RIP Pascual
$content.firstChildCategorie mercredi, 9 juil. 2014. 20:54 vendredi, 2 nov. 2012. 20:38Quelle tristesse d’apprendre le décès tragique de Pascual Perez! Ironiquement, tout le monde à qui j’ai parlé du sujet avait le sourire aux lèvres puisque systématiquement on se souvient de son style et de sens du spectacle.
Même s’il n’a passé qu’à peine 3 saisons dans l’uniforme des Expos, il a marqué l’histoire de l’équipe montréalaise comme très peu de joueurs l’ont fait.
Sa balle arc-en-ciel, ses sprints vers l’abri des joueurs en quittant le monticule ou encore son regard entre les jambes pour surveiller le coureur au premier but, Pascual ne laissait personne indifférent.
J’ai rencontré Pascual une seule fois dans ma carrière. Alors qu’il faisait la pluie et le beau temps avec les Expos en 1988, j’avais été invité par l’organisation afin de prendre part à des exercices au bâton afin de mieux évaluer mon potentiel. Après un exercice, un photographe d’un journal veut une photo avec moi et le joueur de l’heure à l’époque chez les Expos, Andrés Galarraga. Alors que le photographe s’apprêtait à prendre la photo, Pascual arrive de nulle part et vient tout bonnement me serrer la main en me disant « What’s up». En fait, il est le seul joueur qui s’était déplacé pour venir me saluer sachant fort bien que j’étais un étranger dans le vestiaire. Pas grand-chose vous allez dire, mais ça vous donne tout de même une idée à quel point il était un excellent coéquipier. Pascual n’avait pas peur de passer des messages aux joueurs adverses avec des tirs à l’intérieur afin de défendre un joueur qui portait le même uniforme que lui.
Une carrière écourtée par de mauvaises décisions et de mauvaises fréquentations, on se souviendra tout de même d’un joueur intense qui savait offrir un spectacle unique au baseball. Il défiait les manières traditionnelles de se comporter mais toujours pour le bien du spectacle et non pour insulter. Ceux qui trouvaient que c’était trop étaient, tant qu’à moi, jaloux de sa popularité. À chacun de ses départs, il attirait plus de spectateurs au Stade. Les partisans l’aimaient et appréciaient ce style unique!
Son décès nous rappelle qu’il manque justement des joueurs de ce style. Tu ne veux pas que le baseball devienne un cirque mais il me semble qu’on pourrait être plus ouvert à des joueurs énergiques de la sorte.
RIP Pascual!