Deux vedettes qui se chamaillent, une équipe en léthargie, un patron qui se fait de plus en plus impatient. Joe Torre avoue connaître sa saison la plus difficile depuis qu'il est devenu gérant des Yankees de New York en 1996.

"Sans aucun doute, a déclaré Torre au New York Daily News. Mes joueurs m'aident à passer au travers, parce qu'ils font du mieux qu'ils peuvent et les succès de l'équipe leur tiennent à cœur. Parfois, les choses dérapent, mais je m'accroche à ce qui se passe sur le terrain."

Torre a été appelé à offrir ses commentaires à la suite des récentes déclarations de Gary Sheffield, qui a déclaré que son ancien gérant traitait les joueurs noirs différemment que les blancs.

"Je ne porte pas attention à ce genre d'histoire, a assuré Torre. Je sais qui je suis."

Les Yankees connaissent une saison difficile, inacceptable selon les standards établis depuis longtemps par le propriétaire George Steinbrenner, mais avec les années, Torre dit s'être habitué de vivre avec une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

"C'est un effet domino. C'est difficile de perdre, mais c'est encore plus difficile d'avoir à expliquer pourquoi on perd quand il n'y a pas vraiment de raisons précises. On me demande souvent si j'ai peur de perdre mon poste, et je comprends qu'on me pose la question, mais ça revient toujours à la même histoire."

Torre dit aussi ne pas regretter un seul instant d'avoir décidé de revenir à la barre de l'équipe.

"Je ne pourrai jamais dire que je regrette, parce que j'étais enthousiaste à l'idée de commencer une nouvelle saison. On ne peut pas regretter une décision parce que les choses n'ont pas tourné comme on le voulait. Si je n'étais pas revenu, je n'aurais jamais su ce qui serait arrivé."