Rollins n'est pas intimidé par la Séquence
Baseball dimanche, 2 avr. 2006. 15:24 jeudi, 12 déc. 2024. 02:55
(Jayson Stark, ESPN) - Il travaille seul dans une cage des frappeurs vide, sous les gradins d'un stade désert. Il n'y a personne à des milles à la ronde. Personne. Seulement Jimmy Rollins, un "tee", une centaine de balles et le fantôme de Joe DiMaggio.
La dernière fois que Rollins s'est élancé dans un match de saison régulière, il était sur la séquence d'une vie, une séquence de 36 matchs consécutifs avec au moins un coup sûr, une séquence qui a duré près d'un mois et demi.
La neuvième plus longue dans l'histoire du baseball majeur. La sixième depuis 1900. La plus longue par un arrêt-court. La deuxième par un frappeur ambidextre. La quatrième depuis Joe DiMaggio.
Mais l'inter des Phillies se retrouve dans une situation à laquelle aucun joueur n'a fait face : six mois plus tard, sa séquence est encore en vie. Elle a hiberné tout l'hiver et est prête à sortir de son sommeil au match d'ouverture.
Prête à s'approcher de celle du Grand DiMaggio. Encore 20 matchs. "Seulement" 20 matchs.
Alors Rollins se retrouve dans cette cage des frappeurs, solitaire en cet après-midi de camp d'entraînement, bien après que ses coéquipiers aient pris la direction du terrain de golf. Mais ce n'est pas DiMaggio qu'il tente de retrouver.
Il tente de retrouver l'Élan. Le Feeling. La Zone dans laquelle il se trouvait il y a de ça six mois.
"Mentalement, je sais où j'étais. Je peux le sentir, je peux le visualiser. Il ne me reste qu'à coordonner mon corps pour reprendre où j'ai laissé ", dit-il.
Pour plusieurs habitants de la planète MLB, l'idée de voir "ce" joueur détenir "cette" séquence n'a aucun sens. Rollins n'a jamais été comparé à Tony Gwynn ou Juan Pierre, encore moins à DiMaggio.
Sa moyenne au bâton en carrière n'est que de ,273, à peine mieux que Quinton McCracken ou Alex Cintron. C'est la plus faible moyenne parmi tous les joueurs qui ont connu une séquence d'au moins 35 matchs dans leur carrière professionnelle.
Alors qui est le vrai Jimmy Rollins?
Son gérant Charlie Manuel croit que son arrêt-court a atteint un nouveau stade dans sa carrière, qu'il est un nouveau joueur. L'entraîneur des frappeurs, Milt Thompson, parle de Rollins et de comment il s'est enfin trouvé une identité.
Mais surtout, Rollins lui-même dissèque maintenant l'art de d'avoir du succès à la plaque comme quelqu'un qui vient d'obtenir sa maîtrise en "frappologie". À l'entendre, on se dit que ce n'est pas une petite ampoule qui s'est allumée au-dessus de sa tête en septembre dernier, mais un lampadaire au complet.
"C'est drôle à dire, mais je ne me présentais pas au terrain à chaque jour en pensant qu'il me fallait absolument un coup sûr. C'est vrai. J'essayais de prendre le bon élan à chaque jour. Et je ne m'en faisais pas avec l'endroit où je frappais la balle. Je me disais : si je prends le bon élan, j'ai confiance que le bâton rencontrera la balle. Quand on se sent ainsi, rien ne peut nous affecter, rien ne peut nous déjouer. On sent qu'on peut obtenir un coup sûr à chaque présence au bâton."
Il ne faut pas oublier que Rollins n'a que 27 ans, moins d'un an de plus que la recrue de l'année en 2005 Ryan Howard, le même âge que Chase Utley, Lance Niekro et Xavier Nady. Il se pourrait donc fort bien qu'on ait affaire à un gars qui vient de tout comprendre.
"C'est le genre de joueur que tu veux sur ton équipe, assure le troisième-but des Phillies David Bell. Il veut être au bâton quand ça compte, peut-être plus que n'importe quel joueur avec qui j'ai joué."
Devrait-on mentionner que Bell a partagé le même vestiaire que Barry Bonds, Manny Ramirez, Albert Belle, Jim Thome, Ken Griffey, A-Rod et Edgar Martinez?
Et la Séquence? Le record de DiMaggio est-il menacé? Rollins a fait écarquiller bien des yeux chaque fois qu'il s'est fait poser la question depuis le début du camp d'entraînement, c'est-à-dire à toutes les cinq minutes.
"Il en reste beaucoup à faire, mais si je retrouve l'Élan, c'est faisable. Avec un peu de chance, ça peut arriver."
Maintenant que 714 et 755 (circuits) ne sont plus ce qu'ils étaient, il est possible qu'il n'y ait pas de plus gros chiffre au baseball majeur que 56.
Vrai, le record de DiMaggio tiendrait toujours comme un record établi en une seule saison. Ce serait encore 56, le chiffre de Joe. Un chiffre plus romantique que n'importe quel autre dans l'univers du sport.
