KANSAS CITY, Missouri - Des milliers de partisans des Royals de Kansas City se sont réunis pour célébrer la meilleure saison en 30 ans de l'équipe au lendemain de sa défaite crève-coeur dans le septième match de la Série mondiale, contre les Giants de San Francisco.

De puissants « Let's go Royals! » on retenti pendant les discours des politiciens locaux, des dirigeants de l'équipe et des joueurs, aidant à masquer la mélancolie ressentie après ce revers de 3-2.

Il était déjà prévu que les écoles de Kansas City seraient fermées ce jeudi, ce qui a permis à plusieurs enfants vêtus de chemises des Royals de venir s'ajouter à ce flot de partisans plus âgés, qui se rappelaient de la dernière présence en séries de l'équipe, en 1985.

« Nous avons regardé toute la Série mondiale en famille, a indiqué Mindy Lilyquist, une maman à la maison de 36 ans de Kansas City , qui avait amené avec elle ses quatre enfants, âgés de trois mois à sept ans. C'est comme si nous connaissions les joueurs, (...) comme s'ils avaient été dans notre salon à tous les soirs. »

Tim Duncanson, un Torontois de 47 ans, a dit être devenu un partisan des Royals en 1976, quand l'équipe a gagné le titre de l'Ouest de l'Américaine, mais s'est inclinée en série de championnat contre les Yankees de New York. Duncanson, qui travaille dans le domaine financier, a amené son fils pour les premier et septième matchs de la Série mondiale et est revenu au Kauffman Stadium pour la petite fête de jeudi.

Si son coeur avait été brisé en 1976 et de nouveau en 1980, quand les Royals ont été vaincus par les Phillies de Philadelphie en Série mondiale, Duncanson a dit que la défaite de mercredi n'a pas fait aussi mal.

« Ça n'a pas été aussi douloureux parce qu'ils ont connu tellement un beau parcours en séries, a-t-il expliqué. Ça a été si satisfaisant. Nous n'étions qu'à un coup sûr. »

Des partisans de longue date des Royals, comme le policier à la retraite Eric Weir, ont pris cette défaite avec philosophie, se disant satisfaits d'une performance que personne n'avait vu venir.

« On a perdu par 90 pieds, a dit l'homme de 71 ans. On ne peut pas être plus près que ça de la victoire. »

Pour certains partisans plus jeunes, comme Katie Snelling, une commis d'épicerie de 29 ans, ce résultat s'est avéré plus décevant. Pas tant en raison de leur allégeance, mais parce qu'ils étaient devenus accrochés à la fébrilité qui a habité la ville depuis un mois.

« Je me suis joint à la ferveur une fois qu'elle était bien en place, a-t-elle admis, mais les choses auraient pu être tellement différentes. Ça ne s'est pas terminé comme nous le voulions. »