Le Québécois Maxim St-Pierre vit présentement un rêve dans l'uniforme des Tigers de Detroit. Après 14 saisons dans les ligues mineures, le receveur originaire de Pintendre, en banlieue de Québec, a finalement la chance de goûter aux joies des ligues majeures.

Il n'y a qu'un seul mot pour décrire la carrière de Maxim St-Pierre : Persévérance.

Le 1er septembre dernier, après 14 saisons et 978 matchs dans le baseball mineur, il a reçu le coup de fil qu'il souhaitait depuis longtemps, celui lui annonçant son rappel avec les Tigers de Detroit, l'équipe qui l'avait repêché en 26e ronde en 1997.

« Je n'en revenais pas », admet St-Pierre. « Je me suis dit qu'il fallait que j'appelle ma mère et ma femme. Je n'ai pas tout de suite réalisé ce qui se passait, mais quand je me suis assis j'en ai eu la chair de poule. Finalement, je suis rendu là où je voulais. »

Sauf pour une saison, St-Pierre a passé toute sa carrière dans l'organisation des Tigers. La ligue des recrues, les niveaux A, AA et AAA, St-Pierre a passé par toutes les étapes. Il a toujours été reconnu pour son excellence en défensive, mais son coup de bâton laissait à désirer. Toutefois cette année, pour la première fois de sa carrière, il a frappé pour ,300 à Toledo au niveau AAA.

« Finalement, après plus de 3000 présences au bâton, je sais ce qu'il faut faire pour maintenir une moyenne entre ,280 et ,320. »

« C'est une très belle histoire », raconte le gérant des Tigers Jim Leyland. « Maxim a fait tout ce que l'organisation des Tigers lui a demandé. Il a connu une bonne saison et il mérite pleinement ce qui lui arrive. »

St-Pierre a vécu toute une sensation le 4 septembre dernier alors qu'il a frappé son premier coup sur en carrière face aux Royals de Kansas City et ce à son tout premier match.

« Mon premier coup sûr m'a enlevé une tonne de pression. J'étais content qu'il soit survenu rapidement. Comme ça, je n'aurais pas à y penser chaque fois que je me présenterais au bâton », explique-t-il.

Il est évident que St-Pierre a failli abandonner en plus d'une occasion. En 2007, il est tombé bien bas après un séjour dans l'organisation des Brewers de Milwaukee où l'on avait tenté de le convertir en lanceur de relève.

« Je me suis dit ca n'a plus de bon sens! Je pensais à fonder une famille et ce n'est pas facile de toujours maintenir une relation à distance. »

Pour l'instant, St-Pierre n'a participé qu'à deux rencontres. Cependant, il espère obtenir au moins un autre départ d'ici la fin de la saison pour ainsi prouver aux Tigers qu'il peut mériter le poste de receveur numéro deux la saison prochaine.

*D'après un reportage de Stéphane Leroux