L'homme qui en est le plus proche n'en a pas peur. Même pas un peu.
"Ça peut arriver. Nous verrons après le premier match, et le deuxième. Jusqu'à ce que ce soit terminé."
La dernière fois que Rollins s'est élancé dans un match de saison régulière, il était sur la séquence d'une vie, une séquence de 36 matchs consécutifs avec au moins un coup sûr, une séquence qui a duré près d'un mois et demi.
La neuvième plus longue dans l'histoire du baseball majeur. La sixième depuis 1900. La plus longue par un arrêt-court. La deuxième par un frappeur ambidextre. La quatrième depuis Joe DiMaggio.
Mais l'inter des Phillies se retrouve dans une situation à laquelle aucun joueur n'a fait face : six mois plus tard, sa séquence est encore en vie. Elle a hiberné tout l'hiver et est prête à sortir de son sommeil au match d'ouverture.
Prête à s'approcher de celle du Grand DiMaggio. Encore 20 matchs. "Seulement" 20 matchs.
Alors Rollins se retrouve dans cette cage des frappeurs, solitaire en cet après-midi de camp d'entraînement, bien après que ses coéquipiers aient pris la direction du terrain de golf. Mais ce n'est pas DiMaggio qu'il tente de retrouver.
Il tente de retrouver l'Élan. Le Feeling. La Zone dans laquelle il se trouvait il y a de ça six mois.
"Mentalement, je sais où j'étais. Je peux le sentir, je peux le visualiser. Il ne me reste qu'à coordonner mon corps pour reprendre où j'ai laissé ", dit-il.
Pour plusieurs habitants de la planète MLB, l'idée de voir "ce" joueur détenir "cette" séquence n'a aucun sens. Rollins n'a jamais été comparé à Tony Gwynn ou Juan Pierre, encore moins à DiMaggio.
Sa moyenne au bâton en carrière n'est que de ,273, à peine mieux que Quinton McCracken ou Alex Cintron. C'est la plus faible moyenne parmi tous les joueurs qui ont connu une séquence d'au moins 35 matchs dans leur carrière professionnelle.
Alors qui est le vrai Jimmy Rollins?
Son gérant Charlie Manuel croit que son arrêt-court a atteint un nouveau stade dans sa carrière, qu'il est un nouveau joueur. L'entraîneur des frappeurs, Milt Thompson, parle de Rollins et de comment il s'est enfin trouvé une identité.
Mais surtout, Rollins lui-même dissèque maintenant l'art de d'avoir du succès à la plaque comme quelqu'un qui vient d'obtenir sa maîtrise en "frappologie". À l'entendre, on se dit que ce n'est pas une petite ampoule qui s'est allumée au-dessus de sa tête en septembre dernier, mais un lampadaire au complet.
"C'est drôle à dire, mais je ne me présentais pas au terrain à chaque jour en pensant qu'il me fallait absolument un coup sûr. C'est vrai. J'essayais de prendre le bon élan à chaque jour. Et je ne m'en faisais pas avec l'endroit où je frappais la balle. Je me disais : si je prends le bon élan, j'ai confiance que le bâton rencontrera la balle. Quand on se sent ainsi, rien ne peut nous affecter, rien ne peut nous déjouer. On sent qu'on peut obtenir un coup sûr à chaque présence au bâton."
Il ne faut pas oublier que Rollins n'a que 27 ans, moins d'un an de plus que la recrue de l'année en 2005 Ryan Howard, le même âge que Chase Utley, Lance Niekro et Xavier Nady. Il se pourrait donc fort bien qu'on ait affaire à un gars qui vient de tout comprendre.
"C'est le genre de joueur que tu veux sur ton équipe, assure le troisième-but des Phillies David Bell. Il veut être au bâton quand ça compte, peut-être plus que n'importe quel joueur avec qui j'ai joué."
Devrait-on mentionner que Bell a partagé le même vestiaire que Barry Bonds, Manny Ramirez, Albert Belle, Jim Thome, Ken Griffey, A-Rod et Edgar Martinez?
Et la Séquence? Le record de DiMaggio est-il menacé? Rollins a fait écarquiller bien des yeux chaque fois qu'il s'est fait poser la question depuis le début du camp d'entraînement, c'est-à-dire à toutes les cinq minutes.
"Il en reste beaucoup à faire, mais si je retrouve l'Élan, c'est faisable. Avec un peu de chance, ça peut arriver."
Maintenant que 714 et 755 (circuits) ne sont plus ce qu'ils étaient, il est possible qu'il n'y ait pas de plus gros chiffre au baseball majeur que 56.
Vrai, le record de DiMaggio tiendrait toujours comme un record établi en une seule saison. Ce serait encore 56, le chiffre de Joe. Un chiffre plus romantique que n'importe quel autre dans l'univers du sport.
L'homme qui en est le plus proche n'en a pas peur. Même pas un peu.
"Ça peut arriver. Nous verrons après le premier match, et le deuxième. Jusqu'à ce que ce soit terminé."