ST. LOUIS (AP) - Selon le président de l'Agence mondiale antidopage Richard Pound, le refus de Mark McGwire de dire s'il a consommé des stéroïdes ou non équivaut à rien de moins qu'un aveu.

"Ce que j'ai vu et entendu, c'est un aveu", a déclaré l'avocat montréalais, vendredi.

McGwire a admis en 1998, quand il avait frappé un total de 70 circuits, un record à l'époque, qu'il avait consommé de l'androstènedione, un précurseur stéroïdien. Il s'agit d'une substance qui n'était pas bannie par le baseball à l'époque, mais interdite aux athlètes olympiques.

Pound a fait savoir que lorsqu'il a fait part de ses inquiétudes au baseball majeur, on lui a dit de se mêler de ses affaires. Le baseball a commencé à interdire les stéroïdes en 2002 et à effectuer des tests de dépistage en 2004.

"La consommation de stéroïdes, c'est comme l'alcoolisme, a déclaré Pound. Il faut reconnaître qu'il y a un problème avant de songer à le régler.

"Les gens ne croient plus le baseball, et ils font bien. Mais même si c'est le baseball qui se retrouve sous les feux de la rampe en ce moment, d'autres sports sont coupables aussi", a dit Pound.

Pound, qui donnait une allocution lors d'une conférence sur le dopage sportif, à l'Université Saint Louis, a écrit aux commissaires de tous les sports professionnels nord-américains. Sans exception, dit-il, ils disent ne pas avoir de problème de dopage, qu'ils ont des règles antidopage adéquates et qu'ils ne peuvent pas y changer grand-chose puisqu'ils ont les mains liées par les conventions collectives négociées avec les joueurs.

Selon Pound, les sports majeurs devraient intégrer le code de l'AMA à leurs règlements, de la même manière que les gouvernements s'apprêtent à le faire à leurs lois, afin que "les mêmes règles s'appliquent à tous les sports, tous les athlètes."