s'est présenté au marbre pour sa première présence au bâton à titre d'adversaire des Nationals. Et, alors qu'il attendait chaque lancer de Max Scherzer, les huées ont fait place aux hurlements de pure joie après chaque prise lancée, qui s'est conclue un retrait au bâton de Harper.

En fin de première manche, les partisans a encore une fois fait savoir son mécontentement, alors que Harper se dirigeait au champ droit - où des partisans au premier rang des gradins portaient des chemises portant l'inscription « TRAITE ».

Harper avait déclaré s'attendre à une réaction mitigée des spectateurs en réaction à son départ. L'ancien joueur vedette des Nationals a profité du marché des joueurs autonomes pour signer un contrat de 330 millions de dollars sur 13 ans avec les Phillies.

La réaction a semblé plutôt unanime.

On peut dire que Harper a le sens du spectacle. Le voltigeur a retourné le fer dans la plaie lorsqu'il a cogné un circuit de deux points en direction des gradins pour permettre aux Phillies de sceller la victoire de 8-2 et a sorti le jab ultime en lançant son bâton vers l'abri de son ancienne équipe. Il a obtenu trois points produits en cinq présences au bâton.

Quelques heures plus tôt, alors qu'il arborait une casquette de noire avec l'inscription « ondes positives » cousue en blanc et une attitude à la hauteur de ces mots, Harper a décrit son arrivée pour son retour comme « tout à fait différente », mais aussi « normale ».

« J'arrive juste dans un autre stade, a-t-il déclaré, et j'essaie de faire mon travail. »

En vérité, bien sûr, ce n'est pas seulement n'importe quel autre stade. Le fait qu'il ait parlé lors d'une conférence de presse avant la rencontre, qui est inhabituel pour le baseball, qui a réuni journalistes, photographes et caméras de télévision, en témoigne.

Jusqu'à la semaine dernière, les Nationals étaient la seule équipe avec laquelle Harper avait évolué. Une organisation qui l'a repêché au premier rang en 2010 et l'a amené dans les Ligues majeures à l'adolescence. L'uniforme de Washington était celui qu'il portait lorsqu'il a remporté le titre de recrue de l'année et de joueur par excellence de la Ligue nationale et lorsqu'il a été sélectionné à six reprises en sept saisons au match des étoiles.

« C'est là où j'ai grandi », a-t-il avoué.

Mais les Nationals lui ont offert moins d'argent que les Phillies, alors il a choisi de quitter.

Il a publié un message de remerciement aux partisans des Nationals et à la ville de Washington, mardi, sur Instagram, mentionnant au passage quelques restaurants locaux, le directeur général Mike Rizzo et la famille Lerner, à qui appartient l'équipe. Cela ne faisait référence à aucun de ses anciens dirigeants ou coéquipiers, mais il en a salué certains au cours de sa rencontre avec les médias avant la rencontre.

Malgré tout, la seule fois où Harper a semblé être réellement émotif mardi a été lorsqu'il a été interrogé sur l'annonce de la venue de son premier enfant.

Sinon, il a mentionné qu'il était « excité pour le prochain chapitre » et « pompé » d'être de retour.

« Pour beaucoup d'entre nous ici, nous avons tourné la page et nous nous concentrons sur cette saison, a déclaré le stoppeur Sean Doolittle. Nous avons en quelque sorte accepté la situation. »

Ryan Zimmerman a déclaré : « Honnêtement, ce n'est qu'un autre match. »

Pour lui, peut-être.

Aux partisans des Nationals qui ont payé pour avoir le droit de huer ou de se réjouir lorsque le gars qui portait le numéro 34 depuis si longtemps venait d'être retiré au bâton, probablement pas.

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